Chapitre 12

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POINT DE VUE DE EMY.

Le froid qui parcourt mon  corps me réveille. Je suis allongée au sol, attachée par un bout de  tissu à un tuyau. Quand je réalise comment je suis, je panique et essaie  de me lever mais je peux seulement m'asseoir, ce que je fais en me  recroquevillant sur moi-même, adossée contre le mur glacial. Je constate  que je suis en sous-vêtement et sale. Horriblement sale. De la  poussières et des tâches noires ressemblant à de la suie me recouvrent  quelques parties de mon corps, je me trouve dans une vaste pièce infâme,  macabre et délabrée seulement éclairée par une ampoule en fin de vie  qui clignotent. Comment suis-je arrivée là ? Pourquoi suis-je à moitié  nue ? Et pourquoi une douleur niche au bas de mon ventre ? Trop de  questions se bousculent dans mon esprit alors je ferme les yeux et me  détends comme je peux puis allonge mes jambes malgré la douleur pour  essayer de mettre de l'ordre dans ma tête et m'apaiser. Tout d'abord, je  vais essayer de me souvenir de ce qu'il s'est passé avant le trou noir.  Je me souviens de simplement avoir pris des cours chez monsieur Hilton et d'être rentrée enfin... non. Je ne suis pas rentrée, j'ai essayé alors  j'ai donc été... agressé ? Oui. Je me rappelle qu'un bruit m'avait  interpellé, un bruit de cailloux il me semble. Puis... plus rien. Trou  noir. C'est la dernière chose que j'arrive à me rappeler. Quelqu'un m'a  amené ici, c'est sûr, j'ai été enlevée. Une larme d'angoisse roule le  long de ma joue et je recommence à paniquer.

– Ai-aidez-moi... soufflé-je difficilement.

Garde  ton calme Emy, ne t'affole pas. Calme-toi, respire. Je prends une  grande inspiration et maintenant observe les lieus. Aucun meuble ne  m'entoure dans cette grande pièce qui empeste le renfermé mélangé à la  moisissure. J'ai l'air de me trouver dans un cave, oui c'est cela, une  cave. Face à moi, trois marches mènent à une porte qui semble  inaccessible et blindée. Quand je tourne la tête, un miroir  se dresse  sur le mur alors je m'observe, mes yeux injectés de sang par mes larmes  me brûlent, je me sens horriblement sale et des marques sur mon corps  apparaissent comme rouges, bleues et violettes. Des frissons se glissent  le long de ma colonne vertébrale et je me fige sur place quand une idée  traverse mon esprit : ai-je été violé ? Oh mon Dieu...

– Au secours.. ! Aidez-moi... aidez-moi... je veux sortir d'ici ! Non... à l'aide.. !

Je  bouge dans tous les sens pour essayer de partir mais le tissu me serre  encore plus à chacun de mes mouvement brusques. Je veux sortir d'ici, je  veux partir !

– M-Mael... au secours...

J'ai été  violée, quelqu'un a profité de moi alors que j'étais inconsciente.  Pourquoi moi.. ? Je laisse mes larmes s'évader ce qui me fait encore  plus paniquer. Je regarde partout autour de moi et hurle quand mon  regard se pose sur une flaque de sang qui jonche le sol à ma gauche.  Est-ce mon sang ? J'observe chaque partie de mon corps et je n'ai pas  été coupée, ce n'est pas le mien. J'avale ma salive avec difficulté et  essaie de comprendre tout ce qu'il se passe car quelque chose me bloque  mais un bruit interrompt mes esprits. De l'eau coule dans les  tuyauteries, j'observe le plafond et des bruits de pas se font entendre.  Je prends une grande inspiration et crie à nouveau sans réfléchir :

– Au secours, à l'aide ! Aidez-moi... s-sil vous plaît.. !

Ma  voix s'étouffe après mon dernier mot et les bruits de pas se  rapprochent. La porte s'ouvre, une grande silhouette familière se dresse  face à moi.

– Emy ?! Mais que fais-tu ici ?! Que se passe-t-il ? Me demande-t-il affolé.

Monsieur Hilton court vers moi et essaie de me détacher comme il peut. Je  continue à pleurer de peur même si je sais qu'avec lui je suis saine et  sauve puis m'affole encore plus voulant sortir au plus vite d'ici. Mes  cheveux me tombent sur mon visage me barrant ma vue alors ses grandes  mains chaudes viennent les dégager puis encadrer mon visage. Son regard  est si doux, si rassurant, ses yeux se scellent aux miens et il me  demande de me calmer.

– Emy... Commence-t-il de sa douce voix.  Emy, calme-toi, je vais te sortir de là...

Il  me détache et place ses mains à ma taille pour me relever, dans le  mouvement j'enlace mes bras autour de son cou mais notre étreinte ne  dure pas.

– M-Merci... sangloté-je.

– Il faut partir au cas où quelqu'un viendrait.

– Mais... pourquoi.. ? Que faites-vous ici.. ? Comment suis-je arrivée là.. ?

– Je n'en sais rien... mais je t'expliquerai tout cela après, viens avec moi.

Sans  comprendre tout ce qu'il se passe entre nous pendant ce court instant,  il attrape ma main et me tire vers la sortie de la pièce mais je  m'arrête et observe ma pièce où j'étais détenue alors il s'arrête aussi. 

– Que se passe-t-il ? Viens.

Je place ma main  devant ma bouche, choquée de voir tout cela. Des tas de photos  recouvrent  le mur. Des photos de filles, que des filles. Je fais un  tour sur moi-même pour observer à nouveau l'endroit où je me trouvais  prisonnière et Adrian me tire hors de cette cave, je le suis et monte les  escaliers qui rejoignent une maison délabrée et avant de sortir, je  m'arrête de nouveau, il me regarde intrigué avant de comprendre que je  ne peux pas sortir en sous-vêtement, il me faut quelque chose.

– Oh,  bien-sûr. Prends mon manteau.

Je  baisse les yeux honteuse de me retrouver comme cela devant lui pendant  qu'il m'aide à l'enfiler. J'aurai aimé me retrouver dans cette tenue,  dans bien évidemment d'autres conditions mais là, je crois que c'est  bien la dernière chose à laquelle j'ai envie de penser. Un haut le cœur  me vient quand j'imagine l'homme inconnu qui a dû se faire plaisir et se  soulager sans mon consentement alors que j'étais également  inconsciente. Je suis Monsieur Hilton en dehors de cette vieille maison  abandonnée, il accélère le pas sans dire un mot ce qui m'intrigue, il  semble en colère et à la fois triste.

– Je ne suis pas garé  loin. Je devais aller faire quelques courses mais en marchant pour aller  vers le supermarché, j'ai entendu une voix qui criait au secours.

– Alors... on m'entendait.. ?

– Oui.

– J-Je ne sais pas comment vous remercier...

–  Mon Dieu Emy, Je dois m'excuser... je n'aurai jamais dû te laisser  rentrer seule hier soir. On ne sait pas qui traînent dans les rues de  Austin avec ce qu'il se passe en ce moment...

Je ne dis rien et  baisse les yeux, il m'ouvre la portière du côté passager de la voiture  puis monte à son tour et me conduit chez lui. Le trajet se passe si  silencieusement que cela devient assez gênant, je ne sais quoi dire pour  engager une discussion mais je suppose que nous parlerons de tout ce  qu'il vient de se passer une fois arrivés dans un endroit sûr. À vrai  dire, je n'arrive même pas à sortir un mot de ma bouche, je suis encore  choquée de ce qu'il m'est arrivé et de tout ce que j'ai pu voir. Le  sang, les photos, cette pièce vide et glaciale. Puis tout ce que j'ai dû  subir sans le vouloir et m'en rendre compte... c'est horrible...

– Emy... Emy ?

– Oh, excusez-moi j'étais dans mes pensées...

– Nous sommes arrivés. Déclare Monsieur Hilton en m'offrant un sourire avec une pointe de pitié.

Coucou !  :) voilà pour ce chapitre j'espère qu'il a plu. N'hésitez pas à voter,  commenter, partager, en parler autour de vous. Vous pouvez réagir sur le  hashtag #killerteacherff sur Twitter et me suivre sur les réseaux  sociaux où je poste souvent l'actualité de mes fictions et chapitres !  :)

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