Je détache ma ceinture et ouvre la portière sans dire un mot. Le trajet s'est passé sans qu'aucun de nous deux parle. Je pense que nous étions assez sous le choc des événements pour dire quoi que se soit. Je me laisse tomber sur le canapé et regarde dans le vide sans faire attention à Mael qui me regarde longuement en essayant de trouver quelque chose à dire. J'enlève mes chaussures et ferme les yeux quand je sens Mael venir s'installer près de moi dans le fauteuil, j'ouvre mes paupières et brise le silence en me tournant vers lui :
– C'est horrible...
– Tu crois qu'ils savent qui a fait ça.. ? Demande-t-il tout bas.
– Je ne sais pas du tout... on en saura certainement plus demain.
Il ne dit rien et reste silencieux près de moi puis retire son t-shirt et part dans sa chambre, me laissant seule dans le salon. Son comportement est étrange mais je ne cherche pas à aller plus loin alors je rejoins également mes quartiers. Je prends le soin de me déshabiller et me démaquiller, toujours en pensant à ce qu'il s'est passé ce soir. Avant que Mael intervienne dans la chambre, Zack était à deux doigts de me tuer, je ne pense pas qu'il se serait arrêté avant, ma respiration commençait à diminuer et bien évidemment, il ne s'en souciait pas, vu les verres qu'il avait descendu. J'aime bien Zack, mais seulement quand il est sobre. L'alcool le rend fou et dangereux et ce soir, je n'ai pas trop réfléchis parce que je voulais juste me détendre et coucher avec lui, je sais qu'il est très bon au lit mais c'est la première fois qu'il a réagi comme cela. Mes pensées avaient dérivé pendant une fractions de secondes vers des accusations envers Zack par rapport aux différents meurtres mais c'est impossible, il était avec nous toute la soirée, il n'a pas pu tuer une jeune fille innocente. Quand je me regarde dans le miroir, habillée de mon short et mon débardeur pour dormir, je souffle un bon coup et m'assieds sur mon lit, la boule au ventre, toujours en me regardant. Tout ce qu'il se passe est entrain de me monter au cerveau, il faut que je me calme et m'endorme l'esprit sain. Je me lève et me dirige vers la chambre de Mael, je pousse la porte et entre. Il est allongé, son ordinateur portable sur son torse, il le ferme et se redresse en me voyant.
– Mael... J-Je peux dormir avec toi pour ce soir, s'il te plaît.. ? Je pense trop et je n'arriverai pas à prendre un sommeil confortable...
– Oui, bien-sûr...
Il m'ouvre la couverture et se décale vers le mur pour me laisser une place. Ça fait très longtemps que je n'ai pas partagé une nuit avec lui, on fait ça seulement quand l'un de nous à quelques problèmes de sommeil ou ne se sent pas très bien et là, ce soir, pour moi, c'est le cas.
– Tu vas bien.. ? Me demande-t-il tout bas en se tournant vers moi.
– Je ne sais pas... c'est étrange ce qu'il se passe...
Il soupire et se tourne pour placer ses mains derrière son crane et regarder le plafond. J'observe sa poitrine qui monte et redescend d'un rythme régulier alors je m'approche un peu plus et vient placer mon visage contre son torse. Je sens son bras descendre et venir se nicher à ma taille ce qui me rassure un peu plus. Ces gestes m'apaisent et je me sens un peu plus en sécurité.
Je profite de ce contact pour sentir son odeur masculine qui m'est si familière et que j'aime tant.– Ton frère m'a demandé de bien veiller sur toi et sache que je le ferai.
– Merci...
– Nous allons certainement tous être interrogés.
– Oui, mais... c'est obligatoirement quelqu'un de l'université, c'est ça qui me fait peur, Mael...
– Comment peux-tu le savoir ?
– Cette soirée n'était que pour les étudiants du campus alors...
Mael me sert un peu plus contre lui ce qui m'apaise à nouveau. Je sens son cœur battre contre mon oreille ce qui me joue une douce musique et me berce pour prendre un sommeil paisible dans les bras de mon meilleur ami. Merci, Mael...
❁
Deux semaines sont passées depuis les événements et le cours de ma vie a repris un rythme habituel et je dois dire que je sors un peu moins qu'avant au plus grand bonheur de Mael. J'aimerais pouvoir vivre sans avoir au fond cette boule au ventre me disant qu'il faut que je fasse attention et surveille mes arrières à chaque fois que je sors même si c'est pour aller au campus.
– Emy, tu es prête ? On peut y aller ? Me demande Mael la bouche pleine en finissant son croissant.
– Oui, je conduis.
Il roule des yeux et nous descendons pour rejoindre la voiture afin de nous rendre au campus. Sur la route, Mael ouvre ses cours afin de les relire une dernière fois alors je commence :
– Ne crois-tu pas que tu as assez révisé ?
– Je n'ai pas envie que Monsieur Hilton me passe dessus parce qu'à chaque cours nous avons quasiment tout le temps une interrogation et je ne veux pas que ça me plombe ma moyenne.
– J'ai dû foirer les trois derniers contrôles et il ne m'a rien dit, hormis son regard noir qu'il pose sur moi en me rendant ma copie...
– Justement.
Nous arrivons et rejoignons rapidement l'amphithéâtre où Monsieur Hilton donne son cours. Je le sens très mal le contrôle de ce matin tout simplement parce que je n'ai pas lu le passage qu'il nous a demandé alors tant pis pour moi. Le professeur entre dans la salle et nous demande de nous asseoir avant que lui aussi prenne place. Chacun de ses gestes sont détaillés à la perfection dans seulement des bruits de papiers ou de stylo. Il ne dit pas un mot et se racle la gorge en se levant, prenant un paquet de copie à la main. Il distribue à chacun sa copie respective jusqu'à ce qu'il arrive devant moi. Je lève mon regard vers lui et ses yeux verts boisés et profonds se scellent aux miens. J'avale ma salive avec difficultés jusqu'à ce qu'il me jette la copine sur ma table lâchant un sourire moqueur. Je le fusille du regard, il me tourne le dos et commence à me parler en descendant les escaliers de la pièce.
– Mademoiselle Fitz, c'est vous qui faite chuter la moyenne de cette classe qui, à l'origine n'est pas désastreuse. Votre travail fournis et vos résultats sont médiocres. De toutes ma carrière, je n'ai jamais vue une élève travailler ainsi. Dites-moi Emy, quelles sont vos ambitions dans la vie ?
J'ouvre la bouche choquée par ses paroles et des rires se forment dans la salle, se moquant de moi. Ce gars vient de me rabaisser devant plus d'une trentaine de personne et je ne vais pas me laisser faire alors je me lève et pose les deux mains sur mon bureau, le regardant le plus mal possible :
– Je pense que les mauvaises notes de vos élèves en font votre bonheur, un professeur digne de cette université est là pour aider les élèves en difficulté et non les rabaisser devant la classe entière. Cependant, mes ambitions sont les suivantes : allez vous faire foutre !
Je me rassieds fière de mes paroles et croise les bras énervée. Il ne détache pas son regard du mien et rit suite à mes paroles précédentes. Quel trou du cul, il ne sait même pas quoi me répondre. Mael me donne une tape sur la cuisse me faisant comprendre qu'il faut que je me calme alors je me détends et ouvre mon classeur pour arrêter de regarder ce con.
– Ouvrez vos livres à la page deux cent quarante et Mademoiselle Fitz, je veux vous voir à la fin de mon cours. Seule.
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Coucou ! :) voilà pour ce chapitre j'espère qu'il a plu. N'hésitez pas à voter, commenter, partager, en parler autour de vous. Vous pouvez réagir sur le hashtag #killerteacherff sur Twitter et me suivre sur les réseaux sociaux où je poste souvent l'actualité de mes fictions et chapitres ! :)
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Killer teacher
General FictionL'histoire que je vais vous raconter est fictive. Elle sort tout droit de mon imagination mais je vais vous demander de vous mettre dans la peau d'Emy quand son point de vu fera surface dans le récit. C'est peut-être inventé mais je sais que des cho...