Partie 20

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Après deux mois dans la maison de mes parents, Aziz avait enfin décidé à venir. Il était venu avec Mame Ndiaye. Il n'avait pas accepté toutes mes conditions mais mon père lui avait dit ses quatre vérités.
Aziz avait la tête baissée et semblait avoir honte. Même moi j'aurai honte d'avoir une mère comme Mère Satou. Mais une mère reste une mère après tout. Après avoir discuté et reçu des conseils de la part de ma mère, j'étais repartie pour la maison de Mère Satou. Mame Ndiaye était content. Il avait tout fait pour que je retourne chez mon mari et il avait réussi.

Quelques jours déjà que j'étais repartie. Aziz tel un ange s'occupait hyper bien de moi. Mère Satou m'ignorait et c'était mieux. Rama là petite soeur d'Aziz ne me parlait plus. Aïcha la femme d'Abou se rapprochait hypocritement de moi. Astou était devenue plus douce et Aïda plus adorable que jamais. Malick lui il était devenu un vrai soulard. Il disait des absurdités. Le jour où j'étais revenue à la maison, il avait commencé à m'insulter. Il disait《khalé bou rew bi nieuw na》(la petite indisciplinée est de retour )
Pourtant lui il était gentil avec moi. Mais ce jour là Aïda avait reçu un gifle à cause de moi car elle avait répliquée 《tes femmes sont plus indisciplinées et tu ne dis rien alors laisse la tranquille 》Mère Satou l'avait giflé parce que d'après elle Aïda n'aurait pas dû répondre son mari. Comme si nous n'étions pas là quand Baye Mamadou était en vie. Elle criait sur son mari et ne s'occupait pas de lui alors qu'il était très vieux.
Heureusement que Baye Mamadou était un homme plein de caractère. Il ne cédait jamais aux caprices de sa femme. Je l'aimais aussi pour ça.
Les jours ouvrables, j'amenais les enfants chez Badiene et je passais les récupérer après le boulot. J'avais plus de problèmes avec les membres de le famille. Et mon mari qui n'était pratiquement jamais là, devait aller en mission en côte d'Ivoire. J'aprehendais beaucoup sont départ parce que je savais qu'après son départ les problèmes allaient refaire surface. Les femmes qui ont leurs maris loin sont souvent victimes de tortures de la part à leur belle famille. Même quand mon mari était seulement à l'autre bout du pays, ils l'appelaient pour dire des mensonges à mon égard alors qu'en sera-t-il quand il sera hors du pays ?
Il restait deux jours avant le départ d'Aziz. Les enfants étaient tristes de savoir que leur père allait partir. Ils souffraient un peu car leur père était quasi absent. Les enfants ne connaissaient pas bien leur père tellement ils n'ont pas l'habitude de passer du temps avec lui. Le voilà qui partait pour trois ans et aura un mois de vacances tous les 6 mois. J'étais triste moi aussi de savoir que mon mari allait partir car quoiqu'on puisse dire, je l'aimais.
Cependant, les problèmes survenus après son départ, avaient joué sur le fait que je ne remarquais point son absence.

Votez et commentez ça fait plaisir. Bisou et à toute suite pour une nouvelle partie ❤💋

le destin imprevisible de Rokhaya (Correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant