Chapitre 8

256 23 1
                                    

Il n'était pas loin de minuit et j'étais allongé sur mon lit, relisant une énième fois un de mes livres préférés: Le Rouge et le Noir.
J'appréciais particulièrement ce livre car j'aimais la détermination de Julien, le fait qu'il soit rongé par l'ambition et la passion sans borne qu'il avait pour madame de Rênal avant de mourir me plaisait.

Les lampes de chevets se situant des deux côtés du lit étaient les seules sources de lumière de la chambre. Comme tous les soirs, je n'avait qu'un jogging et des lunettes car oui, je ne voyais pas bien la nuit. C'était sûrement dû à mon enfance, je passais mes nuits à lire alors que la luminosité n'était pas assez bonne.

Je n'avais pas vu l'autre depuis quelques heures au bar et je n'en avais vraiment plus envis. Elle avait vêxé mon amour propre cette gamine riche.

Malheureusement, ce n'était plus qu'une question de minutes avant qu'elle ne sonne à ma porte.

J'entendis alors quelqu'un toquer à la porte alors qu'un petit sourire se forma au coin de mes lèvres.

Je me levais alors et me dirigeais vers la porte d'entrée avant de lui ouvrir. Je découvrais sans surprise Samantha qui était toute mouillée, frigorifiée et bouillonnait de l'intérieur. Elle était étonnée de me voir et levait les yeux au ciel, me montrant son agacement.

Flashback, point de vue de Samantha Berking.

Je revenais enfin à l'hôtel, j'étais allée prendre un peu l'air. Lorsque je donnais les clés à Drew, je me mis à sourire. La tête de Klaus était tellement hilarante lorsque je l'avais laissé sur le trottoir que je ne pouvais m'empêcher d'en rire.

Je ne l'aimais pas ce gars, je ne savais pas pourquoi, j'avais l'impression qu'il était faux. J'aimais les gens authentiques et il ne l'était assurément pas.

Peu importe, il ne m'embêtera plus maintenant qu'il sait que je n'ai pas envie d'être en sa compagnie.

Ce soir je n'étais pas d'humeur à faire du sport, tout ce dont j'avais envie c'était de me prélacer dans ma baignoire pour ensuite aller me blottir dans mon magnifique lit.

J'entrais dans ma chambre, ayant hâte de prendre un bon bain chaud quand une température glaciale me fit frissonner. Il faisait froid comme jamais, il devait sûrement y'avoir un putain problème de chauffage.

J'étais fatiguée et agaçée par la situation. Je me dirigeais vers le téléphone et composait le numéro de l'accueil.

-Bonsoir mademoiselle Berking, qui puis-je faire pour vous ?

Je n'avais jamais entendu cette voix auparavant lorsque j'appelais en bas, sûrement un nouveau.

-J'ai besoin de quelqu'un pour réparer le radiateur, il fait un froid d'enfer ici. En attendant, j'aimerai une autre chambre s'il vous plaît.
-Bien évidemment, j'envois quelqu'un immédiatement. En ce qui concerne la chambre, vous m'envoyez désolé mais l'hôtel est plein et plus aucune chambre n'est disponible.
-Vous vous foutez de ma gueule j'espère ? Plus de chambre ? Comment je fais pour dormir moi ?
-Excusez-nous mais il n'y a vraiment plus rien de disponible. Peut-être qu'un de vos voisins de chambre serrait assez aimable pour vous héberger cette nuit ?

Je raccrochais, abasourdie par toutes ces idioties. Je regrettais d'avoir parlé de cette façon à cet employé mais j'étais à bout de nerfs. Cette journée m'avait épuisée moralement, émotionnellement et physiquement.

Je n'avais d'autre choix que d'écouter le gars de l'accueil et d'aller demander service à mes voisins de chambre.

Quelqu'un sonna à la porte, sûrement le mécanicien venant pour le radiateur.

C'était un homme blond, à peu près de mon âge et assez fort. Il avait une salopette bleue et portait une boîte à outils. Il me salua avant de se diriger vers le boîtier de l'électricité se trouvant dans un des placards.

Soudain, au bout d'une dizaine de minutes, un petit "bip" se fit entendre alors que de l'eau se déversa sur nous.

Ça ne pouvait pas être vrai, j'allais commettre mon premier crime tellement j'étais remplis de rage.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Criais-je pour que le mécanicien m'entende.
-Je ne sais pas, j'ai sûrement fais une mauvaise manipulation, vous m'envoyez désolé. S'il vous plaît, je dois payer l'hôpital de ma mère qui est vraiment très chère, n'en parlez pas madame.

Il se mit à genoux, j'étais plus qu'agaçée mais j'avais de la compassion pour cet jomme qui travaille dur pour le traitement de sa mère. Je me résignais donc à ne rien faire.

-Faites ce que vous avez à faire, je vais aller dormir chez un de mes voisins. Dis-je en souriant avec pitié.

Je sortis de ma chambre, trempée et me dirigeais vers ma gauche quand soudain j'entendis des gémissements. Je me retournais alors et marchais vers la chambre de l'autre côté.

Je sonnais tout en espérant que mon voisin sera clément.

Lorsque la porte s'ouvrit, je découvrais Klaus. Je n'arrivais pas à y croire, c'était sûrement un mauvais rêve.

Il était en jogging et portait des lunettes. Mes yeux tombèrent sur son torse dénudé, sa musculature était parfaitement développée. Ses cheveux en batailles lui donnaient une allure de mauvais garçon vraiment très craquant. J'observais alors ses différents tatouages encrés à plusieurs endroits de son corps que j'avais déjà remarqué le soir où nous étions à la piscine, ça accentuait son côté "Bad Boy". Je n'allais pas mentir, cet homme était magnifique.

Cependant j'étais deux fois plus agaçée en le voyant. Je crois même que le mot "agaçée" n'est pas assez puissant pour d'écrire mon état émotionnel.

Un petit sourire se dessina au coin de ses lèvres, ce qui me destabilisa.

-C'est pour ?
-Salut Klaus.

Je semblais le déranger, mais il fallait que je me douche car j'avais froid, je ne pouvais plus attendre.

-Peux-tu m'héberger ce soir ? Il y'a un gros problème de chauffage dans ma suite.
-Excuse-toi.
-Alors là, jamais. Cris-je.
-Dors dans le couloir alors.

Il commença à refermer la porte mais j'eus le temps de mettre mon pied entre avant qu'elle ne soit fermée. Je me résignais à m'excuser.

-Je suis désolée de t'avoir laissé en plan sur le trottoir.
-Dis-moi aussi que je suis craquant.
-Alors là, tu peux crever Edwards !
-D'accord, bonne nuit.

Il me ferma la porte au nez, je découvrais alors une face prétentieuse de sa personnalité. Je levais les yeux au ciel et toquais à nouveau. Il ouvait avec un petit sourire narquois aux lèvres et j'avais envie de le buter.

-Tu es un peu craquant, juste un peu.

Un petit rire d'amusement sorti de sa bouche avant qu'il ne se décale, me laissant entrer.

Je me rendis alors compte que je n'avais aucun vêtement pour la nuit...

HeartBreaker (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant