Chapitre 10

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Point de vue de Samantha Berking.

Je me réveillais doucement à cause de la lumière du soleil qui venait de trouver la faille entre les rideaux épais. Je n'étais cependant pas dans ma chambre, mais où étais-je ?

Ah mais oui, j'étais chez Edwards. Je levais les yeux au ciel en pensant à lui, quel crétin. J'espère de tout coeur que le problème de ma chambre était réglé car je ne pourrai pas supporter un instant de plus avec cet homme si exécrable.

La porte s'ouvrit, quand on parle du loup.

Edwards entra avec un plateau aux mains, c'était gentil d'avoir été chercher le petit déjeuner, j'étais affamée !

Je me levais et m'étirais en bayant. Je sentais son regard sur moi et j'étais encore une fois vraiment génée. Je m'arrêtais alors et regardais dans sa direction. Nos regards se croisèrent et je détournais le mien quelques secondes plus tard car le sien était bien trop intimidant. Pourquoi fallait il que ses yeux soient bleus ?

Je me dirigeais vers la petite table où il venait de s'asseoir avec le plateau. L'odeur de la soupe aux légumes m'interpella, j'avais encore plus faim maintenant.

-C'est sympa d'avoir été chercher le petit déjeuner. Dis-je gentiment.
-Quoi? Ça? C'est pour moi.

J'étais tellement vêxée que ma bouche s'ouvrit instinctivement, il n'avait pas osé tout de même ?!

Je me levais, dégoutée. Je me dirigeais vers la porte car si je ne sortais pas immédiatement, je crois que je le tuerai.

-Ne claque pas la porte Sam, merci !
-Seules les personnes qui me connaissent et que j'apprécie peuvent m'appeler comme ça. Hors tu n'es pas quelqu'un que j'apprécie, je crois même que je n'ai jamais détesté une personne à ce point là !

J'étais rouge de colère, tellement que je tremblais. J'avais faim moi ! Tout ce que je voulais c'était une putain de soupe aux légumes !

Je sortais et bien évidemment, je claquais la porte.

Point de vue de Klaus Edwards.

Elle claqua la porte et je souriais. J'y avais été un peu fort mais elle avait eu ce qu'elle méritait et ce n'était pas fini.

Je souriais deux fois plus en sachant que dans quelques minutes elle ressonnera à ma porte et je lui demanderai encore une fois de s'excuser.

Mon téléphone sonna et je décrochais.

-Allô ?
-Comment avance l'affaire que je t'ai donné ?
-Petit à petit Christian, elle a dormi dans ma chambre hier soir et c'est bien parti pour qu'elle le fasse toute la semaine.
-Mon garçon, tu es un génie.
-En effet.
-Je t'appellerai à la fin de la semaine.
-D'accord.

Il raccrocha alors que j'entendais quelqu'un frapper à la porte. Encore un petit sourire se dessina sur le coin de ma bouche.

Je me levais et allais ouvrir. A peine ai-je ouvert la porte qu'elle entra en rogne avec une petite valise.

-Ils n'ont plus de place jusqu'à la fin de la semaine.
-Si j'ai bien compris, tu vas me faire chier jusqu'à la fin de semaine ?
-Non, tu vas regretter d'être né jusqu'à la fin de la semaine connard.
-Connasse.

Elle me tira la langue, énervée et je fis de même. Elle se retourna, se dirigea vers la salle de bain et je regardais ses putains de belles fesses.

Lorsqu'elle était énervée, elle faisait des déhanchés en marchant très vite. Un véritable plaisir pour les yeux.

25 minutes étaient passées et elle n'était toujours pas sorti de la salle de bain. Je toquais alors à la porte.

-Dépêches toi Sam ! J'ai un truc à faire aujourd'hui et j'ai besoin de vite me préparer.

À peine ai-je finis de parler qu'elle ouvra la porte et se dirigea rapidement vers moi alors que je reculais en même temps. Mon poul avait doublé de cadence à cause de notre si petite extrémité.

-Ne m'appelles pas Sam.

Je tombais sur le sofa et elle souria, fière de son geste. Il fallait que je contre-attaque et vite.

-Je te trouve vraiment... vraiment moche aujourd'hui.

Elle me fit un doigt d'honneur tout en sortant de la chambre alors que je souriais à ce geste si gentil.

-Oui ?
-Samantha se dirige vers la boutique de robe de mariage.
-Comment tu sais ?
-J'ai posé un GPS sous sa voiture hier soir.
-T'es un putain de génie Bob.
-Oui, je sais, tu vas la suivre ?
-Evidement, envois-moi les coordonnées.
-Tout de suite.

J'étais maintenant devant le magasin de mariage, il était putain de gigantesque. Je sortais de ma voiture et me dirigeais discrètement vers l'entrée.

Il n'y avait personne à l'accueil, ils étaient sûrement tous occupés avec la princesse Berking.

Je marchais rapidement sans bruit vers les voix que j'entendais plus loin dans la pièce. Je me cachais derrière les innombrables robes de mariage accrochées.

-Vous êtes magnifique dans cette robe mademoiselle.
-Vous en êtes sûr ? J'ai plutôt l'impression qu'elle est un peu trop volumineuse vous ne croyez pas ? Je voulais pourtant quelque chose de simple.
-Monsieur Costello nous a ordonné que la robe soit à la hauteur du grand événement qui aura lieu.
-Ce n'est pas monsieur Costello qui portera la robe, j'exige qu'elle soit moins volumineuse.

Qu'est-ce qu'elle pouvait être capricieuse et chiante celle-là.

-Nous ne sommes pas sûr que monsieur Costello sera ravi d'entendre ça.
-Je le préviendrai moi-même, ne vous inquiétez pas.

Je la trouvais pourtant magnifique. C'est sûr que cette robe était digne des plus grands contes de fées, mais n'était-ce pas le rêve de toutes les femmes ?

Pas celui de Samantha Berking en tout cas.

-Est-ce que vous avez besoin d'aide ?

Une employée me surprît, elle n'avait cependant pas l'air de me trouver menaçant, bien au contraire.

-Vous avez besoin d'un renseignement monsieur ?
-Euh... Non, je suis juste venu voir à quoi ressemblaient les robes ici. Vous savez, je n'ai pas envie d'envoyer ma futur épouse dans un magasin bas de gamme. Le votre semble très approprié et je crois que ma fiancée en sera ravis. Je dois maintenant y aller, passez une bonne journée.

Je ne lui laissais pas le temps de répondre et m'en allais vers la sortie.

J'espérais de tout coeur que Samantha ne m'avait pas vu.

HeartBreaker (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant