Chapitre 20

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–Il nous reste un mois à tout casser et toi tu abandonnes ?

Bob était sérieusement entrain de s'énerver. Je ne voulais plus continuer à jouer avec les sentiments de Samantha qui elle-même jouait avec les miens, ça devenait malsain. Je me sentais comme vide lorsque je me rendais compte qu'elle allait bientôt se marier et je préférais prendre la fuite avant qu'il ne soit trop tard.

–Je n'arrive pas à la cerner, c'est tout.

–Biensûr que si, je vous ai vu avec les caméras, elle est folle de toi !

J'avais complètement oublié les caméras, je crois que je vais les enlever parce que ça devenait un peu du voyeurisme cette histoire...

–Elle va se marier, je ne fais pas le poid face à son Aaron.

–Toi, Klaus Edwards, le briseur de plus d'une quarantaine de couples en trois ans, le gars le plus arrogant, courageux et séduisant que je connaisse, tu vas abandonner après juste un mois ?

Il venait de marquer un point, il savait comment me convaincre.

–C'est juste que cette fille est... Différente ! Oui voilà, Différente !

Ma voix avait sonné différemment et bizarrement. Il ouvrait alors grand les yeux et la bouche avant de prendre la parole.

–Tu... Tu es amoureux d'elle ?

Il posait ses mains sur son visage en soupirant. Biensûr que non, je n'étais pas amoureux d'elle. Je ressentais des petits trucs, tous petits voire même microscopiques. Bon, j'avoue qu'en sa présence, je me sentais différent et particulièrement heureux. J'avais souvent des frissons et des sensations bizarres dans le ventre et la poitrine, mais c'est tout !

–Non, pas dutout.

–Je te connais bien trop pour te croire.

–Je te dis qu'il n'y a rien putain !

–Ok ! Pas la peine de t'énerver, c'est pas la mort de tomber amoureux d'une si belle femme !

Je roulais les yeux et sortais du QG, il m'énervait au plus haut point et j'avais besoin d'être seul.
Je me dirigeais vers ma voiture et ne perdais pas une seconde pour démarrer et partir en trombe. J'augmentais le volume de la musique à fond et roulais à toutes vitesses. Son visage revenait en boucle dans ma tête, tellement que je m'arrêtais au bord de route pour récupérer mon souffle.
Pourquoi ne pouvait-elle pas juste être comme les autres et me laisser faire mon travail ? Pour une fois que j'avais vraiment besoin d'argent, il fallait que je mélange les sentiments et le travail.
Mon téléphone sonna tout à coup, me sortant de mes pensées. Je répondais, c'était ma mère.

–Allô maman ?

–Coucou mon chéri, comment ça va ?

–Ça va maman, et toi ?

–Oui, tu me manques !

–Mais on s'est vu hier...

–Je sais, mais je n'ai pas l'habitude d'être seule à la maison, quand comptes-tu rentrer ?

–Bientôt, je te le promets.

–D'accord, je te laisse mon chéri. Marine m'a invité à manger, figures toi qu'elle aussi est toute seule maintenant ! On se soutient entre mères délaissées !

–Bon appétit, on se voit vite, je t'aime.

Ma mère m'avait remit le sourire aux lèvres et m'avait en même temps enfoncé deux fois plus. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose.

HeartBreaker (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant