Chapitre 16

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Il était 22h passé et je m'apprêtais à entrer dans la chambre. Je restais au moins une minute devant la porte, sachant ce qui allait se passer d'ici peu. Je me préparais mentalement, je préparais ce que j'allais dire et faire. Pourquoi me mettait-elle dans cet état ? Je n'ai pas l'habitude d'être stressé de cette façon.

Je me décidais fanalement à insérer la clé dans la serrure et j'ouvrais cette satanée porte. Je vis directement Samantha, assise sur le fauteuil, les jambes levées et appuyées sur l'accoudoir. Elle me regardait d'un regard vide, un verre de vin à la main. Je voulais l'énerver d'avantage, je voulais qu'elle ressente ce que je ressentais lorsqu'elle était dans ses bras.

Je l'ignorais et me dirigeais vers la salle de bain, je voulais prendre une douche.

–T'avais pas le droit de faire ça Edwards.

Sa voix remplie de colère me faisait froid dans le dos.

–De quoi est-ce que tu parles ?

–Tu sais très bien de quoi je parle.

Elle venait de se lever et poser son verre sur la table de chevet près d'elle. Elle me fixait tout en se rapprochant, les poings serrés.

–Si je savais de quoi tu parlais, je ne te poserais pas la question.

Sur ce, elle sauta sur moi. Elle me frappait le torse.

–Tu n'avais aucun droit de faire ça, tu n'es qu'un... Qu'un...

–Qu'un quoi ? Dis-je en la maîtrisant.

–Je te déteste putain !

Ses mots venaient de me clouer le bec.

–Si tu me détestes, qu'est-ce que tu fais encore là ?!

J'haussais la voix autant qu'elle le faisait, ses mots m'avaient vraiment vexé. Pas qu'elle ne me l'avait jamais dit, mais cette fois c'était différent, je ne sais pourquoi.
Elle ne répondait pas, je lui avais cloué le bec à mon tour, qu'est-ce que tu dis de ça Berking ?!

–Je... Je n'avais pas le choix, il n'y avait plus de chambre disponible.

–Je suis pratiquement sûr que tu as les moyens de te payer une autre chambre dans un autre hôtel et pourtant tu es encore là, à m'engueuler.

Je retournais la situation à mon avantage, tu ne t'en sortiras pas ce soir Samantha.

–Je... Ne changes pas de sujet ! Je ne veux plus que tu te mêles de mes affaires et de mon mariage.

Elle retira ses bras, prête à me frapper à nouveau. Je la laissais faire car de toute façon, j'étais habitué aux coups.

–Tu n'avais pas envie de te marier.

Sur ce, encore une fois, elle se jetait sur moi. Elle avait une drôle de façon de me montrer que j'avais raison.

–Tu... N'en... Sais... Rien !

Elle parlait tout en me tapant le torse et je commençais à avoir mal. Je la serrais alors contre moi, bloquant ses bras contre elle. Elle était haletante et finalement, au bout de quelques instants, elle se blottit contre moi. Je sentais sa respiration chaude et rapide sur mon cou, ce qui me procurait des frissons vraiment très agréables. J'avais envie de l'embrasser.

Je me détachais d'elle et la regardais dans les yeux après avoir contemplé ses magnifiques lèvres.

–Je suis désolé, c'était plus fort que moi. Tu avais l'air tellement mal hier soir, je voulais juste...

Je baissais la tête, putain, je voulais quoi déjà ? Merde, trouves quelque chose Klaus !

–Tu voulais quoi ?

–Je... Je voulais que tu sois heureuse.

Putain, t'es ridicule mon gars !
Trop tard pour reculer, vas jusqu'au bout maintenant !

–Je ne voulais pas que tu te maries.

Elle rougissait, ce n'était pas si mauvais enfaite. Elle changea d'expression en une fraction de seconde, elle venait de faire place à un visage encore une fois vide et triste.

–Je me suis engagée, on ne peut pas.

–On ne peut pas quoi ?

–Ça là, mes bras sur ton torse, ton regard dans le mien, les frissons que tu me procures.

–Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles.

Je souriais tout en la serrant davantage. Elle souriait à son tour et roulait les yeux.

–Je suis fiancée Klaus, je ne suis même pas censée être ici. Je ne me reconnais pas, je suis loyal habituellement. Mais depuis que tu es arrivé, tu... Tu me destabilises !

Mon regard était plongé dans le sien, ses yeux étaient mouillés. Je ne pouvais plus me retenir, elle m'attirait bien trop. Je rapprochais doucement mon visage du sien, comme pour lui demander la permission. Sa respiration se bloquait, m'indiquant que je l'attirais de la même façon. Nos lèvres se touchèrent délicatement alors que nous fermions les yeux. Des frissons se libérèrent à travers tout mon corps d'une façon peu commune, jamais je ne l'avais ressentie. Je glissais ma main jusqu'à son épaule pour ensuite effleurer son cou et rejoindre sa joue chaude. Notre baiser s'accentuait alors que nos langues dansaient ensemble. Ses bras étaient désormais enroulés autour de mon cou alors que ses mains se promenaient dans mes cheveux. Je la soulevais et la collais contre le mur alors qu'elle enroulait ses jambes autour de ma taille. Elle prit rapidement le dessus et enleva mon tee-shirt. J'enlevais le sien à mon tour avant de nous diriger vers le lit ou je nous allongeais. Je continuais de l'embrasser fougueusement, je n'arrivais pas à m'arrêter. Je me retirais quelques instants après pour ne pas mourir étouffé, j'étais vraiment essoufflé. Elle était dans le même état que moi alors que son regard était plein de désir. J'embrassais le coin de ses lèvres, descendais à son menton pour ensuite rejoindre son cou que je suçotais et embrassais. Ce qui produit rapidement quelques gémissements discrets. Je décidais finalement de remonter à sa bouche pour reprendre notre baiser.

Cependant elle se retira, j'avais l'impression qu'elle était entrain de se battre contre elle même pour se convaincre qu'elle était déjà allée trop loin.

–Je...

–Shhh.

Je posais mon doigt sur ses lèvres brûlantes et m'allongeais correctement près d'elle. Je nous mettais correctement sous la couverture et éteignais la lampes avant de la blottir dans mes bras. J'étais heureux, je ne voulais être nulle part ailleurs. Elle se prit rapidement au jeu et posa sa tête contre mon torse tout en me serrant.

On s'endormit alors, l'un contre l'autre, nos pouls et respirations s'accordaient de sorte à produire une douce mélodie, notre mélodie. J'avais réussi à créer quelque chose entre nous et je n'avais vraiment plus envie de m'arrêter.

HeartBreaker (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant