Chapitre 1

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-Embrasse-moi, dis-je à Ellie.
-Mais... Et Jacob ?
-Est-ce qu'il a été présent quand tu en avais vraiment besoin ?

Après quelques secondes à réfléchir, elle se rendit à l'évidence et ferma les yeux. Je sentis alors son désir que mes lèvres touchent les siennes, ce que je fis immédiatement. Je l'embrassais fougueusement en la serrant contre moi, de sorte à ce qu'elle soit conquise. Il fallait qu'elle me suive et qu'on aille chez elle, et si j'en avais l'occasion, j'essayerai d'en avoir plus.

-Viens avec moi. Dis-je contre sa bouche.

Elle ne se posa pas de question et sur ce, nous nous dirigions vers ma voiture avant d'y entrer et de nous diriger vers son appartement. Je sentais l'air frais contre mon visage alors que mon impatience grandissait à grands pas. Je ne savais pas encore ce qui allait se passer, mais une dizaine de scénarios me passaient par la tête. Je ne me sentais pas forcément bien car je ne faisais pas ça par amour mais ça ne me dérangeais pas, j'étais habitué.

Devant sa porte, je la plaquais contre le mur en l'embrassant comme un fou, libérant tous ses sens. Ses frissons raisonnaient à travers tout son corps alors qu'elle s'abandonnait corps et âme à ce baiser. Après une bataille contre elle-même, elle se retira soudain, essouflée.

-Jacob pourrait nous surprendre...
-Shhh. La coupais-je.

Je me mis à l'embrasser de nouveau en ouvrant la porte de son appartement. C'est alors qu'une sorte de baiser brutal commença. Nous nous plaquions contre les murs chacun à notre tour en se déshabillant et en faisant tomber plusieurs objets à terre. Cette femme avait des formes parfaites et avait l'air de savoir ce qu'elle faisait. Ce qui était sûr, c'était que je l'attirais comme un aimant attire un bout de métal. C'était ça qui me plaisait, le fait d'attirer une personne et d'être, pendant un laps de temps, la chose plus importante sur cette terre. C'était une sorte de satisfaction personnelle sans laquelle je ne pouvais pas être comblé.

Après avoir dérangé l'ensemble de l'appartement, notre course se finit dans le lit où nous étions complètement nus, collés l'un à l'autre. J'en profitais pour la caresser, j'aimais toucher le corps des femmes, comme tous les hommes, ou presque.

Mais alors que nous commençions à passer aux choses sérieuses, la porte d'entrée claqua.

-Ellie ?!
Cria une voix que nous connaissions tous les deux.

Je sortais du lit en vitesse, enroulé dans un des dras, mais trop tard; Jacob était à la porte, les yeux faisant un allé retour entre la femme nue sur le lit et moi. Une sensation de bien-être m'envahit alors qu'on pouvait apercevoir des veines sur son cou et ses phalanges blanches dû au manque de circulation de sang. Il se dirigea rapidement vers moi, d'un pas plus que déterminé avant de m'envoyer un crochet que j'esquivais. Je lui rendis le coup et il tomba, complètement déboussolé et donc incapable de se relever.
Je fis ma meilleure performance au self-control en ne continuant pas à le frapper, ce qui n'était pas dans mes habitudes. J'étais plutôt ce genre de personne à s'énerver pour un rien, n'hésitant pas à montrer sa supériorité.

Je marchais à travers l'appartement pour retrouver mes vêtements et sortis pour retourner à ma voiture. Un sourire se forma sur mon visage, je me sentais vraiment bien.

Je trouvais que cette fille était vraiment facile, je n'ai mis que trois semaines à la sceller. J'avais juste à faire en sorte que son copain soit plus absent que d'habitude pour qu'elle croit qu'il allait la quitter. C'était facile, il débutait dans le journalisme. J'ai donc pris contact avec son patron pour qu'il lui trouve deux ou trois affaires en plus. Décidément, tout était de plus en plus ennuyant, surtout avec les filles faciles. Je connaissais maintenant à peu près tout ce qu'elles aimaient. Evidemment elles ne sont pas toutes pareilles, mais elles ont des préférences assez similaires et moi, Klaus Edwards, j'ai appris à les dompter.

Après une quinzaine de minutes à conduire et à ignorer les appelles de cette fille infidèle, mon téléphone sonna encore une fois mais ce n'était pas elle. Je répondais alors dès la deuxième sonnerie.

-Mission accomplie monsieur, votre fille n'y a vu que du feu.
-Bien mon garçon, j'ai envoyé un de mes hommes te livrer un petit carton qui contient ton argent.

Il raccrocha.

J'avais hâte d'arriver chez moi et d'avoir enfin ma liasse de billets. J'avais quelques dettes et j'avais envie de vite m'en débarasser.

En effet, des pères m'appelaient de temps en temps parce qu'ils n'aimaient pas leur belle fille ou leur beau fils et moi, je ne pouvais refuser une telle somme pour si peu.

Séduire une fille était ma grande spécialité et j'aimais beaucoup user de mes charmes pour avoir des choses plus facilement. Je les comprenais, les aidais et leur apprenais ce qu'était la vraie attirance pour qu'elles se rendent compte à quel point elle perdait leur temps avec ces types.

Cependant, je ne m'attaquais que rarement aux couples heureux car j'avais, malgré les apparences, des principes. Je considérais que les gens heureux n'avaient pas besoin de mon aide et que je devais les laisser tranquilles.

Donc je n'étais pas un connard sans coeur, bien au contraire, j'étais un connard avec un coeur.

J'arrivais enfin chez moi. J'entrais rapidement et déposais mon manteau à l'entrée. Je me baissais pour défaire mes lacets et enlever mes chaussures pleines de boues.

-Maman, je suis rentré.
-D'accord, j'espère que tes chaussures ne sont pas boueuses, j'ai nettoyé le sol ce matin !

Je vais me faire tuer.

-Ah, et tu as reçu un colis, il est sur la table.
-Merci maman.

Je marchais vers la salle à manger d'un pas rapide et ramenais le petit carton dans ma chambre. Il y'avait six mille dollars, woaw.

Il était maintenant temps de lui envoyer un sms pour lui dire que je m'étais "trompé à propos de nous". Elle sera enragée deux ou trois semaines et ça passera, enfin j'espère pour elle. Parce que personnellement, je ne la connais déjà plus.

ENVOYÉ:
"Salut Ellie, j'ai beaucoup repensé à ce que nous venons de vivre depuis une heure et je crois que nous nous sommes trompé. Tu es une fille magnifique, intelligente et drôle. Malheureusement je crois ne pas être à la hauteur et ce malentendu avec Jacob m'a ouvert les yeux sur notre relation impossible. Sur ce, j'espère que tu trouveras un homme assez bien, mieux que Jacob et moi, et que tu ne m'en voudras pas trop.
Je suis désolé. xoxo"
La réponse ne se fit pas attendre.

REÇU:
"Connard."

Ouh.

Je souriais à cette réponse car je ne m'attendais pas à autre chose. Cette affaire était enfin terminée et je pouvais enfin me reposer. Pendant deux semaines j'ai étudié l'emplois du temps de cette fille et j'ai élaboré toutes sortes de magouilles pour l'impressionner et la faire rire. Comme dans mes habitudes, je fais ça très bien. Les affaires simples commençaient vraiment à me soûler, un peu de piquant me ferait le plus grand bien.

Mon téléphone se mit soudain à sonner, me faisant sursauter. C'était un numéro inconnu et je m'attendais au pire, j'étais cependant obligé de répondre.

-Oui?
-Demain, au port, à 9h.

La voix masculine qui m'était familière raccrocha, me laissant des frissons dans le dos car je savais ce qui m'attendait.

J'espère que vous avez aimé ce premier chapitre ! J'aimerai que vous ne jugiez pas et que vous continuiez à lire parce que pour l'instant il n'y a que des informations sur la vie de Klaus. La suite est bien plus interessante, croyez-moi !
Merci beaucoup en tout cas, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, bisous

HeartBreaker (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant