La vie est imprévisible, c'est une évidence évidente. Il y a de cela une vingtaine d'années, la vie était plus facile pour moi. Avec assurance , je croquais la vie . J'étais la Rokhaya que tout le monde voulait ressembler. Ayant un père statisticien ,on vivait aisément . Et ayant une mère couturière ,on porté mes frères et moi tous les dernières fringues à la mode. J'étais à l'image parfaite d'une boy Medina, les gens qui me cherchaient, ils me trouvaient facilement. J'étais la jeune fille qui taillait le visage de ses adversaires de bagarre, la jeune fille qui mettait sa grand-mère à sa place car elle privilégiait les enfants de la deuxième épouse de mon père.
Hè oui , je suis issue d'une famille polygame ,une famille avec parfois des problèmes comme toute les familles polygames. L'histoire de mon destin imprévisible a commencé depuis le jour où j'ai rencontré Aziz, mon futur mari...On s'est rencontré à cause d'une carte d'identité nationale. J'étais en classe de seconde à l'école Martin Luther King. J'avais besoin d'une carte d'identité et mon père m'avait mis en rapport avec un de ses amis qui travaillait à la commissariat central de Dakar. C'est ce qui m'avait conduit jusque là-bas , le lieu où tout a commencé .
Quand nos yeux se sont rencontrés pour la première fois , des frissons m'ont parcouru le corps... Hypnotisée, voilà le mot parfait pour décrire ma réaction à cet instant. Nos regards disaient tout , les sensations de fourmis qui me parcouraient le corps disaient tout, les battements frénétiques de mon coeur aussi disaient tout. Coup de foudre même serait un petit groupe de mots pour décrire les sentiments qui me submergeait. Mon mutisme devant une si belle créature n'était pas en reste.
J'étais toute contente quand j'ai su que mes sentiments étaient réciproques. Aziz était le commandant du commissariat central.
En général, pour seulement avoir une carte d'identité ici au Sénégal peut durer des mois mais moi je l'avait eu en un temps record
. Aziz était exceptionnel, mes amies m'enviaient. Elles voulaient toutes un homme comme Aziz. Au début c'était juste un flash, un béguin rien de plus. Il était beau et présentable, on pouvait le présenter à ses amies sans avoir honte. Mais aussi pour qu'il accomplisse mes désirs de jeune fille, qu'il m'achète des habits, des pâtisseries et tout. Mais au final, je l'aimais comme pas possible bien qu'il soit né dix-huit années avant moi.Les mois passaient et mon amour s'intensifiait. Un an, deux ans ensemble, on partageait un amour inconditionnel, un amour sans faille, un amour mature. C'est cet amour qui l'avait conduit son père et lui jusqu'à la Médina pour demander ma main.
En ce moment là, j'étais en classe de terminale au lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye,car ma soeur venait de se marier et vivait aussi à Guediawaye, je l'avais accompagné dans son domicile. Mon père avait refusé la demande de mon amour et de son père car il ne restait plus que quatre mois avant la fin de l'année scolaire et je devais passer le baccalauréat. Par amour, j'avais tenu tête à mon géniteur ,je voulais me marier avec Aziz peu importe le prix.J'étais prête à sacrifier mon baccalauréat pour me marier avec l'homme que j'aime. Et c'est ce que j'avais fait . J'avais abandonné l'école à deux mois du bac au plus grand mal de mes parents ,qui ont tous sacrifié pour le bien-être de leurs enfants, qui ont affronté vents et marées pour notre éducation
Mon père ne voulant que mon bonheur avait accepté le mariage.
Mes sœurs étaient tellement excitées à l'idée qu'il y ait a nouveau un mariage dans la maison. Elles s'amusaient trop avec les préparatifs et toutes les autres choses à faire. J'étais épuisée car elles me trimballaient dans tous les coins et recoins de Dakar tantôt pour acheter des chaussures,tantôt des sacs et des accessoires pour mariée et même parfois pour marchander sans acheter😂Le muezzin appela à la prière les fidèles pour adorer Allah. Les hommes avec leurs beaux khaftan prirent la direction de la maison de Dieu. Quelques minutes plus tard , j'étais sous la pagne tissée au milieu du lit de ma mère en attendant que le mariage soit scellé.
Une heure après ,mon petit Nokia qui en ce moment là était au diapason sonna_salut madame Ndiaye me susurra-t-il doucement à l'oreille
_alors c'est fait,je suis ta femme devant Dieu et le prophète dis-je la voix teintée d'émotions.
_ Oui Bonheur... Je suis ton mari et je t'aime Rokhaya.
Mon bonheur était incommensurable. Mon rêve s'était réalisé ,mon souhait était exaucé enfin
Le mariage civil n'avait fait qu'augmenter mon bonheur . Comme tout boy town,j'avais voulu organiser une réception class. La robe blanche qu'avait cousu ma mère jasait dans tout Médina. J'était comblée par cet union, quoique par ailleurs je savais que la route allait être longue
J'espérais intimement que le voyage allait être beau. c'est vrai qu'il est beau le mariage mais j'avais une fois entendu que le bonheur et la beauté du mariage ne durait que le temps d'une rose moi naïve que j'étais, je faisais fi de toutes ces recommandations qui m'ennuyait...les yeux brillants d'amour je disais que j'ai décroché le jackpot. Si je savais... Si seulement je savaisVotez et commentez... C'est encourageant
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le destin imprevisible de Rokhaya (Correction )
AdventureAh Rokhaya, Rokhaya...qui avait prédit qu'elle allait abandonné ses études à moins de quelques mois du Baccalauréat pour un homme ?? Hélas le coeur a parfois ses raisons que la raison ne connaît point. Dans cette amarée d'hypocrisie de la part de sa...