Chapitre 7: Le passé de Garlik

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Jaavik fut convié à se joindre à l'interrogatoire en tant qu'expert Prothéen. Shepard se disait que sa présence inciterait le prisonnier à lui dire tout ce qu'elle voulait savoir. Tuer ne lui faisait pas peur. De plus, c'était un soldat reconnu par son peuple et ça, le Prothéen ne pouvait l'ignorer.

Garlik était toujours assis sur la chaise et Shepard le tenait en joue. Tout en la regardant, il ne voulait pas prendre le risque qu'elle le descende si elle pensait qu'il lui jouait un mauvais tour, il sortit un petit objet de sa poche. L'appareil émit un bip lorsqu'il l'activa et une lumière rouge s'alluma sur le dessus du boîtier.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda-t-elle, énervée. Où l'avez-vous trouvé ?

- C'est à moi. Je l'ai depuis que vous m'avez trouvé sur Ilos. Jusqu'à présent, il était éteint, je n'en avais pas l'utilité.

- Mais quelque chose a changé, hein ! lui demanda Liara en le fusillant du regard.

- Oui, on peut dire ça.

- C'est ce que vous appelleriez aujourd'hui un ordinateur, expliqua Jaavik. Ne vous fier pas à sa petite taille, il peut contenir une grande quantité de données. Je pensais qu'ils avaient tous été détruits pendant la dernière guerre ou plutôt l'avant-dernière guerre.

- C'est exact, renchérit le prisonnier. Et celui-ci est particulier. Liara, lorsque vous m'avez apporté la baguette de métal couverte d'écritures, j'ai su que vous aviez mis le doigt sur quelque chose d'extraordinaire...

- Ça, on le sait déjà. Et si vous nous disiez quelque chose que l'on ignore ? demanda Liara.

- Si vous m'aviez laissé finir, vous en sauriez davantage. Donc, comme je vous le disais, la baguette était couverte d'écritures indéchiffrables. Seulement, je vous ai menti. Ce n'est pas la première fois que j'y avais affaire.

- Tout cela est très intéressant, mais nous ne savons toujours pas qui vous êtes, lui dit Shepard.

- Mon nom est bien Garlik. En fait, c'est la seule information sur moi qui ne soit pas un mensonge. Je n'étais pas un scientifique, mais ça, vous vous en étiez déjà aperçu. En fait, j'étais archéologue.

- Archéologue ? demandèrent-elles en cœur.

- Je pensais que votre peuple était trop occupé à faire la guerre pour chercher des informations sur votre passé ou celui des autres espèces de la galaxie ? s'interrogea Liara.

- C'est vrai en partie. En fait, je faisais partie d'une petite faction qui pensait que connaître le passé pourrait nous aider à vaincre les Moissonneurs. Le chaos était tel que nous passions quasiment inaperçus. Un jour, nous avons entendu parler d'une planète, Ilos, qui servait de base secrète aux scientifiques. Quelques jours auparavant, un petit détachement avait ramené des champs de bataille, des artefacts couverts d'écritures semblables à celles que vous avez découvertes ici. Une légende racontait que bien avant l'apparition des Prothéens, une espèce avancée avait cartographié tous les recoins de l'univers, mais qu'elle avait disparu sans laisser de traces. La guerre était une aubaine pour nous, nous n'avions pas besoin de fouiller, juste à attendre que les Moissonneurs retournent la terre pour mettre à jour des fragments du passé. Ces objets étaient pour nous la preuve que la légende disait vrai. Et nous nous sommes jetés corps et âmes dans la quête de cette ancienne race. Nous pensions que les Moissonneurs, ou du moins leurs créateurs étaient la première race. Ils seraient apparus au commencement de l'univers, soit il y a approximativement treize milliards d'années, si je me fie aux informations trouvées sur le terminal de votre Asari. Une étude plus approfondie des artefacts nous a permis de comprendre qu'ils dataient d'au moins cinquante mille ans avant notre ère, soit cent mille ans avant la vôtre. Mais nos calculs n'étaient pas précis. Il fallait donc que l'un d'entre nous pénètre dans cette « forteresse » afin de pouvoir utiliser du matériel plus sophistiqué. Notre groupuscule a donc décidé de m'envoyer enquêter, en me faisant passer pour un scientifique. Et pour éviter que notre mission soit compromise si jamais quelqu'un venait à m'identifier, ils m'ont fait passer tout un tas de tests pour me faire résister à la torture.

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