Chapitre 18

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Je reste assis sur le lit de Emy, l'observant choisir sa tenue pour la soirée de ce soir. Elle se retourne vers moi en plaçant une robe un peu courte, noire et ultra sexy sur le cintre devant son corps.

Tu crois que ça ira ?

Si tu veux attirer tous les mecs, ouais...

Elle souffle et s'assied en jetant le vêtement à côté d'elle. Elle me regarde pendant un moment sans rien dire alors j'attends qu'elle commence ce qu'elle fait enfin :

Mais qu'est-ce que tu as en ce moment, Mael ? Tu es froid, j'ai l'impression qu'on s'éloigne toi et moi. Tu sais que tu peux me parler.

Comme te dire que je suis des cours particuliers et que je baise avec mon prof de littérature ? Hum... non je ne pense pas que je puisse te le dire.

Elle roule des yeux et se laisse tomber désespérée.

J'avoue que si c'était le cas, ça serait bizarre. Répond-elle. Mais tu sais que je ne devais rien dire, il me l'a fait promettre.

Je suis ton meilleur ami, merde. Je suis habituée avec tes relations bizarres.

Merci.

C'est la vérité et j'aurai aimé que tu me le dises plus tôt.

Je ne pouvais pas. Et j'en suis désolée, OK ? Je suis désolée de t'avoir menti pendant tout ce temps mais voilà, je suis bien avec lui et pour l'instant ça marche entre nous et il m'aide également pour mes cours.

J'espère qu'il enseigne bien.

Elle comprend vite mon sous-entendu et rit ce qui moi, ne me fait même pas esquisser un sourire. Enfin c'est vrai quoi, merde. Elle couche avec le prof de littérature. Un prof, putain.

Très bien. Maintenant, fin de la discussion, va te changer. M'ordonne-t-elle.

Je roule des yeux et me lève pour regagner ma chambre afin de pouvoir trouver une tenue qui sera potable aux goûts de Emy. J'enfile des vêtements basiques d'un style un peu sportwear comme elle m'avait conseillé et mes lunettes. Je la rejoins dans le salon et me fige sur place quand je la dévisage de haut en bas. Emy ne me remarque pas puisqu'elle est concentrée sur son téléphone et certainement obsédée par la personne à qui elle parle – ( salut Adrian ) – alors je l'observe. Un petit gilet qu'elle n'a pas encore enfilé repose sur son avant-bras. Sa robe épouse à la perfection chacune des formes de son corps et même si c'est un peu court, j'avoue qu'elle me fait envie. Quand elle lève le regard vers moi, je fais mine de l'attendre et elle me sourit.

On peut y aller ? Demandé-je.

Oui.

Nous descendons pour rejoindre la voiture et je la laisse conduire même si ce n'est pas ce qu'il me fait le plus confiance. Elle le comprend dans mon regard que je n'aime pas sa conduite alors elle tire un geste avec son doigt ce qui me fait comprendre que je dois aller me faire foutre.

Tu es une mauvaise conductrice, le prend pas mal.

J'ai eu mon permis.

Je pense que l'inspecteur a du te le donner parce qu'il a eu peur et ne voulais pas que tu reviennes.

Non, ils n'ont pas le droit.

Et pourtant...

Elle démarre et commence par ne pas rouler sur le bon côté de la route et à se placer au milieu comme-ci elle était toute seule. Je crois que je ne vais rien dire parce que sinon elle va s'énerver et ce n'est pas le moment. Je vais déjà à une soirée où je n'ai pas envie de me pointer alors je vais rester calme.

Killer teacherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant