Bad Boy ? Cliché !

Chapitre 6

Je continue mon chemin puis je croise Samira dans le couloir. Je tente de lui parler ou je vais me faire rembarrer ? Aller, j'essaie.

-Samira ?

Elle se tourne, me regarde et part.
Bon. Ça veut dire qu'elle n'est pas prête à me reparler. D'un côté j'ai pas été très tendre avec elle. On a couché ensemble et le jour qui a suivi j'ai embrassé sa meilleure amie sous ses yeux.

Lorsque ça sonne je retrouve Eliott et Amanda dans la cour.

-Eliott m'a dit que tu t'étais fait virer, encore.

-Ce n'etait pas intentionnel cette fois !

-Et je devrais te croire ?

Eliott rit et elle continue :

-Je ne sais pas ce que cette Miller t'a fait mais tu as l'air différent de d'habitude.

-Je ne suis pas différent, ne dis pas n'importe quoi !

-Isac, je te connais depuis qu'on a 10ans, je suis quand même l'une des mieux placée pour te faire remarquer les choses.

-Ça vous dérange si on va en cours, on va être en retard, là.

Amanda rigole. Sur le coup je ne comprends pas vraiment pourquoi mais Eliott me sort de mon ignorance.

-Grâce à Miller, tu commences à reprendre goût aux études, jeune enfant.

Je lâche un rire nerveux et lui dit :

-Faut pas trop rêver, non plus.

On se dirige jusqu'à notre prochain cours et je me mets à réfléchir. D'un côté ils n'ont pas totalement tort. Je me sens différent avec Jess.

Sérieusement, Isac ?

Elle ne m'a pas changé. Je suis toujours le même. Ce n'est quand même pas cette fille qui va me faire changer.

On entre dans la salle de Madame Lendelle, notre prof de Physique. Je déteste la matière mais j'adore la prof. Si l'on ne parle pas de sa magnifique beauté malgré son âge, c'est bien l'une des seule profs qui croit en moi. Elle ne me traite pas comme un cancre c'est pour ça que je l'aime bien.

-Bonjour Monsieur Marceau, toujours attaché Mademoiselle Vernay à ce que je vois.

-Eh bien, oui madame. Elle ne peut plus se passer de moi, que voulez vous ?

Ils se sourient et quand elle me voit, elle me demande :

-Isac, est-ce que tu t'es fait virer tout a l'heure?

Je regarde mes chaussures, je suis plutôt gêné quand elle me dit ça.

-Écoute, je ne vais pas te faire de leçon de morale mais tu devrais faire attention.

-Oui, je sais.

-Isac, s'il te plait. Essaye de te contrôler un minimum. Si tu continues sur cette pente, tu ne pourras pas terminer l'année ici.

-Je vais essayer.

Elle me sourit et je vais m'asseoir a côté d'Amanda et Eliott car les bureaux sont à quatre places.

Madame Lendelle s'occupe de moi comme une mère de son enfant, comme ma mère le faisait avant qu'il ne se passe ce qu'il s'est passé. Il n'y a pas un jour sans que je regrette cette journée. Pas un.

La prof va pour fermer la porte mais quelqu'un arrive, essoufflé. Une brune. Jess.

-Ah, mademoiselle Miller, je savais que vous viendriez.

-Désolée, mais j'ai été retenue.

-Oui, je suis au courante. On m'a prévenue. Allez vous asseoir, je vous en prie.

Puisqu'il ne reste aucune place de libre elle vient s'asseoir à côté de moi.

Je la fixe pendant de longues minutes puis elle me demande :

-Qu'est ce que tu as ?

-Rien. Je te trouve belle, c'est tout.

-T'es en chaleur ou quoi ?

Elle me sourit et je décide de la taquiner pour repartir sur de bonnes bases.

-On peut dire ça, tu viens chez moi après les cours?

Je lui adresse un sourire pervers et elle me met un coup dans l'épaule avant de rire. Je ris avec elle puis Madame Lendelle se racle la gorge en me regardant, me sourit et continue son cours.

Jess se rapproche de moi et me chuchote avec un énorme sourire :

-T'es un beau connard, Ostenn.

Elle me fait un clin d'oeil et regarde de nouveau le tableau.

-Pourquoi je serais un connard, Miller?

Elle me dit, avec les yeux toujours fixés en direction de la prof :

-Tu m'as embrassée, je te rappelle.

-Continue, ton résonnement me plait bien.

-Tu m'as embrassée et tu es parti. C'est normal, tu crois ?

Elle a toujours son faux sourire qui veut dire que si je fais un truc de travers, elle ne me ratera pas.

-Ca dépend de comment toi, tu l'as pris.

-Comme du foutage de gueule.

-Je suis...

-Désolé ? Oui je sais.

-J'ai été...

-Con? Oui, je le sais aussi.

-Ok... Je voulais te dire aussi que...

-Tu as été immature ? Je le savais déjà, Ostenn.

Elle m'énerve à lire dans mes pensées comme ça ! Je dois être si prévisible.

Je m'approche de ses lèvres à une grande vitesse puis me décolle après l'avoir embrassé.

-Et tu savais que j'allais faire ça, Miller ?

-Je m'en doutais un peu.

-Quoi?

-Tu te crois tellement irrésistible que pour t'en convaincre tu fais tout ce qui te passe par la tête pour te rassurer dans ton ego de macho narcissique.

Je lui souris.

-J'apprécie ta franchise, Jessica.

-C'est normal.

Elle se concentre à nouveau sur le cours mais moi je n'y arrive pas.

Notre relation est juste trop bizarre. Un jour on se parle bien et puis le jour d'après on s'insulte comme des gamins.

Elle est bizarre cette fille mais elle me plait bien.