Chapitre 8: Le mystère s'éclaircit

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Tous regardaient autour d'eux, les yeux écarquillés. C'était l'hologramme le plus grand et le plus large qu'ils n'avaient jamais vu. Ils étaient maintenant au milieu de l'univers, et pouvaient se promener pour observer les étoiles.

- Incroyable, s'étonna Shepard. Tali, vous pouvez voir s'il y a autre chose ?

Elle toucha la boule à un autre endroit et les systèmes solaires se mirent à défiler.

- Par la déesse, c'est Thessia ! s'exclama Liara. En fait, il y a tous les systèmes existants dans l'univers. Incroyable. C'était vraiment une race très avancée !

- Un indice sur où ils sont allés ? l'interrogea Shepard.

- Une minute ! les coupa Tali. C'est effectivement une carte de la galaxie. Et il semblerait que des coordonnées y soient rattachées. Attendez, j'y suis presque. Voilà, elles renvoient à ce système.

Un silence pesant envahit soudain la salle. Ils n'en croyaient pas leurs yeux. Tali, surprise de ne pas avoir de réaction, leva les yeux également et en eut le souffle coupé. Autour d'eux, des planètes de tailles différentes, huit en tout, venaient d'apparaître. Shepard se déplaçait de l'une à l'autre, visiblement étonnée de les voir ainsi réunis. Elles semblaient avoir été scannées puis mises dans la base de données. Elle se demandait combien de systèmes cette race avait bien pu découvrir et cartographier. C'était tout bonnement incroyable.

- Keelah, c'est grandiose ! s'exclama Tali.

- Tu l'as dit flammèche !, lui répondit James.

- Alors, c'est à ça que ressemble notre système ? Je veux dire, je l'avais déjà vu, mais pas comme ça. Si je tends la main, je peux presque les sentir sous mes doigts, commenta Kaidan.

- On paraît tout petit à côté, hein !, lui dit Shepard en lui posant la main sur l'épaule.C'est romantique je trouve...pas toi ? Une balade sous les étoiles...

- Doucement Amiral, y'a du monde-là, chuchota-t-il.

- Qu'est-ce que tu veux, j'ai perdu beaucoup de temps, moi...et ça me donne des idées..., lui murmura-t-elle à l'oreille.

- Vous croyez qu'on pourrait le ramener dans votre cabine ? lui demanda-t-il, gêné.

- C'est un peu trop imposant, désolée, lui dit Tali. Cet appareil n'a pas été conçu pour être transportable. Il devait juste être consultable.

- Hum, c'est quoi ce point, là, qui clignote ? demanda Shepard.

- Ce sont les coordonnées que j'ai trouvées dans l'appareil. Étant la seule planète habitée, ce n'est pas étonnant de les trouver sur la Terre, lui expliqua-t-elle.

- Je sais que j'écoutais pas beaucoup à l'école, mais vous trouvez pas qu'elle a quelque chose de changé ? demanda James, perplexe.

- James a raison. Elle ne ressemble pas à notre planète, dit Kaidan.

- Liara, Garlik, une explication ? demanda Shepard.

- Eh bien, commença Liara, étant donné que ce peuple a quitté cette planète depuis un bon bout de temps, on peut en déduire que cette carte date de leur époque. Donc elle a au moins 50000 ans, si ce n'est plus. On ne sait pas à quelle époque elle a été cartographiée. Il faudrait faire des tests pour savoir exactement de quand elle date.

- Tali, est-ce que tu peux l'isoler des autres planètes, qu'on voit exactement dans quelle zone ça clignote ? demanda Shepard.

Elle reposa sa main sur la boule et le système disparu. Ne restait que la Terre. Un nouvel effleurement de la main et l'appareil zooma sur le continent américain, pour enfin se fixer sur le sud de l'Amérique du Nord...

- Ouah, s'exclama James, ça, c'est énorme. Il y avait des extra-terrestres chez nous depuis tout ce temps et on le savait pas ?

- Et nous qui pensions avoir découvert la première race extra-terrestre à la guerre du premier contact ! continua Kaidan.

- Attendez, ne vous emballez pas, leur demanda Shepard. L'appareil nous donne bien les coordonnées de cet endroit, mais on ne sait pas ce qu'on va y trouver. Pourquoi une race aussi avancée technologiquement serait partie vivre sur une planète qui en était entièrement dépourvue et qui était, de plus, habitée par des hommes préhistoriques ?

- Peut-être à cause de la moisson, suggéra Liara. S'ils connaissaient les Moissonneurs, il paraîtrait logique qu'ils aient voulu s'en protéger. Et quelle meilleure cachette qu'un monde aussi primitif ?

- Ils n'y seraient pas restés vous pensez ? demanda Kaidan, dubitatif.

- Eh bien, si votre peuple n'en a jamais trouvé aucune trace, alors il se peut qu'ils n'y aient fait qu'une escale, avança Liara.

- Et les légendes, vous en faites quoi ? demanda James. J'ai lu sur extranet des récits qui parlent de peuples aujourd'hui disparus. (Tous le dévisageaient avec étonnement). Ben quoi ? Je m'intéresse pas qu'à l'art de la guerre, dit-il, c'est limite vexant là !

- Oui, James, excusez-nous, lui dit Shepard. C'est vrai que notre peuple s'est transmis des histoires de génération en génération, mais ce ne sont que des mythes.

- Toute légende à sa part de vérité, rétorqua Jaavik. Si vous aviez eu vent de leur existence, qu'auriez-vous fait ? Votre race s'entretuait avant de découvrir les relais. Ils n'ont peut-être jamais voulu se mélanger à vous. Et, comme les Moissonneurs, leur existence est devenue un mythe.

- Mierda ! s'exclama James. S'ils sont toujours sur Terre, il faut les retrouver. Ils nous diront peut-être comment reconstruire les relais. Lola, il faut retourner sur terre !

- Oui ! Vous avez raison. Les amis, il est temps de rentrer à la maison ! Tali, voyez si vous pouvez télécharger les informations de ce terminal vers l'ordinateur de Garlik.

- Tout de suite, Amiral.

Garrus resta en arrière pour l'attendre et les autres retournèrent au vaisseau. Joker était dans le sas à les attendre. Lorsqu'il apprit qu'ils retournaient sur Terre, il laissa exploser sa joie. Il pensait que plus jamais il ne reverrait la Terre et il s'était fait à cette idée. La guerre lui avait tout pris : sa mère, sa sœur, et puis la seule personne qu'il avait jamais aimée. Perdre IDA avait été une épreuve difficile et il ne s'en était toujours pas remis. Il n'en voulait pas à Shepard, après tout, elle avait dû faire un choix et pour rien au monde il n'aurait voulu être à sa place. Lorsqu'il avait appris qu'une autre race ayant côtoyé les Moissonneurs était peut-être encore présente quelque part sur terre, il s'était senti envahir par la colère, parce qu'ils avaient survécu et pas les siens. Et c'était leur faute quelque part. En ne se montrant pas, ils avaient laissé l'humanité livrée à elle-même. Qui sait, s'ils les avaient prévenus, le drame aurait pu être évité ou ils auraient pu mieux se préparer. C'est ce qu'il avait pensé. Mais maintenant que le retour sur la planète mère était proche, il se sentait serein. Il pourrait revenir à la vie civile, rencontrer quelqu'un, et pourquoi pas, se marier. Mais il savait aussi que tant que Shepard serait en mission il ne pourrait pas le faire. Elle serait foutue de se faire encore tuer. Et même si avec elle tout était possible, il y avait des limites à la résurrection. Au final, il finirait par avoir les cheveux blancs.

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