Epilogue

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*PDV Louis Tomlinson*

J'étais complètement immobile, mes mains jointes pour essayer de me réconforter et ma tête baissée.  La couleur de mon costume reflétais mon état courant, j'était dépressif. La première cause de cette dépression fut la mort d'Elina, deux ans plus tôt. Nous l'avions perdu devant cette maison, au milieu des bois. Le plus ridicule, c'est que lorsque je l'ai vu s'approcher de nous et du groupe de policiers, et quand j'ai vu Harry courir vers elle, j'ai cru que tout allait bien se terminer. J'ai été stupide. Mon espoir, mon soulagement, mon bonheur de la voir en vie furent détruit en une simple seconde par un pauvre connard psychopathe. La seule chose positive qui a découlé de cette horrible histoire fut que Niall Horan ai été envoyé pourrir en prison pour le reste de ces jours. J'aurais voulus bien pire pour lui. J'aurais voulus le voir souffrir autant que j'avais souffert, et j'avais envie de voir dans ses yeux le même désespoir que j'avais vu dans ceux d'Harry. Cependant, je n'avais pas le droit de me plaindre. Justice avait été faite, et j'étais au moins soulagé qu'il y ai un taré de moins en liberté. 

La deuxième cause de ma dépression était aussi morbide et horrible que la première. Si j'étais debout ici, avec ses horribles souvenirs tournants dans me tête sans cesse, et des larmes qui menaçaient de tout inonder, c'était à cause de mon meilleur ami. 2 ans après la mort de sa soeur, et 10 ans après la mort de ses parents, Harry Styles, mon ami d'enfance, c'était suicidé.  Pendant deux longues années, j'avais aidé le bouclé à combattre sa propre dépression, à vivre heureux malgré le passé horrible qui revenait constamment le hanter, et au final, j'avais échouer. 

Il avait écrit deux lettres, une pour la police et une pour moi. Je n'avais jamais montré cette dernière à personne, certain du fait que ce qu'Harry a voulut me dire juste avant de mourir ne concernait que moi. De toute façon, le reste de monde ne méritait pas de savoir ce qu'il y avait d'écrit dans cette lettre. Je me souviendrais toute ma vie de la façon dont les mots inscrit sur cette simple feuille de papier ont eu sur moi l'effet d'une gifle en pleine figure. Je n'oublierais jamais non plus ce qui était écrit.

Cher Louis,

Tout d'abord je tiens à m'excuser pour tout le temps que je t'ai fais perdre. Tu as passé deux ans à essayer de me faire sourire, et je dois admettre que tes tentatives de me rendre heureux me touchent, mais ça ne sert plus à rien. J'ai perdu toute ma famille, et tout ce qui me rendait heureux. Je m'en veux terriblement de te laisser seul, mais j'ai atteint ma limite. Tu as le droit de me haïr si tu le souhaites. En fait, ça me rendrait heureux que tu me détestes. Je veux juste que tu te souviennes de moi comme l'ado complètement taré qui te faisait faire des trucs de fou, pas comme le dépressif  qui a finit sa vie seul. 

Surtout ne t'en fait pas pour moi, car je vais enfin être heureux. Je vais revoir mes parents, et ma soeur. Je vais oublier ma souffrance et laisser tous mes problèmes derrière moi. Je te promet de te réserver la place d'honneur, peu importe l'endroit où je vais. Je t'attendrais avec impatience. Qui sait, peut-être deviendrais-je un ange. Peut-être vais-je veiller sur toi, et la famille que tu vas avoir. Ce serait génial, non? Comme ça, je resterais toujours avec toi. 

À bientôt j'espère, Harry

P.S.: J'ai mis une veille photo de nous dans l'enveloppe. Je l'ai trouvé dans la chambre d'Elina en faisant du ménage. J'espère qu'elle te rappellera de bon souvenirs. 

Je ne pouvais plus retenir mes larmes alors que le cercueil de mon meilleur ami descendait doucement dans l'énorme trou qui serait sa place pour toujours. Je levais les yeux vers la pierre qui portait son nom, date de naissance, et date décès. À sa droite, ses parents. À sa gauche, sa petite soeur. Au fur et à mesure que les gens partaient, je pleurais de plus en plus. Et lorsque tout le monde fut partit, je m'écroulais sur le sol et fondait en larmes. 

- Pourquoi putain?! POURQUOI?!

 Je fermais les poings et frappait le sol aussi fort que je le pouvais, laissant toute ma tristesse et mon désespoir se transformer en colère et prendre contrôle de mon corps.

- CONNARD DE NIALL! DE QUEL DROIT T'AS FAIT ÇA?! DE QUEL DROIT PUTAIN?!

Je n'en pouvais plus. J'adorais la famille Styles de tout mon coeur, beaucoup plus que j'aimais la mienne pour être honnête. Ils étaient tout ce que j'avais. Lorsque les parents de mes amis sont morts, je fut autant affecté qu'eux, sinon plus. Mais tous les perdre? Non. Trop c'est trop. Je continuais de hurler des choses que j'avais du mal à comprendre moi-même, lorsque je sentis une main sur mon épaule. Je me retournais immédiatement et me levais, tombant nez-à-nez avec l'ancien patron d'Harry.

- Qu'est-ce que tu fou là toi? 

- Allons, calme-toi Louis. Je suis seulement venu à l'enterrement de mon ex-employé.  

- Celui que vous avez forcé à entretenir une relation avec vous?

- Ça, c'est entre lui et moi.

- Sauf qu'il est pas là aujourd'hui, donc c'est à moi que t'as à faire, connard. 

- Est-il vraiment nécessaire de-

Je n'en pouvais plus de l'entendre parler, ni de voir sa sale gueule. Je le coupais brusquement dans sa phrase par un bon coup de poing en règle, le projetant en arrière. Il atterrit sur le sol, se tenant le nez. Je m'approchais de lui.

- Ça, c'est pour avoir ruiné la vie de mon meilleur ami. 

Je regardais son nez ensanglanté, des lignes de rouges commençant à descendre lentement le long de son visage. Je gardais une expression neutre et lui donnait un grand coup de pied dans la tête, lui arrachant un cri de couleur. 

- Et ça, c'est pour oser se pointer à son enterrement. 

Je lui crachais dessus et partit du cimetière en courant. Je n'en pouvais plus de tous ces gens qui pensaient pouvoir utiliser Harry comme il le voulaient et s'attendre à recevoir du respect en retour. Je sautais dans ma voiture et démarrais, sortant du parking aussi vite que possible. 

Je conduis toute la nuit, mes mains s'agrippants au volant comme si c'était la seule chose qui me gardait en vie. Je ne voyais presque pas la route à cause de toutes les larmes qui se formaient dans mes yeux. Je ne savais pas où j'allais, mais je m'en fichais. Je voulais juste partir, et oublier. 

Careless ~ Niall HoranOù les histoires vivent. Découvrez maintenant