Partie 18

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N'attendons pas que les événements arrivent comme nous le souhaitons.
Moi j'avais décidé  de vouloir ce qui arrive et je serai heureuse. Je ne pouvais plus supporter le comportement d'Aziz.
Je pouvais encore supporter la méchanceté sa famille mais ,sa méchanceté à lui non.
Plutôt mourir que de continuer à vivre dans cette situation .Les gens ont l'habitude de dire que seulement les humains ont un fin pour désirer ce qui leur fait le plus mal.
Moi, je ne sais pas si j'ai choisi ce mal ou si c'est le destin.
C'était un mercredi, Aïssatou était malade et j'ai passé la journée à l'hôpital. Elle avait la fièvre à cause de sa dentition . J'avais peur mais les médecins m'avaient rassuré.
Après quelques conseils et autres j'étais rentrée à la maison. Mère Satou en manque de problème, m'avait  attaqué sans saison.
Elle disait que je ne devais pas sortir du matin au soir alors que je suis une femme mariée. Vous savez très bien comment sont les hôpitaux ici au Sénégal. On peut rester des heures à attendre son tour. Je l'avais bien remise à sa place.
La santé de ma fille était  plus importante que ce qu'elle me disait, elle était même plus importante que ma vie à moi . Elle voulait créer des problèmes  dans mon couple mais j'étais sûre qu'Aziz allait comprendre. Figurez-vous que je m'étais  trompée.
Aziz n'écoutait que sa mère et moi je me disais que je ne représentait rien pour lui.
Le lendemain, alors que j'étais entrain de cuisiner, avec le bruit du gaz et celui du mortier je n'avais pas entendu Abou (le petit frère d'Aziz et le
Mari de Aïcha) qui me saluer. Vers 14 heures, j'étais partie amener les repas de Mère Satou dans son salon et j'avais trouvé Abou sur place.
Je l'avais salué et il avait commencé à m'insulter.

_Rokhaya pourquoi tu es indisciplinée. Je t'ai salué et tu n'as pas jugé nécessaire de me répondre.

_ je m'excuse Abou je ne t'ai pas entendu, avais-je répondu toute sincère

_Tu m'as entendu c'est juste que tu es indisciplinée. Tu ne respecte personne

_J'ai toujours éprouvé du respect pour toi alors ne me provoque pas. Je t'ai dit que je ne t'avais pas entendu sinon je t'aurais répondu. A ce que je sache , rendre un salut n'a jamais écorché une bouche alors à quoi bon ne pas répondre à ton salut?

_Quel respect, tu ne respecte personne

Mère Satou: si une personne vous salue la moindre des choses c'est de la répondre.
Mais cette fille elle est tellement indisciplinée. Elle ne respecte personne. Elle ne pense qu'à elle vraiment moi je sais pas d'où Aziz a sorti cette petite

_ tu sais quoi Mère Satou, tu commences vraiment à me taper sur le système. J'ai supporté jusqu'à présent mais je n'y arrive plus . N'est ce pas que Tu as l'habitude de rapporter des trucs, va dire à Aziz comme que lui il ne fait que t'écouter alors que tu ne dis jamais la vérité . ça ne m'étonne pas si tes enfants sont comme ils sont.

_De quel droit tu te permet de parler à ma mère  de cette manière. J'entendais les gens dire que tu étais indisciplinée mais je ne pensais pas que c'était à ce point.

_ Abou ne me parle pas ok. Tu connais pas ta mère c'est la raison pour laquelle tu parles ainsi .Mais comment pourais-tu la connaître vu que vous êtes pareils. vous êtes tous pareils dans cette maison vous me dégoûtez tous espèce de deux puces que tu es toi Abou.
Et toi Mère Satou j'espère qu'un de ces jours tu pourras me dire ce que je t'ai fait pour mériter les choses que tu me fais. Vraiment ton pèlerinage à la Mecque ne t'a servi à rien..

Abou s'était levé et à voulu me frapper

_Frappe moi,frappe moi. Si jamais tu me touches tu le regretteras tout au long de ta misérable vie tu le regretteras amèrement et ça je te le jure.

_ Malik laisse-moi cette fille je vais la faire taire à jamais elle est tellement indisciplinée tu n'as pas vu la manière dont elle a parlé avec maman.

_frappe-moi, touche-moi, touche-moi ,et tu le regretteras. Iow deh sa lokho souma lalé doto door kéne imbécile.

On a passé toute la journée à se disputer. La femme de Abou n'arrêtez pas de me jeter des piques. Mais comme vous le savez bien moi Rokhaya entre être ou ne pas être moi je suis à fond.
Il était 20h quand Aziz m'a appelé. J'avais décroché il a commencé à me crier dessus comme d'habitude. Je ne lui ai même pas répondu. Je ne suis juste souvenue des mots que je lui avais dit un jour que si jamais il se mêlait des problèmes qu'il y avait entre moi et sa famille ce sera la fin de notre relation.
_ Aziz je m'en vais et cette fois ci c'est décidé.
On s'était disputé et il croyait que je n'allais pas quitter la maison parce que la dernière fois j'avais rebroussé chemin.
s'il croyait que j'allais rester encore dans cette maison pour que l'on me traite comme une moins-que-rien tous les jours, je n'étais  pas déprimée  à ce point-là.

En plus Aziz, c'est lui qui me prenait  pour une moins-que-rien. Je pouvais très bien gérer les membres de sa famille, je pouvais  les gérer à ma façon mais quand mon mari s'y mêle que faire, quand mon mari ne me fait plus confiance que faire , quand mon mari accepte d'écouter des salades à mon sujet au lieu de m'écouter moi sa femme que faire. Je  n'allais pas rester dans cette maison où l'on me traite comme une indigène.
Je m'étais  levée de  mon canape avec la ferme intention de quitter la maison. J'avais rangé certaines de mes bagages dans ma valise ainsi que les bagages de mes enfants. J'avais attaché Aïssatou derrière mon dos je tenais mamadou par la main je poussai ma valise de l'autre main et Médina me voilà .
Mes parents étaient déjà au lit mais je les avais réveillé . Mon père était tellement en colère du fait que je ne lui avais rien dit de tout ce que j' endurais dans ma maison conjugale. Ma mère m'avait demandé pourquoi j'étais rentrée si tardivement car si jamais il m'était arrivé quelque chose dans cette maison il y a que mes enfants qui en souffriront.
Apres ces paroles de mes parents je m'étais  aussi demandée  pourquoi j'avait tant tardé à quitter cette maison? Pourquoi ? J'ai pensé à mes parents et leurs mots lorsque je devais venir à rufisque raison pour laquelle j'hésitais.
Mais vaut mieux tard que jamais. J'avais quitté cette maison car je pouvais plus les supporter, je pouvais plus supporter ces affrontements qu'il y avait entre nous. Parce que dans la vie il y a des choses beaucoup plus importantes que de dompter des animaux sauvages et cette famille, cette famille que j'ai quitté ils étaient de vrais animaux sauvages. Je savais pas si un jour j'allais retourner dans cette maison parce qu'Aziz était toujours mon mari. Je me disais que le jour où il viendrait me chercher il me trouverait  avec mes conditions même s'il n'avait pas toujours respecté ses promesses.

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Un mois déjà que j'étais dans la maison de mon père. Aziz m'appelait  souvent mais je restais ferme. Je ne voulais pas retourner dans sa maison ou bien si j'allais y retourné , je ne cuisinerai plus pour toute la famille. Je m'occuperai uniquement de mes enfants mais il était pas d'accord il me suppliait de revenir et que tout allait s'arranger mais je n'étais  pas du genre à  acheter un serpent dans son trou.
Si Aziz avait décidé de respecter mes décisions j'aurais pris l'initiative de retourner dans sa maison mais il refusait. Moi je n'avais que 2 enfants alors pourquoi cuisiner pour toute une famille de plus de 30 personnes ? En plus 30 personnes qui n'en valaient pas la peine. Pourquoi ? Mon mari n'était pas là mes enfants étaient des petits gamins alors pour qui vais-je cuisiner? pour ces rats d'égouts ?

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le destin imprevisible de Rokhaya (Correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant