Chapitre 14

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Je monte les escaliers  de mon immeuble toujours abasourdie de ce baiser échangé avec mon  professeur de littérature. Qui aurait cru qu'une élève de première année  de FAC embrasserait son nouveau professeur ? Je n'en reviens pas  vraiment à vrai dire, après ce que j'ai pu endurer sans vraiment me  souvenir des événements, ça me fait me sentir un peu mieux. Déterminée à  oublier le passé vivre le présent et penser au futur, je vais écouter  les conseils de Monsieur Hilton enfin Adrian. Je souffle un bon coup et  entre dans notre appartement, je pénètre dans le salon et Mael court  vers moi. 

– Emy ! Mais où étais-tu putain !? Je t'ai laissé une centaine de messages, j'ai essayé  de t'appeler plus d'une quarantaine de fois, ne me fais plus jamais ça !  J'étais mort d'inquiétude !

Il hurle sur moi, ses  yeux son injectés de sang et la fatigue domine son visage. Aurait-il  pleuré ? Je comprends qu'il se souciait pour moi mais je vais bien  enfin... je crois. Je ne veux pas plus l'inquiéter en lui parlant de ce  qu'il a pu m'arriver. Je crois bien qu'en fait, je ne suis pas prête à  en parler car sinon je vais me renfermer sur moi-même et c'est bien la  dernière chose qu'il faudrait en ce moment. 

– Mael... je suis désolée de t'avoir causé autant de peur pour moi mais je vais bien... j'ai perdu mon téléphone et...

– Puis c'est quoi  cette histoire d'aller dormir chez une amie pendant quelques jours ?!  Monsieur hilton m'a dit qu'il t'avait entendu discuter et...

– Arrête, Mael ! Le coupé-je à mon tour.  S'il te plaît, tu n'es pas obligé de savoir tout ce que je fais,  laisse-moi un peu respirer, je t'en supplie tu deviens... encombrant !

Il retire ses mains de  mes épaules et fait un pas en arrière et me dévisage de haut en bas  avant de me lancer un de ses regards les plus confus. 

– Q-Quoi.. ? Mais qu'est-ce que tu as ?

– J'ai, que je veux  un peu de liberté, je veux voler comme un oiseau libre comme l'air, tu  comprends ? J'ai besoin de respirer et j'en ai marre de devoir toujours  te dire ce que je fais, avec qui je pars faire la fête et où je vais.

Mael recule un peu  plus sans comprendre ma réaction, il hausse ses sourcils surpris de me  voir lui parler comme cela, à vrai dire moi aussi je m'étonne mais je  pense qu'il était tout de même temps que je mette les choses au point.  Merci Adrian. Tu m'as fait ouvrir les yeux et là c'est comme un gros  poids qui s'envole de mes épaules.

– OK. Super. Peux-tu juste me dire ce qu'il se passe ? Pourquoi m'attaques-tu d'un coup comme cela ?

– J'ai beaucoup réfléchis, Mael et je te demande juste de moins t'occuper de moi.

– Je veux te protéger, Emy.

– Je n'ai pas besoin de cela.

Il ne dit rien d'autre et me tourne le dos pour rejoindre sa chambre. 

C'est la première fois  je crois bien que nous nous parlions comme cela enfin même si c'est ma  faute, j'avais besoin de lui dire ce que je pensais dans le fond. Je  regagne ma chambre également pour me déshabiller et filer sous la douche  mais avant, je trouve un papier qui dépasse de la poche intérieur de la  veste d'Adrian en la retirant. 

« Voici mon numéro, appelle-moi : 212-112-2334 xx -A »

J'analyse son écriture  soigneuse et italique puis ne peux m'empêcher de sourire quand je  constate qu'Adrian a glissé son numéro de téléphone avant qu'il ne me  prête sa veste, je souris à l'idée de pouvoir le rappeler mais sans  téléphone ça va être compliqué puisque j'ai perdu le mien. Je cours vers  le salon pour chopper le téléphone fixe et m'enferme dans ma chambre  pour m'asseoir sur mon lit. Je compose le numéro d'Adrian pour le  remercier à nouveau et le prévenir que je n'ai plus de téléphone. Au  bout de la troisième sonnerie la voix grave de Monsieur Hilton répond :

Killer teacherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant