HeartBreaker (FR)

Chapitre 21

Je me réveillais dans les bras de ma belle. Elle était enroulée à moi et je souriais, me rappelant lentement ce qu'il s'était passé la veille au soir. Je perdais mon sourire lorsqu'une vague de culpabilité m'envahit d'un coup. Qu'est-ce que j'avais fait ? Et maintenant, qu'est-ce que je devais faire ?
Tout à coup, quelqu'un frappa à la porte brutalement. Samantha se réveillait alors et je me levais pour me diriger vers la porte. Elle avait l'air d'avoir peur et ça m'inquiétait deux fois plus.

J'ouvris quand tout à coup je fus propulser au sol. C'était un des hommes d'Aaron qui entrait avant de lui faire place. Elle se leva et couru vers moi pour me relever. Je pouvais sentir la colère de son ex-fiancé alors que la mienne grandissait.

–C'est donc pour lui que tu m'as quitté ? Il travaillait pour moi et me doit vingt-quatre mille dollars ! Il est avec toi pour ton argent espèce d'idiote !

Sur ses paroles, je me levais et fonçais sur lui pour lui mettre un coup de poing. Il tomba et son homme de main me plaqua au sol.

–Sam, c'est faux ! Je ne suis pas avec toi pour ton argent !

Elle ne savait visiblement plus où se mettre. Elle se tourna alors vers Aaron et le fusillait du regard.

–Sors d'ici, ce ne sont pas tes problèmes.

Il éclata de rire, essuyant le sang affluant de ses narines à l'aide du dos de sa main.

–Ce que tu peux être naïve.

–Sors de là Aaron !

Elle venait d'hausser la voix comme jamais je ne l'avais vu faire. Elle le regardait et pendant quelques secondes, je pensais qu'elle allait lui sauter dessus et lui arracher les yeux.
Il finit par rebrousser chemin et sortir de la chambre. Samantha ferma à clé et me regarda sans émotion.

–Je ne suis pas du genre à faire la gueule comme une gamine, donc lèves toi et expliques moi toute cette merde.

Un vocabulaire aussi vulgaire de la part d'une fille bien élevée ? J'avais envie de rire mais pour le bien de ma baguette mutante, je décidais de ne faire aucune remarque. Je me levais et m'asseyais sur le lit en essuyant moi aussi le sang coulant de mon nez. Il ne m'avait pas raté ce gros moche. C'est vrai que maintenant qu'il l'avait avoué, son homme de garde était présent aux côtés de Greg l'autre jour. Putain ! Tout était plus clair maintenant, c'était Aaron le patron ! Ce qui expliquait aussi sa richesse, pourquoi je ne l'avais pas vu avant ?

–C'est vrai, je dois vingt-quatre mille dollars à un homme qui vend de la drogue.

–Donc t'es un drogué ou tu vends de la drogue ?

Elle haussait une fois de plus la voix et serrait les poings.

–Laisses moi parler putain !

Elle croisait alors les bras contre sa poitrine et me fusillait toujours du regard.
Je reprenais mon souffle en baissant le regard.

–Il y a plusieurs années, ma mère avait des dettes et ne pouvait plus payer le loyer, j'ai donc rencontré Greggy qui contrôle un grand réseau de vente de drogue et petit à petit, j'ai remboursé tous les impayés de ma mère. Cependant, quelqu'un m'a volé ma marchandise et je tante par tous les moyens de la rembourser.

Je la regardais, inquiet alors que son regard s'était un peu adouci et je reprenais.

–Je ne savais pas qu'Aaron était son patron, je te le jure. Et je suis encore moins avec toi pour ton argent, j'en ai rien à foutre.

–Il y a des milliers de façons légales de gagner de l'argent.

–Je sais, mais j'étais encore très jeune et je n'étais pas encore bien conscient de mes actes.

Elle se dirigeait vers la salle de bain en silence, elle en ressortait avec une trousse de secours. Je lui souriais mais elle n'y prêtait pas attention et se concentrait sur mon nez. Elle prenait quelque chose pour essuyer le sang sur mon visage et je frissonnais à son touché. Elle souriait en voyant ma peau s'hérisser et je mordillais ma lèvre inférieure. Je plongeais mon regard dans le sien et avant que son expression faciale ne s'adoucit, elle se concentrait à nouveau sur ma blessure. Elle était visiblement toujours énervée et je comprenais parfaitement. J'étais heureux qu'elle ait préféré écouter ma version avant de me juger.

Après avoir nettoyé mon visage, elle se dirigeait vers la salle de bain et je la rattrapais. Je collais mon torse à son dos pour la serrer contre moi. Elle posa sa tête sur mon épaule lorsque j'embrassais son cou tendrement. Cependant elle me repoussa après s'être battue contre elle-même.

–Je ne compte pas laisser passer ça Edwards, j'ai faim, vas me chercher mon petit-déjeuner.

J'éclatais de rire et elle souriait à son tour avant de se diriger à nouveau vers la salle de bain. Je ne perdais pas de temps et sortais de la chambre pour aller chercher ce qu'elle me demandait.

Je fermais la porte et lorsque je me retournais, une douleur atroce à la tête me fit tomber dans les pommes.