le destin imprevisible de Rokhaya (Correction )

Partie 6

À la descente, Saliou un camarade de classe avait proposé de me déposer. J'avais bien sûr essayé de décliner mais en vain. De nos jours, il est difficile de trouvé des gens bons et aimables, tout le monde aspirant à des idées sournoises. Il m'avait ramené jusqu'à chez moi .
J'avoue qu'il m'avait grandement arrangé ce jour là.
En ouvrant la porte de mon salon, mon téléphone s'était mis à sonner, c'était Aziz j'ai vite décroché mais ses cris m'ont mis dans toutes mes états.
_ qu'est-ce que tu foutais avec cet homme .
_ mais quel homme ?
_ne me prend pas pour un con cria-t-il c'est qui celui qui t'as déposé devant la porte ??!

Ah les menteurs ils sont rapides deh. Comment avaient-ils fait pour me voir heinnn
J'étais outrée d'une telle rapidité.

_ tu sais quoi Aziz, si tu ne me fait pas confiance et que tu préfère croire à ces malades tant pis pour toi. J'espère que tu n'a pas oublié ce que je t'avais dit la dernière fois. Et je répète encore une fois je peux supporter les absurdités de ta famille mais si tu t'y mets toi ce sera la fin de notre histoire OK

_ je t'ai déjà dit de ne pas mêler ma famille à nos discussions. Tu cherche tout le temps à les provoquer.

_ toi tu ne sais pas ce que tu veux, tu n'as pas les idées claires dans ta tête. En attendant que tu sois un peu plus mature, moi je vais retourner chez mes parents car, je ne peux pas être avec quelqu'un qui ne me fait pas confiance et de devoir le supporter lui et sa famille.

_ ne bouge pas je te dis, ne sort pas de la maison

_comme si tu pouvais m'en empêcher, tu es à Ziguinchor je te signale.
_je t'ai dit de ne pas bouger de la maison, Rokhaya c'est à toi que bip
Je l'avais raccroché au nez. Il croyait qu'il pouvait m'empêcher de partir alors qu'il était à Ziguinchor et moi à Rufisque ,non mais il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'aux coudes, je commençais à en avoir marre de ce mariage qui me tape sur les nerfs.
Ainsi j'avais commencé à ranger mes affaires. Il y avait un an, je n'aurais jamais pensé que ma vie serait de la façon dont elle était à ce moment là. Quand j'avais terminé de ranger les affaires, je m'étais aussitôt mise à penser à ma mère .Cette femme battante, cette femme qui malgré tous les obstacles est restée fidèle à son mari, cette femme qui s'est toujours battue corps et âme pour qu'on puisse avoir une bonne éducation. Cette femme qui nous à appris à nous battre peu importe les obstacles. Cette femme qui nous disait que dieu s'acharne toujours sur les personnes qu'il aime et j'avais commencé à douter de ma décision de quitter le domicile conjugal. J'avais écouté un imam à la télé qui disait qu'à chaque fois que le divorce est prononcé le trône d'Allah tremble Que Dieu nous en garde. Ma mère était tout le temps pensive. Je commence à comprendre le pourquoi de beaucoup de choses. Je regrettais déjà de ne pas avoir écouté les conseils qu'on m'avait édictée la nuit de mon mariage. Mais une phrase a attiré mon attention :<Rokhaya tout le monde dit que ton mariage ne fera pas feu. Si tu sors de cette maison sache que à l'instant même tu es vouée à rester labas à mourir labas. Revenir ici serait nous tuer d'humiliation. Dans cette famille, le divorce n'a jamais eu lieu. C'est pas toi qui va le commencer> Ainsi me voilà partager entre deux sentiments, la faiblesse de savoir que partir revient à tuer ma mère de honte et la fierté de ne plus vouloir à faire avec cette famille. Voici les paroles de mon père :<Ce mariage c'est toi qui l'a voulu, assume toutes les conséquences qui vont en découler. Et ne revient pas me dire si tu savais>

Tous ces facteurs commence à entrer en jeu... Je sais plus où donner la tête
C'est horrible de ne pas savoir si on doit laisser tomber ou partir...

Selon vous que fera Rokhaya ? Aura-t-elle assez de courage pour se défaire de ce mariage ou vatelle se murer dans le silence qu'exige le mariage ?

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