Partie 2

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Après la nuit de noce, je suis allée vivre chez ma belle famille à Rufisque. C'était une maison typiquement sénégalaise,une demeure traditionnelle car toute la famille y cohabitait. Au début c'était le genre de belle-famille que tout le monde voulait avoir,la belle-famille parfaite dont toutes jeunes filles rêvaient d'avoir.

Ma belle-mère Satou s'occupait de moi comme si j'étais sa propre fille. Rama la soeur d'Aziz n'était pas en reste ,elle me tenait compagnie vu que j'étais une nouvelle membre de la famille. Elle m'aidait à devenir une membre entière de la famille. On était très proches ,je lui faisais de très belles tresses et lui donnait beaucoup de vêtements, je l'adorais et je croyais que c'était réciproque mais je m'étais trompée sur toute la ligne

Je croyais aussi que ma belle famille m'aimait à voir leur comportement mais tout n'était que nenni, qu'hypocrisie... Je nageais dans un océan de mensonges.

Aziz avait été affecté à Ziguinchor et il revenait un week-end sur deux. Sa maison familiale se trouvait aux HLM Rufisque
Heureusement ou malheureusement, je suis tombée enceinte un an après mon mariage. J'avais en même temps décidé de reprendre les études. Rester à la maison du matin au soir commençait à me taper sur le système. J'étais décidé à reprendre mes études ou même faire une formation
Mais j'étais loin de savoir que se serait le début de la tempête qui annonçait des nuages sombres à l'horizon.

Un week-end,alors qu'Aziz était rentré, je lui ai annoncé la bonne nouvelle à savoir que j'étais enceinte. Il était vraiment content et enthousiaste à l'idée de devenir père limite il sautait au plafond.
Durant tout son séjour à Rufisque ,il m'avait tellement gâté. Avant son retour à Ziguinchor ,je lui avais fait part de mon désir de reprendre les études. Il m'avait encouragé et demandé de trouver une bonne école et qu'il allait payer (ce qui est parfaitement normal).

Dans la famille d'Aziz ,les belles filles devaient cuisiner à tour de rôle et chacune une semaine.
Le jour ou je devais aller me renseigner dans une bonne école de la centre ville de Dakar ,c'était la semaine de mon tour qui avait coïncidé avec un lundi c'était aussi le lundi où tous mes calvaires ont commencé.

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_ Mère Satou, je désire reprendre les études et demain je voudrai aller me renseigner dans une école.

_ et qu'est-ce que je peux faire pour toi ,m'avait sèchement répondu ma belle-mère.

_ je voulais que tu dises à une de mes belle-sœur de cuisiner pour moi d'une petite voix surprise par sa manière de me répondre

_ tu te fous pas de moi j'espère? dégage de ma vue me cria-t-elle

J'étais choquée par son comportement soudain. Le lendemain, je m'étais réveillée très tôt pour me préparer et aller à Dakar.
J'avais salué Mère Satou quand je m'apprêtais à partir et elle n'avait même pas daigné répondre à mon salut.

Mon beau-père lui m'avait accordé sa permission il avait même prier pour moi.
Je suis sortie de la maison pour me rendre dans cette école. Ce n'était pas le comportement de Mère Satou qui allait m'empêcher d'y aller. Il y avait tant d'autres femmes à la maison, alors ce n'était pas la cuisine qui allait m'empêcher de reprendre les études.

Après m'être renseignée, j'avais choisi les cours du soir car le matin ne m'arrangeait pas.
Mon mari avait accepté mon choix, alors ce que pensaient les autres m'importait très peu. J'avais profité de cette sortie pour rendre visite à ma petite maman .
Une fois rentrée à Rufisque , je n'ai vu personne dans la cour, ce qui me surprend fortement car il y avait toujours du monde. Je me suis tout de suite dit qu'il se tramait quelque chose . Je faisais partie de ces personnes qui sont tout le temps zen et sait s'adapter dans toute situation.

J'avais pris la direction de l'appartement de mes beaux-parents, sur la porte d'entrée, j'avais rencontré Baye Mamadou mon beau-père qui m'avait chaleureusement salué. Je l'aimais bien ce vieux et il m'inspirait confiance, car dans toute la famille c'était à lui seul que je confiais mes peines car depuis un certain temps Rama avait complètement changé.
Il m'écoutait religieusement et me donnait des conseils qui me sortirent de beaucoup de problèmes, il était comme un père pour moi.
Après avoir bien rigolé avec lui , je m'étais dirigée dans le salon où j'avais trouvé toute la famille. J'avais fait les salutations avant de rebrousser chemin quand Mère Satou lance en mon encontre :

_dangua rew ba doff, boy dem do taggo ,sou amaté fi nguamay fek.(tu es indisciplinée ,tu ne peux pas demander la permission avant de partir ,si cela se reproduit tu me trouvera sur place petite insolente.)

Excusez-moi du terme ,mais ma mère m'avait une fois dit que la meilleure façon de répondre à un imbécile, c'est de se taire.

Je ne lui avais même pas répondu, avec élégance et nonchalance j'avais continué ma route .
Une fois dans mon appartement, j'avais fermé la porte à clé. Après m'être changée en tenue plus confortable, je me suis allongée avec lassitude sur le canapé à regarder la télé quand quelques minutes plus tard mon téléphone sonna, j'avais décrochée avec un léger sourire au lèvres, contente de parler avec mon bb. Ce sourire se dissipa vite fait lorsqu'il avait commencé à crier

_ comment tu as osé dire ces saloperies à MA mère.
_ qu'est-ce que je lui ai dit ? dis-je calmement sentant un complot de la part de ma belle mère

-Ahh tu fais l'innocente en plus ?! De quel droit tu te permets de dire qu'elle était une conne et que ce n'était pas toi qui allait se pencher pour cuisiner pour elle

_ c'est tout ce qu'elle t'a dit fis-je en riant? Je lui ai aussi dit qu'elle était une vieille cruche, oui c'est moi qui ai dit ça à la diablesse qui te sert de mère tchuiiiip

_ comment tu as osé dire cela à ma mère choqué sûrement parce qu'il croyait que j'allais me défendre

_ tu sais quoi Aziz , je peux supporter toutes les méchancetés et les mensonges de ta famille ,mais si toi tu t'y mets ce sera la fin de notre mariage right now

Je lui avais raccroché au nez ,je croyais que lui mon mari, il me connaissait mais je m'étais lourdement trompée. A partir de ce moment, je m'étais dit que j'allais jouer au même jeu que cette famille hypocrite qui vient de me montrer sa véritable face. Le seul hic c'est que je ne savais pas être hypocrite ,on ne m'a pas élevé comme ça. Cependant je vous avais tantôt dis que qui me cherche me trouve et cette Mère Satou ne savait pas de quoi je suis capable. Ils veulent jouer, nous allons jouer sinon je m'appelle plus Rokhaya

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le destin imprevisible de Rokhaya (Correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant