Chapitre 5

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-Tu places ça dans le bouquet de fleurs se trouvant sur la table réservée de madame Berking, d'accord ?
-Oui monsieur.
-Aller, tiens.

Je lui donnais cinquantes dollars pour qu'il place un micro dans sur la table de Samantha, il fallait absolument qu'on entende la discution. Il était dix-neuf heure et Bobby était entrain d'installer le matériel dans la deuxième chambre. Ma chambre était entre celle de Bob et celle de Berking, il y'avait une porte entre chacune des chambres, ce qui les reliait.

Je remontais à ma chambre.

-Il arrive ! Crit Bob.

Je sors alors de la douche rapidement, je m'en roulais d'une serviette au niveau de la taille et courais vers lui.

-Ils se bouffent la gueule, on dirait qu'ils ne se sont pas vus pendant un an.

Ils s'embrassaient comme jamais avant de s'enlacer. Ils se dirigèrent ensuite à leur table. Elle avait une longue robe de soirée, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Elle s'était sûrement faite belle pour lui, ce qui prouvait encore une fois l'amour qu'elle lui portait.

-Alors, comment s'est passé ta semaine mon coeur ?

C'était un pure gentleman, il avait l'air parfait. Il avait les cheveux longs et bouclés qui lui arrivaient aux épaules, typique des espagnols. Il était très bien habillé, comme s'il cherchait à lui plaire. Il avait une barbe naissante et des yeux noisettes. C'était claire, je ne faisais définitivement pas le poid.

-Tu as dis à ton père que tu voulais arrêter des études de commerce ?

C'est donc pour ça qu'il a fait appel à moi, pour ne pas que sa fille arrête ses études? Mais, pourquoi est-ce qu'Aaron voulait qu'elle arrête ?

-Il a fait de la tension en l'apprenant et à manqué de faire une crise.

Sa voix...

J'était maintenant à la salle de sport, ils étaient monté à leur chambre et je ne voulais vraiment pas les voir. Je n'étais pas jaloux, j'étais frustré de détruire un couple heureux.

Je ne savais pas si elle allait venir car il était là, mais j'espérais tout de même. Il fallait que je la rencontre et pour ça, j'avais un plan.

Après plus de vingt-cinq minutes à attendre son arrivée, elle entrait enfin dans la salle. Il n'y avait personne au comptoir et elle déposait son sac sur ce dernier. Elle se dirigea directement vers les tapis de courses avec ses écouteurs aux oreilles. Elle avait un collant noir qui allait jusqu'à ses chevilles et un débardeur de la même couleur. Ses chaussures quant à elles étaient violettes et pas très communes, elle devait aimer cette couleur. Elle se mit à faire des étirements, ce qui focalisa mes yeux sur ses fesses. Elle était magnifique, vraiment.

Elle démarrait ensuite le tapis et se mit à courir. J'augmentais la vitesse du mien jusqu'à ne plus pouvoir courir et tomber lamentablement, comme une merde à vrai dire. Elle tourna la tête et arrêta immédiatement son activité puis se dirigea vers moi pour ensuite s'accroupir. Tout se déroulait comme je l'avais prévu, apart le fait d'avoir aussi mal au nez, j'étais sûr que je venais de le casser.

-Est-ce que vous allez bien monsieur ?

Sa voix...

-Oui, ne vous inquiétez pas. Dis-je en essayant de me relever.
-Laissez-moi vous aider.

Elle me toucha au niveau de l'épaule, ce qui me mit une décharge électrique. Ma peau était maintenant toute hérissée, c'est quoi cette merde ? Je ne savais pas si elle l'avait ressenti mais je me sentais, à ce moment même, vraiment bizarre.

-Excusez-moi. Dit-elle en retirant sa main avec une tête bizarre.
-Oh, ne vous inquiétez pas.

Je me relevais seul et elle se mit à rire, ce qui me fit sourire.

Son rire...

-Qu'est-ce qui vous fait rire ?
-Votre nez, je crois bien que vous l'avez tordu.
-Pourquoi dites-vous ça ?
-Parce que vous avez une tête bizarre, vraiment.

Je touchais mon nez et une douleur me fit sursauter. Je saignais comme jamais et regrettais d'avoir mis en place un plan aussi stupide. Qu'est-ce qu'allait devenir mon magnifique visage ?

-Je crois qu'on devrait aller à l'infirmerie. Me dit-elle avec pitié.
-Je ne sais pas où ça se trouve.
-Venez, je vous y emmène. Dit-elle en souriant.

Son sourire...

Stop ! Je devrais arrêter de trouver tous ses faits et gestes magnifiques.

On se dirigeait alors vers l'infirmerie en passant par l'accueil.

-Vous êtes du coin ou vous êtes un touriste ?
-Arrêtez de me vouvoyer, je n'aime pas parler de cette façon, tutoyez moi.
-Seulement si vous aussi vous le faite.

Elle souriait encore une fois et je savais que j'avais marqué un point. Elle détestais vouvoyer les gens.

-Je suis un touriste venu passer ses vacances ici, et vous ? Dis-je pour ne pas arrêter de parler avec elle.
-J'habite ici, mon père travaille dans cet hôtel.
-Je vois.

Elle n'aimait pas parler de son père et de son argent et je le savais, j'avais l'impression de la connaître par coeur.

Nous arrivions dans une salle où plusieurs personnes se levaient au moment où ils vinrent Samantha.

-Bonsoir Mademoiselle.
-Bonsoir Gesel, je vous apporte un homme qui ne sait pas utiliser un tapis de course.

Ils se mirent à rire et je levais les yeux au ciel.

-Nous allons nous occuper de lui, ne vous inquiétez pas.
-Je ne m'inquiète pas. Dit-elle en souriant. Monsieur...
-Edwards, Klaus Edwards.

Ma réponse à la James Bond venait de la faire rire.

-Et bien, monsieur Edwards aurait besoin que vous remettiez en place son nez.
-Je crois qu'elle sait ce qu'elle doit faire, c'est son travail tout de même. Me moquais-je.
-N'y allez pas doucement.

Elle sorti en souriant. Ce sourire provoquant qui disait "tu vas souffrir", celui qui n'était pas rassurant dutout.

Ça sentais pas bon...

HeartBreaker (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant