Chapitre 41

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Nous arrivons à la tombée de la nuit, l'air est doux, nous nous attardons dehors en regardant le ciel qui brille de milliers d'étoiles, mon amour est silencieux je le sens soucieux, le clair de lune fait ressortir sa beauté, je ne me lasse pas de le regarder.

- Tu devrais plutôt regarder le ciel, me dit-il d'un ton grave

- Tu es bien plus beau que tous les astres, lui répondis-je

- Isildur : Que me caches-tu ? demande-t-il sans me regarder

- Pourquoi dis-tu ça ? répondis-je mal à l'aise

- Isildur : Car je te connais et je sais que tu ne me dit pas tout, finit-il de dire en me regardant cette fois

- C'est compliqué mon amour, lui dis-je. J'ai promis pourtant je voudrais tant pouvoir tout te dévoiler, dis-je gênée

- Isildur : A qui as-tu fais la promesse ? Tu peux au moins me dire ça ? demande-t-il pressant

- ... euh... A ta mère, finis-je par dire

- Isildur : Ma mère ? dit-il étonné

- Oui, mais un jour je te dirais tout, peut-être bientôt je ne sais pas, dis-je perdue

- Isildur : Elle n'a jamais voulu me dire quoique ce soit alors pourquoi t'a-t-elle tout dit à toi ? dit-il irrité

- Viens, allons dormir, il se fait tard, dis-je pour changer de sujet

- Isildur : C'est ça allons dormir, dit-il froidement n'ayant pas eu de réponse

Nous rentrons et allons dans notre chambre, je prends une douche au chèvrefeuille et me glisse dans les draps, il va se doucher à son tour et lorsqu'il se couche il me tourne le dos, chose qu'il n'a jamais fait, cela me blesse énormément mais j'arrive à comprendre ce qu'il peut se passer dans sa tête, j'ai tellement envie de tout lui dire.

Je me rapproche de lui et me colle à son corps mais sans brutalité il me repousse, nous ne pouvons pas continuer ainsi, tant pis pour ma promesse, je décide de tout lui dire

- Tu es et a toujours étais mon prétendant, mon promis, lui dis-je directement

- ...

- Tu entends ? Tu écoutes ce que je te dis ? dis-je irritée

- Isildur : Je n'ai pas envie de parler et puis je m'en fou de ce que tu peux dire, dit-il énervé

Enervée à mon tour je m'asseye sur le lit, je le retourne aussi violement que je peux, et enchaine

- Tu n'es pas un Elfe Noir !! Tu es un Elfe de Lumière !! criais-je

- Isildur : Arrête tes conneries ! Je sais qui je suis, crie-t-il lui aussi

- Demande à ta mère si tu ne me crois pas, elle ne te l'a jamais dit car si cela se sait les Elfes Noirs ne te suivront plus en tant que chef !! T'es content maintenant ? hurlais-je

- Isildur : Non je ne suis pas content, tu as gâché mon sommeil, hurle-t-il

- Pfff... Saura yrch (Orque puant), dis-je énervée

- Isildur : Antanyet miquelis (Je ne te donne pas de baiser), répondit-il pour me punir

- Oh ! T'as intérêt de m'en donner un sinon...

- Isildur : Sinon quoi ? Demi-portion... dit-il un sourire en coin

- Tu vas voir si je suis une demi-portion, dis-je en lui sautant dessus

Puis nous restons ainsi à nous regarder puis me dit

- Alors comme ça j'ai toujours été ton promis ? Faudra que tu m'explique ça mais pour le moment... embrasse-moi crevette, dit-il en riant

Et comme la meilleur des compagnes c'est ce que je fais, je l'embrasse à en perdre haleine, comme si j'allais le perdre, comme si je ne l'avais pas vu depuis longtemps... Je ne pourrais définir l'amour que je lui porte. Puis nous prenons notre position préférée et nous nous endormons des étoiles plein la tête.

A peine le temps d'ouvrir un œil qu'Isildur, déjà réveillé et assis sur le bord du lit, me demande de mieux lui expliquer ce que je lui ai dit hier soir, voulant le taquiner je lui réponds :

- Ce que je t'ai dit hier soir ? Ah oui que je t'aimais c'est ça ? dis-je en souriant

- Isildur : Ha Ha Ha, fit-il forcé. Ton humour me tuera... Non sérieusement beauté...

- Ok, dis-je en m'asseyant à ses côtés. Mes parents t'ont déposés chez ta mère en lui demandant qu'elle te protège et t'élève car ta vie était en danger étant donné que tu étais le prétendant de leur fille, à savoir moi, pourquoi ? On ne sait pas mais moi aussi j'étais en danger et j'ai été placé chez les humains, comme tu le sais.

- Isildur : Donc je suis vraiment ton promis ? Mon amour je suis si heureux, dit-il en me prenant dans ses bras

- Oui mon amour, dis-je la bouche en cœur. Le problème c'est qu'en fait tu n'as jamais été un Elfe Noir et si le peuple le sait... je te laisse imaginer la suite

- Isildur : Oh oui je l'imagine bien, comment va-t-on faire pour notre plan ?

- Je ne le sais pas encore, et j'avoue que cela me fais très peur dis-je craintive

- Isildur : Et si on prend la température ? lança-t-il

- Que veux-tu dire par là ? Je ne comprends pas...

- Isildur : Faisons un discours, où tu affirmes que tu es la seule et unique Reine, que tu aimes ce peuple autant que les Elfes de Lumière et nous verrons comment ils réagissent, moi je serais là pour remettre de l'ordre si ça part en vrille, dit-il confiant. Qu'en penses-tu ?

- J'ai peur, mais bon nous n'avons rien à perdre dis-je avec peu de conviction. Laisse-moi me préparer et on y va ok ?

- Isildur : Nue tu aurais plus de succès dit-il taquin

- Mort de rire !! Allez zou...bouge-toi faut que je m'habille canaille !

Une fois habillée sur mon trente et un afin de faire le meilleur effet, nous nous dirigeons, main dans la main, vers la salle du trône. J'ai les mains moites et les jambes qui tremblent un peu mais j'essaye de me motivée en me disant que cela va porter ses fruits.

Isildur me sert légèrement la main pour me donner du courage et me montrer qu'il est bien là à mes côtés. Nous prenons place sur nos trône respectif et attendons qu'il y est un maximum de monde, nous avons même envoyé des troupes chercher des habitants supplémentaires.

Les portes s'ouvrent, et j'entends le brouhaha de l'importante foule qui se trouve à l'entrée. Ca y est nous y sommes, je ne peux plus reculer, je reste le plus naturel possible, me lève et acclame :

Le destin de Débélia Tome 1 ou La Princesse du Peuple des ElfesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant