Chapitre 23

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POINT DE VUE DE EMY.

La lumière du jour passant à travers les volets me sort de mon sommeil, je suis collée à Adrian dans son lit. À Adrian ? Merde. Je me redresse et m'étire, ayant un horrible mal de crâne qui me tape. Mon regard tombe sur Adrian qui a sa tête écrasée contre son oreiller, la couverture ne recouvrant que la moitié de son corps dévoilant son torse musclé et ses légers ronflements peu audible. Il est si beau quand il dort, son sommeil paraît si paisible. Un ange. Sentant la douleur au niveau de mes cuisses et le peu de souvenirs que j'ai de la veille, j'imagine que l'on a dû danser toute la nuit. Il va peut-être falloir que je rentre maintenant, Mael va poser mille et une questions. Adrian se tourne et ouvre doucement les yeux esquissant un sourire sur son visage encore tout endormi.

Bien dormi ? Me demande-t-il de sa petite voix rauque.

Trop à mon goût et j'ai un mal de crâne horrible. Qu'avons-nous fait hier soir ?

Il rit et se rallonge en souriant malicieusement.

Hier soir... nous avons bu. Beaucoup bu. Et baisé. Beaucoup baisé.

Un sourire épais s'affiche et il place son bras autour de ma taille avant d'enfouir son visage dans le creux de mon bras et de soupirer.

Je suis fatiguée. Se plaint-il comme un enfant si adorable.

Je vais te laisser alors, je dois y aller. Je vais rentrer chez moi. On se voit lundi ? En cours ?

Comme d'habitude. Passe le bonjour à Mael. Se moque-t-il.

Tu es fou, il ne sait même pas que j'étais ici.

Je sais.

Il m'envoie un clin d'œil et s'enfouit sous la couette, me laissant partir. Je passe au salon et me rhabille rapidement remarquant que je m'étais endormie en sous-vêtements. Je récupère mes affaires et pars d'ici en direction de notre appartement. J'espère que Mael ne m'en voudra pas trop d'avoir découché pour la nuit. Je pense que je vais lui dire la vérité, maintenant il sait que je couche avec notre professeur de littérature alors je peux très bien lui dire que j'étais chez Adrian cette nuit. Et que c'était putain de bien.

Mael ?

Quand j'entre au salon, il est affalé sur le canapé, les pieds sur la table basse et une manette de console à la main. Il met en pause son jeu et ne bronche pas, me dévisageant.

Tu as une sale gueule. Commente-t-il en ne détachant pas son regard du mien.

Oui ça va et toi, Mael ?

Je lui tire la langue et me laisse tomber sur le canapé.

Chez qui étais-tu ?

Adrian. Déclaré-je sereinement en regardant mes ongles.

Oh, ta nouvelle amie ?

Arrête, je ne voulais pas que tu t'inquiète.

Pourquoi m'inquiéterai-je, voyons ? Tu ne fais que coucher avec notre prof de littérature.

Je roule des yeux et regarde mon reflet dans l'écran de mon téléphone. Mael a raison j'ai vraiment une sale gueule.

Et qu'est-ce que vous avez fait tous les deux, hier soir ? Me demande-t-il en reprenant son jeu.

Je le regarde comme-ci c'était évident, et répond ironiquement :

Des gaufres. Des gaufres très chaudes.

Killer teacherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant