HeartBreaker (FR)

Chapitre 12

Je me réveillais doucement, les paupières lourdes et les pupilles se réhabituant à la luminosité que le jour avait installé. Je m'étirais dans la douce couverture qui recouvrait mon magnifique corps d'athlète tout en baillant très sensuellement, notez l'ironie.

Je me levais rapidement, affamé et prêt à tout pour prendre mon petit déjeuner.

Je regardais rapidement le lit, vérifiant que Sam soit bien là. Il y'avait une autre femme, elles étaient sûrement sorties boire un verre ensemble la nuit dernière.

Il fallait que je passe à la vitesse supérieure avec elle, il fallait que je créé cette petite chose entre nous qui ferait toute la différence.

Je décidais alors d'aller chercher le petit déjeuner, j'étais de bonne humeur.

Je rentrais dans la chambre avec le plateau de nourriture aux mains. Je posais ce dernier sur la table avant de m'asseoir et de me servir un café.

-Bonjour Edwards.
-Bonjour Sam.
-Ne m'appelles pas Sam.

Je souriais.
Elle avait l'air de bonne humeur malgré sa gueule de bois apparente, elle devait avoir sacrément bu. Je remarquais immediatement le t-shirt que je lui avais prêté, un sourire se dessina sur mes lèvres et elle semblait l'avoir remarqué en suivant mon regard. Elle décida rapidement de changer de sujet.

-J'ai le droit de manger cette fois ?
-Oui, régales toi. Qui est-ce ? Demandais-je en lui montrant des yeux la femme qui dormait.
-Oh, c'est une de mes meilleures amies.
-Elle a l'air bonne.

Samantha roulait les yeux à ma remarque, elle ne le prenait visiblement pas très bien.

-Merci, on me le dit souvent.

Je lachais la tartine que je beurrais au son de cette voix si familière.

Non, ça ne pouvait pas être possible. Pas ici, pas maintenant, pas dutout.

Je me retournais vers cette femme avec un air qui trahissait l'accélération de mon pouls. Nos yeux se croisèrent et sa face se décomposa. Un petit "Klaus" sorti de sa magnifique bouche alors que je détournais le regard, il ne fallait pas que tout ça gâche la mission.

Cependant, elle se leva et se dirigea d'un pas plus que déterminé vers moi. Comme je la connaissais, elle n'avait aucun complexe et n'avait que peu faire d'être en sous-vêtements.

Je la regardais avec surprise alors qu'elle prenait ma tête et la serra contre elle.

-Pardonne-moi.

J'entendais sa voix qui avait presque déraillé. Je ne savais quoi dire, j'étais comme paralisé. Je m'enlevais de ses bras si doux avant de faire comme si rien ne s'était passé. Il fallait que je trouve quelque chose qui leur ferait croire que je ne lui donne que très peu d'importance.

-On en parlera plus tard, j'ai faim.

Je vis Sam émettre un petit sourire, comme si ce que je venais de dire l'avait soulagé.
Eva, quant à elle, marcha vers la salle de bain, visiblement vêxée.

-Tu peux m'expliquer ? Me chuchotait Samantha.
-C'est ton amie, pas la mienne, tu devrais le savoir mieux que moi. Répondais-je en continuant de manger.
-Dis-moi !
-Pourquoi ?
-Pourquoi pas ?

Je marquais une pause, elle avait le don de m'agacer au plus haut point.

-Pourquoi je te parlerai de ce que j'ai bien pu avoir avec Eva ?
-Donc tu confirmes qu'il y'a eu quelque chose entre vous.

Je roulais les yeux, cette fille était officiellement chiante.

-Quelque chose d'assez fort pour qu'elle te demande pardon en retenant ses larmes.
-Il n'y a plus rien entre elle et moi, c'est fini depuis plus d'un an.
-J'ai vu ta tête lorsqu'elle a parlé, tu l'aimes.
-Tu vas arrêter avec ça ? Non je ne l'aime plus et je ne vois pas l'intérêt d'en parler avec toi.

Elle fit une mine boudeuse mais qu'est-ce que ça pouvait me faire putain ? Elle n'allait pas me faire avouer que je m'étais fait larguer par la salope de service, en l'occurrence, Eva.

Je vis une excellente occasion pour ignorer Samantha, elle le prendra très mal et mourra de jalousie. C'est exactement ce que j'allais faire à partir de maintenant. Les filles sont comme ça, elles sont des bombes à retardement. Elles aiment concentrer l'attention et lorsqu'elle ne l'ont définitivement plus, elles explosent.

Samantha allait exploser et plus vite qu'elle ne le croyait.