POINT DE VUE DE EMY.Le froid qui parcourt mon corps me réveille. Je suis allongée au sol, attachée par un bout de tissu à un tuyau. Quand je réalise comment je suis, je panique et essaie de me lever mais je peux seulement m'asseoir, ce que je fais en me recroquevillant sur moi-même, adossée contre le mur glacial. Je constate que je suis en sous-vêtement et sale. Horriblement sale. De la poussières et des tâches noires ressemblant à de la suie me recouvrent quelques parties de mon corps, je me trouve dans une vaste pièce infâme, macabre et délabrée seulement éclairée par une ampoule en fin de vie qui clignotent. Comment suis-je arrivée là ? Pourquoi suis-je à moitié nue ? Et pourquoi une douleur niche au bas de mon ventre ? Trop de questions se bousculent dans mon esprit alors je ferme les yeux et me détends comme je peux puis allonge mes jambes malgré la douleur pour essayer de mettre de l'ordre dans ma tête et m'apaiser. Tout d'abord, je vais essayer de me souvenir de ce qu'il s'est passé avant le trou noir. Je me souviens de simplement avoir pris des cours chez monsieur Hilton et d'être rentrée enfin... non. Je ne suis pas rentrée, j'ai essayé alors j'ai donc été... agressé ? Oui. Je me rappelle qu'un bruit m'avait interpellé, un bruit de cailloux il me semble. Puis... plus rien. Trou noir. C'est la dernière chose que j'arrive à me rappeler. Quelqu'un m'a amené ici, c'est sûr, j'ai été enlevée. Une larme d'angoisse roule le long de ma joue et je recommence à paniquer.
– Ai-aidez-moi... soufflé-je difficilement.
Garde ton calme Emy, ne t'affole pas. Calme-toi, respire. Je prends une grande inspiration et maintenant observe les lieus. Aucun meuble ne m'entoure dans cette grande pièce qui empeste le renfermé mélangé à la moisissure. J'ai l'air de me trouver dans un cave, oui c'est cela, une cave. Face à moi, trois marches mènent à une porte qui semble inaccessible et blindée. Quand je tourne la tête, un miroir se dresse sur le mur alors je m'observe, mes yeux injectés de sang par mes larmes me brûlent, je me sens horriblement sale et des marques sur mon corps apparaissent comme rouges, bleues et violettes. Des frissons se glissent le long de ma colonne vertébrale et je me fige sur place quand une idée traverse mon esprit : ai-je été violé ? Oh mon Dieu...
– Au secours.. ! Aidez-moi... aidez-moi... je veux sortir d'ici ! Non... à l'aide.. !
Je bouge dans tous les sens pour essayer de partir mais le tissu me serre encore plus à chacun de mes mouvement brusques. Je veux sortir d'ici, je veux partir !
– M-Mael... au secours...
J'ai été violée, quelqu'un a profité de moi alors que j'étais inconsciente. Pourquoi moi.. ? Je laisse mes larmes s'évader ce qui me fait encore plus paniquer. Je regarde partout autour de moi et hurle quand mon regard se pose sur une flaque de sang qui jonche le sol à ma gauche. Est-ce mon sang ? J'observe chaque partie de mon corps et je n'ai pas été coupée, ce n'est pas le mien. J'avale ma salive avec difficulté et essaie de comprendre tout ce qu'il se passe car quelque chose me bloque mais un bruit interrompt mes esprits. De l'eau coule dans les tuyauteries, j'observe le plafond et des bruits de pas se font entendre. Je prends une grande inspiration et crie à nouveau sans réfléchir :
– Au secours, à l'aide ! Aidez-moi... s-sil vous plaît.. !
Ma voix s'étouffe après mon dernier mot et les bruits de pas se rapprochent. La porte s'ouvre, une grande silhouette familière se dresse face à moi.
– Emy ?! Mais que fais-tu ici ?! Que se passe-t-il ? Me demande-t-il affolé.
Monsieur Hilton court vers moi et essaie de me détacher comme il peut. Je continue à pleurer de peur même si je sais qu'avec lui je suis saine et sauve puis m'affole encore plus voulant sortir au plus vite d'ici. Mes cheveux me tombent sur mon visage me barrant ma vue alors ses grandes mains chaudes viennent les dégager puis encadrer mon visage. Son regard est si doux, si rassurant, ses yeux se scellent aux miens et il me demande de me calmer.
– Emy... Commence-t-il de sa douce voix. Emy, calme-toi, je vais te sortir de là...
Il me détache et place ses mains à ma taille pour me relever, dans le mouvement j'enlace mes bras autour de son cou mais notre étreinte ne dure pas.
– M-Merci... sangloté-je.
– Il faut partir au cas où quelqu'un viendrait.
– Mais... pourquoi.. ? Que faites-vous ici.. ? Comment suis-je arrivée là.. ?
– Je n'en sais rien... mais je t'expliquerai tout cela après, viens avec moi.
Sans comprendre tout ce qu'il se passe entre nous pendant ce court instant, il attrape ma main et me tire vers la sortie de la pièce mais je m'arrête et observe ma pièce où j'étais détenue alors il s'arrête aussi.
– Que se passe-t-il ? Viens.
Je place ma main devant ma bouche, choquée de voir tout cela. Des tas de photos recouvrent le mur. Des photos de filles, que des filles. Je fais un tour sur moi-même pour observer à nouveau l'endroit où je me trouvais prisonnière et Adrian me tire hors de cette cave, je le suis et monte les escaliers qui rejoignent une maison délabrée et avant de sortir, je m'arrête de nouveau, il me regarde intrigué avant de comprendre que je ne peux pas sortir en sous-vêtement, il me faut quelque chose.
– Oh, bien-sûr. Prends mon manteau.
Je baisse les yeux honteuse de me retrouver comme cela devant lui pendant qu'il m'aide à l'enfiler. J'aurai aimé me retrouver dans cette tenue, dans bien évidemment d'autres conditions mais là, je crois que c'est bien la dernière chose à laquelle j'ai envie de penser. Un haut le cœur me vient quand j'imagine l'homme inconnu qui a dû se faire plaisir et se soulager sans mon consentement alors que j'étais également inconsciente. Je suis Monsieur Hilton en dehors de cette vieille maison abandonnée, il accélère le pas sans dire un mot ce qui m'intrigue, il semble en colère et à la fois triste.
– Je ne suis pas garé loin. Je devais aller faire quelques courses mais en marchant pour aller vers le supermarché, j'ai entendu une voix qui criait au secours.
– Alors... on m'entendait.. ?
– Oui.
– J-Je ne sais pas comment vous remercier...
– Mon Dieu Emy, Je dois m'excuser... je n'aurai jamais dû te laisser rentrer seule hier soir. On ne sait pas qui traînent dans les rues de Austin avec ce qu'il se passe en ce moment...
Je ne dis rien et baisse les yeux, il m'ouvre la portière du côté passager de la voiture puis monte à son tour et me conduit chez lui. Le trajet se passe si silencieusement que cela devient assez gênant, je ne sais quoi dire pour engager une discussion mais je suppose que nous parlerons de tout ce qu'il vient de se passer une fois arrivés dans un endroit sûr. À vrai dire, je n'arrive même pas à sortir un mot de ma bouche, je suis encore choquée de ce qu'il m'est arrivé et de tout ce que j'ai pu voir. Le sang, les photos, cette pièce vide et glaciale. Puis tout ce que j'ai dû subir sans le vouloir et m'en rendre compte... c'est horrible...
– Emy... Emy ?
– Oh, excusez-moi j'étais dans mes pensées...
– Nous sommes arrivés. Déclare Monsieur Hilton en m'offrant un sourire avec une pointe de pitié.
Coucou ! :) voilà pour ce chapitre j'espère qu'il a plu. N'hésitez pas à voter, commenter, partager, en parler autour de vous. Vous pouvez réagir sur le hashtag #killerteacherff sur Twitter et me suivre sur les réseaux sociaux où je poste souvent l'actualité de mes fictions et chapitres ! :)
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Killer teacher
Ficción GeneralL'histoire que je vais vous raconter est fictive. Elle sort tout droit de mon imagination mais je vais vous demander de vous mettre dans la peau d'Emy quand son point de vu fera surface dans le récit. C'est peut-être inventé mais je sais que des cho...