Chapitre 13

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– Tiens Emy, ça va te faire du bien.

Monsieur Hilton me  tend une tasse de chocolat chaud surmontée de crème fouettée comme j'aime et s'assied à côté de moi. Il a pu me donner des vêtements à lui  qui me vont assez larges pour éviter que je reste en sous-vêtements sous  son joli manteaux en laine et je me sens un peu moins honteuse de ce  qu'il m'est arrivé.
Je serre dans la paume de mes mains la tasse  bouillante qui réchauffe mon corps tout entier et m'enfonce dans son  canapé sans dire un mot, ne sachant comment engager une discussion suite aux événements passés. Je regarde droit devant moi, perdue dans mes  pensées mais son mouvements me sort de mes songes. Il se tourne vers moi  et ramène sa jambes sur le canapé et pose son bras sur le coussin du  fauteuil avant de prendre une inspiration et de commencer doucement :                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

– Et si... et si tu me racontais ce qu'il t'es arrivé.. ?

Je tourne ma tête vers lui et scelle mon regard au sien. Il attend bien  évidemment que je commence à parler alors c'est ce que je fais :

–  Je... je ne sais pas.. ? Je... hum... je suis partie de chez vous et je crois  que... qu'un homme cagoulé m'a agressé... j'ai été tirée dans une ruelle,  bousculée et frappée puis... plus rien...

Les larmes qui me  montent me nouent la gorge, j'ai envie de pleurer et d'évacuer alors  sans diriger ma fierté, je laisse échapper une perle d'eau salée que je  sens rouler le long de ma joue et venir s'écraser sur le dos de ma main. Adrian vient essuyer une de mes larmes de son index et me sourit pour  essayer de remettre un peu de joie sur mon visage ce qui ne marche que très  peu, je lui rends un sourire assez gêné et timide et reprends les esprits brouillés :

– Je crois que... j'ai été violée... 

– Putain... jure-t-il dans sa barbe en se levant laissant échapper une pointe de colère dans ses gestes.

– Je... je vais rentrer... Mael doit être mort d'inquiétude...

Il vient s'accroupir face à moi et me regarde avant de me répondre et de poser sa main sur mon genoux :

– à ce sujet, Emy... je l'ai croisé dans la rue l'autre soir en rentrant chez moi, il te cherchait...

– Il me cherchait ? Répété-je.

–  Oui alors comme je pensais que tu avais certainement dû sortir faire la  fête, je lui ai dit que je t'avais vu à la bibliothèque et que tu  discutais avec une amie que tu allais dormir chez elle... j'ai voulu te  couvrir mais je ne sais pas si j'ai bien fait...

– Oui...  merci... je ne veux pas inquiéter Mael, il est très possessif bien que  nous soyons meilleur ami, il s'inquiète beaucoup pour moi.

Il réfléchit un instant et se rassied à mes côtés :

– Ne serait-il pas amoureux de toi ?

– Quoi !? Non. Vous êtes fou. Nous sommes très proches puis depuis tant d'années, il me l'aurait dit.

– Oui... oui, tu as sûrement raison mais je pense que tu devrais mettre un peu de distance avec ce garçon.

Killer teacherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant