Je me réveille lentement, tirée de mon sommeil par le mouvement que fait Artaher en se tournant vers moi, il dort toujours, je le regarde ou plutôt je le dévisage en prenant garde de ne pas le réveiller ainsi je peux tranquillement détailler son visage magnifique, il est vraiment d'une beauté à couper le souffle, il a l'air en paix, très serein c'est le constat que je fais lorsque tout à coup il ouvre les yeux et me sourit
- Aiva wendë, arma taurëo ! dit-il
- Qu'est-ce que cela veut dire ? dis-je d'une petite voix étonnée
- Cela veut dire bonjour jeune fille, rayon solaire de la forêt
- Oh ! dis-je ne sachant quoi répondre d'autre
Il sourit, tandis que mon cœur fond, il n'a pas conscience du charme et charisme qu'il dégage. Il se soulève sur un coude, se penche doucement et me donne un baiser d'une tendresse inouïe. Mes bras l'entourent automatiquement et je l'attire vers moi afin de sentir sa chaleur contre mon corps. Il a un magnétisme sur moi que je ne comprends pas, tout m'attire en lui je n'arrive pas à lui résister, je dirais même que je n'y pense même pas, je n'en ai même pas envie.
Je me laisse aller dans ses bras, offrant mon cou aux caresses de ses lèvres sensuelles, il se redresse lentement et plonge son regard brillant dans le mien, il pose son front contre le mien et dit :
- Nous devrions nous préparer, boire un café et faire venir Ciara et Connor je pense
- Pourquoi les faire venir ? répondis-je
- Il le faut pourtant... Tu as beaucoup de choses à apprendre tu ne crois pas ?
- Heu oui, j'ai surtout beaucoup de questions. Je suis quelque peu perdue dis-je d'un air triste en baissant la tête
Il prend mon menton, relève mon visage, me sourit et tout en posant un léger baiser sur le bout de mon nez m'attrape les mains et m'aide à sortir du lit.
Tandis qu'il part prendre une douche, je m'affaire dans la cuisine afin de préparer du café tout en me remémorant la soirée d'hier. Rien que d'y penser je suis toute chamboulée, il est vrai aussi qu'il m'a dit que j'étais une princesse, que mon peuple était les elfes et j'avoue que c'est assez perturbant et difficile d'y croire surtout que pour le moment la seule chose que j'ai envie de retenir c'est notre soirée, le plus beau cadeau pour mon anniversaire, je ne veux pas que cela s'achève, je vis un conte de fée... ou de princesse devrais-je dire.
Je suis en pleine réflexion, debout devant la fenêtre lorsque deux bras m'enlace délicatement, un frisson me parcours de haut en bas, je me laisse aller contre lui, je ferme les yeux, il sent si bon, j'aime son odeur, elle me rassure. Il m'attrape par la taille et me fait pivoter face à lui et d'un air sérieux me dit
- On les appelle ?
- Mouais dis-je pas emballée du tout. Prenons un café tranquillement avant ok ?
- Ok dit-il comprenant mon hésitation
Pendant qu'il prend place je lui sers un café puis m'assoies en face de lui pour mieux le voir bien que c'est à ses côtés que j'ai envie d'être. Un long silence s'installe me mettant mal à l'aise, je pense qu'il a senti mes angoisses car il me prend les mains sur la table et m'adresse son plus beau sourire en disant :
- Ne t'inquiète pas comme ça, tout va bien se passer, je suis à tes côtés et le serait à jamais
- Comment peux-tu dire cela ? C'est ma vie qui se retrouve sens dessus dessous dis-je avec une pointe d'énervement dans la voix
- Je sais répondit-il, mais ce jour devait bien arriver, c'est ce qu'on appelle ici le destin, so amarth comme on dit par chez nous
- Bon, je ne peux pas y échapper alors... Téléphone donc à Ciara et Connor lui dis-je résignée, moi je vais prendre une douche en attendant
Alors que je me lève pour aller à la salle de bain, il m'attrape la main au passage, me tire à lui, se lève à son tour, caresse mes cheveux puis mon visage et dit d'une voix qui se veut rassurante :
- Tout va bien se passer tu verras
Je ne réponds pas et file me préparer car si lui il y croit moi j'avoue que j'ai bien du mal. Je laisse l'eau chaude couler sur mon corps en espérant que cela aller me détendre un peu, je l'entends parler à quelqu'un au téléphone, je dois me presser un peu si je veux être prête à leur arrivée mais je n'ai pas envie de sortir de cette pièce, je n'ai pas envie de savoir tout court, c'est peut être lâche de ma part ou simplement que je suis de nature fragile, je ne sais pas, tout ce que je sais c'est que pour l'instant je ne suis pas la princesse qu'ils attendent tous... Je me déçois moi-même car j'ai toujours été une battante.
Je m'habille d'un haut noir décolleté avantageant ma poitrine ainsi que d'une jupe écossaise ni trop longue, ni trop courte et de grande bottes noires, juste un voile de parfum et me voilà prête. Fière de mon image je retourne près d'Artaher pour attendre mes amis qui ne devraient plus tarder.
Alors que je le rejoins dans le salon où il s'est installé, il tourne sa tête dans ma direction et ce que je vois dans son regard me fais rougir.
- Tye eaa arëmin dit-il
- Traduction dis-je en m'essayant près de lui
- On peut le traduire par : tu es ma lumière du soleil murmure-t-il
- J'aime ta langue, on dirait une mélodie dis-je le rose aux joues
- NOTRE langue reprit-il en insistant bien sur le « notre »
- Tu m'apprendras ? C'est compliqué ?
- C'est dans tes gênes... Tu ne le sais pas mais ton corps, lui, le sait donc oui je t'apprendrais et tu y arriveras dit-il en souriant
- Comment dit-on : je suis bien près de toi ? demandais-je
- Nye eaa wame har enwe
- Alors... Nye eaa wame har enwe Artaher dis-je timidement et peu sûre de moi
- Min aranel répondit-il, apparemment touché. Ma princesse traduit-il automatiquement
Je pose ma tête contre son torse et on resta silencieux écoutant la respiration de l'autre. On était ainsi depuis dix minutes lorsque l'on frappa de grands coups à ma porte.
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Le destin de Débélia Tome 1 ou La Princesse du Peuple des Elfes
FantasyLa guerre dans son monde originel a commencé, seul Débélia une jeune et jolie fille peut y mettre un terme... à condition de rester en vie... Aider de ses amis de toujours elle doit mener cette bataille afin de rétablir la paix, mais aussi la batail...