POINT DE VUE DE MAEL.
– Allô ?
– Emy ! Où es-tu ça fait...
– Et non je suis ne suis pas là, tu y as cru hein ! C'est juste ma messagerie, rappelle-moi dans un petit moment je décrocherai sûrement si tu n'es pas une personne ennuyeuse, à plus !
La messagerie de Emy qui me piège à chaque fois. J'aimerai qu'elle me réponde et me dise où elle est, son téléphone sonne et rien depuis deux bonnes heures et je me doute qu'elle soit encore entrain de réviser. Je jette mon téléphone sur le canapé à côté de moi et croise les bras pour plonger dans mes pensées. Emy, – comme à son habitude – à certainement dû sortir faire la fête mais elle m'aurait prévenu... à moins qu'elle ait oublié son portable à la bibliothèque... si elle était vraiment à la bibliothèque... non, elle ne m'aurait jamais menti... on se dit tout... je m'embrouille et je ne sais plus où donner la tête. Je me lève et fais les cent pas dans la pièce en me mordant les doigts. Dois-je m'inquiéter ? Emy est grande, elle n'a pas besoin d'un baby-sitter. Je ne suis que son meilleur ami, oui pas son copain alors je n'ai pas à savoir ce qu'elle fait, avec qui elle est et surtout avec qui elle couche.
– Putain ! Crié-je dans la pièce en donnant un coup de pied dans la chaise.
Cette fille me rend fou, elle comprend pas que je l'aime depuis que nous sommes gamin et que j'ai besoin qu'elle soit toujours à mes côtés. Je me penche pour m'accouder sur notre bar et plonge ma tête dans mes avants-bras laissant échapper une larme. Une larme de tristesse, de haine, de regret ? Je n'en sais rien. Je ne sais plus où j'en suis. J'aimerai tellement lui dire que je l'aime et que je suis putain d'amoureux d'elle, que j'ai envie de lui sauter dessus quand elle sort à poil avec seulement une serviette et qu'en un mouvement je pourrai la lui enlever mais non, je ne suis que son simple meilleur ami et c'est une chose que je ne cesse de me répéter. Quand je relève ma tête, mon regard tombe sur un cadre disposé sur le meuble de la cuisine, notre plus belle photo qu'on est prise ensemble. Emy riant aux éclats, allongée dans la neige il y a quelques années de cela, me regardant et moi aussi, la regardant de la même façon. C'était tellement un beau jour, il n'avait pas neigé depuis des années et nous étions allés jouer comme deux enfants dans cette poudre blanche. C'était tellement bien... je ris sans savoir pourquoi et me redresse pour marcher vers la fenêtre et à ma grande surprise, des flocons de neige tombent du ciel et viennent s'écraser au sol et sur le bord de ma fenêtre. J'ai un mauvais pressentiment. Je me précipite vers le porte manteaux et cherche ma veste qui s'étouffe sous toutes les écharpes, les manteaux et les vestes de Emy alors je tire la mienne que j'arrive à atteindre malgré toutes ses affaires et bien évidemment, tout me tombe sur la gueule. J'essaie de sortir de dessous ce tas de vêtements et laisse tout au sol puis pars à la recherche de ma meilleure amie. Oui, ma meilleure amie.
Quand je descends les escaliers de mon immeuble, je reste figé ne sachant par où commencer. Elle n'a pas pu aller bien loin, la bibliothèque n'est qu'à deux rues d'ici. Je me frotte les mains et les amène à ma bouche pour souffler afin d'essayer de me réchauffer et pars à sa recherche.
Cela fait au moins une bonne vingtaine de minutes que je piétine dans la neige qui commence à s'accumuler un peu plus sur le sol, mes pieds sont trempés et congelés, mes cheveux sont pleins de neige, ma veste ne résiste pas à l'eau et mon visage est glacial également. Toujours pas de trace de Emy. Rien. Je n'ai d'ailleurs même pas croisé une personne qui se promenait ou baladait son chien, ce qui est étrange, habituellement, les rues de Austin sont toujours un peu active mais je pense qu'ils doivent tous être occupés à préparer les fêtes qui auront lieu dans quelques jours et rester au chaud. Ils ont bien raison, ils n'ont pas une meilleure amie qui ne donne plus de signe de vie à rechercher dans les rues. Je m'arrête un instant quand une idée me traverse l'esprit. Et si Emy avait été enlevée ? Non, non. Non,non,non. Ce n'est pas possible, ça ne peut pas arriver à nous, à elle. Elle est prudente, elle me l'a promis.
« Mais tu as aussi promis à son frère de veiller sur elle... » Me souffle ma conscience pour que je me sente coupable.
Non ! Elle va bien. Elle a certainement dû aller dormir chez Eleanor. Je sais qu'elle est proche de la petite amie de son frère, oui. Voilà. Je vais appeler Eleanor pour savoir si elle n'a pas vu Emy et avec chance, elles passent une superbe soirée et elle a oublié de me prévenir. Au bout de la quatrième sonnerie, elle décroche :
– Mael ? Qu'est-ce que tu veux ?
– Excuse-moi si je te dérange mais je cherche Emy.
– Flo, attends ! Chuchote-t-elle dans le combiné. Hum, non je ne suis pas avec elle... Florian, attends, je t'ai dit ! Excuse-moi, Mael mais tu tombes mal... hum, non. Je ne l'ai pas vu, désolée.
– Très bien, oui je dérange alors... hum, bonne soirée avec... Louis et s'il vous plaît, protégez-vous bordel.
– On y pensera !
Je l'entends rire et elle raccroche. Évidemment, il fallait que je tombe sur ce genre de soirée entre Flo et Eleanore. Merde. Peut-être Emy est-elle sortie à une de ces soirées étudiantes qui ont lieues tous les soirs. Je reprends ma marche en direction de ces nombreuses fraternités et sororités du campus quand une personne marche en ma direction d'un pas vif, les mains dans les poches, dégageant de la buée de sa bouche à chacune de ses respirations. J'ai l'impression de connaître ce visage. Quand nous sommes plus qu'à seulement quelques mètres, je reconnais cette personne. Un grand gars marche dans le froid, laissant sortir des mèches de son bonnet noir et ce gars c'est autre que mon professeur de littérature.
– Monsieur Hilton? Bonsoir.
– Oh, Mael... bonsoir. Que fais-tu dehors à cette heure-ci ?
– Hum... Vous n'auriez pas vue Emy, par hasard ?
– Emy... Emy... Oh ! Non, vraiment désolé, elle n'est pas rentrée ?
– Comment savez-vous qu'elle est sortie ?
– Je l'ai vu à la bibliothèque tout à l'heure, j'en sors justement et elle est sortie bien avant moi mais je crois qu'elle discutait avec une amie et qu'elle allait passer quelques jours chez elle.
– Une amie ? Quelques jours ? Mais... qui.. ? Elle me l'aurait dit... et...
– Voyons, Mael... Pourquoi devrait-elle toujours te prévenir de ses plans ? Me coupe-t-il.
– Parce que... parce que c'est ma meilleure amie et que ...
– Laisse-là respirer, elle est jeune, elle profite. Tu devrais faire de même.
– Très bien... oui. Vous avez sûrement raison. Je vais rentrer. Passez une bonne soirée, monsieur.
Il me sourit et m'envoie un signe de la tête en remontant son blouson beige jusque son menton et pars dans ma direction opposée.
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Coucou ! :) voilà pour ce chapitre j'espère qu'il a plu. N'hésitez pas à voter, commenter, partager, en parler autour de vous. Vous pouvez réagir sur le hashtag #killerteacherff sur Twitter et me suivre sur les réseaux sociaux où je poste souvent l'actualité de mes fictions et chapitres ! :)
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Killer teacher
General FictionL'histoire que je vais vous raconter est fictive. Elle sort tout droit de mon imagination mais je vais vous demander de vous mettre dans la peau d'Emy quand son point de vu fera surface dans le récit. C'est peut-être inventé mais je sais que des cho...