Chapitre 4

347 31 2
                                    

J'étais sur mon lit en compagnie d'Eva, elle me massait le dos assise sur mes fesses comme elle aimait si bien le faire. Je me retournais alors pour la prendre dans mes bras pour que ses battements de cœur résonnent en moi. L'odeur de ses cheveux était exquise et bénissait mes narines à chaque inspiration. Elle se mit alors à rigoler, sans raison.

Tout à coup, par je ne sais quelle moyen, elle se retrouva au seuil de ma chambre tout en me regardant. Elle riait de moi, ses éclats de rire résonnaient dans ma tête jusqu'à provoquer une douleur intense.

-Me laisses pas. Dis-je avec les larmes aux yeux.

Ses éclats de rire décuplaient alors de volume, elle était maintenant partout autour de moi alors que tout devenait sombre. Je me retrouvais dans le vide, à crier toutes mes cordes vocales.

-Klaus.

Je criais de plus belle alors qu'elle m'appelait en riant.

-Klaus ! Mon pote !

J'ouvrais alors les yeux, j'étais sur le canapé de notre QG. Je touchais mon front mouillé et brulant, Bobby était près de moi, paniqué. Je venais encore de faire un de ces stupides cauchemars qui n'étaient pourtant pas arrivé depuis au moins un an.

-Ça fait cinq jours qu'on bosse, tu devrais rentrer chez toi boloss, tu reviendras demain.
-J'ai révé d'Eva. Dis-je paniqué.

Il avait maintenant une tête bizarre, comme si il venait de voir un lion.

-Mais, t'étais pourtant passé au dessus de tout ça !
-C'est ce que je pensais aussi.

J'étais près du Berking Palace, stationné à une dizaine de mètres de l'entrée. J'attendais que la belle sorte pour pouvoir entrer dans sa chambre. Il était exactement 16h54 et elle avait des courses à faire à 17h25, Bob l'avait entendu lorsqu'elle parlait avec son amie Angelina. Or j'avais vu dans le dossier qu'elle aimait arriver en avance et donc que je devais me préparer à agir.

-Donc, je te rappelle que tu as environ une vingtaine de minutes avant qu'elle ne revienne pour se préparer à aller manger avec son fiancé.
-Je sais, ça fait trois heures que tu me le répètes sans arrêt.

Bobby me parlait à travers une oreillette et ça commençait à sérieusement me gonfler.

-Elle arrive !

Il avait aussi le contrôle de toutes les caméras, ce gars était un pure génie.

Je me cachais pour ne pas qu'elle m'aperçoit et attendais que sa voiture s'en aille pour y aller.

Je ne perdais cependant pas une occasion de la regarder, c'était un vrai délice pour mes yeux.

Je sortais alors de ma voiture après avoir attendu qu'elle passe le coin de rue. Je marchais d'un air décontracté sans manquer de saluer la caméra d'entrée en faisant une tête de clown.

-T'as vraiment une gueule de vache quand tu t'y mets toi, fais attention, y'a un agent près de l'ascenseur à ta droite que tu vas devoir emprunter. Sois naturel et montes au vingt-quatrième étages.

Je me dirigeais alors vers l'ascenseur sans capter l'agent de sécurité. J'entrais et appuyais sur le bouton numéro 24 après que la porte se soit fermée. Il y'avait un miroir sur l'ensemble du mur face à l'entrée de la boîte carrée et je m'observais. Je me regardais dans les yeux, je voyais un homme de vingt-quatre ans qui avait arrêté ses études à cause d'une stupide fille, un homme qui avait un égaux énorme et qui, par dessus tout, était beau gosse. Je souriais à ma dernière remarque avant que la machine s'arrête en affichant l'étage 12. Trois personnes montèrent et appuyèrent chacun sur un étage différent. Je sentais que je n'allais pas tarder à prendre les escaliers.

-Ça fait déjà cinq minutes, tu devrais te dépêcher !
-Mais j'y peux rien, ils ont tous décidé de prendre l'ascenseur en même temps que moi !
-Excusez-moi, c'est à moi que vous parlez ?
-Oh, euh, non, excusez-moi.

Les trois personnes me regardaient maintenant bizarrement alors que Bob était entrain de rire de moi à travers l'oreillette.

On était maintenant au dix-neuvième étages et je n'en pouvais plus, je sortais alors de l'ascenseur et me dirigeais vers les escaliers. Je courais du mieux que je pouvais malgré les douleurs aux mollets et cuisses.

J'arrivais enfin.

-Bon, j'y suis, qu'est-ce que je fais maintenant ?
-Oui, je te vois, diriges toi vers la droite.

Je me dirige alors vers la droite, le couloir était complètement vide.

-Non, ma droite !
-Putain Bob !

Je me mettais alors à courir dans la direction opposée.

-Stop ! C'est la chambre 2017.

Je sortais alors la clé que Christian avait reussi à me dénicher et ouvrais la porte. Je découvrais alors une suite magnifique, digne des plus grands rois. Il y'avait un grand salon, je cherchais alors un radiateur que je trouvais immédiatement dans le coin de la piece. Je me dirigeais vers ce dernier et l'ouvrais avec un tournevis pour y placer une petite caméra que j'activais.

-Tu vois quelque chose ?
-Bah apart ta tête de vache, oui je vois l'ensemble de la pièce.
-Connard. J'en installe une dans sa chambre ou pas ?
-Mais biensûr ! Dit-il en souriant.
-Pervers.

Je me dirigeais alors vers la chambre et fis la même chose.

-Elle arrive !
-Il faut que j'en mette une dans la troisième salle !
-Dépêches !

Je courais alors vers la troisième pièce et cherchais un radiateur que je trouvais facilement.

-Elle est à l'étage 17 mon gars, bouges !
-Deux secondes !

J'installais la caméra et l'activais, je me dirigeais ensuite vers la sortie. Je fermais la porte à clé délicatement et me mis à marcher vers l'ascenseur.

Lorsqu'il s'ouvrait, mes yeux croisèrent les siens. Une sorte de décharge traversait alors mon corps et l'adrénaline était maintenant plus que présente. Elle me fixait elle aussi avant de sortir en me reluquant. J'entrais dans l'ascenseur à mon tour, essayant de cacher ma nervosité alors qu'elle marchait vers sa chambre avec un petit sachet à la main.

L'ascenseur se fermait et je respirais à pleins poumons, comme si pendant quelques secondes tout s'était arrêté à l'intérieur de mon corps.

HeartBreaker (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant