Le destin de Débélia Tome 1 ou La Princesse du Peuple des Elfes

Chapitre 33

                  

Je continue d'avancer vers mon village, en jetant un coup d'œil en arrière de temps en temps, je commence à rencontrer des Elfes sur mon chemin et à chaque fois c'est pareil, ils s'inclinent devant moi en disant :

-          Mae govannen nmin Anwa (Bienvenue notre Majesté)

-          Nai autuvatyë alassëssë ! (Puisses-tu vivre en joie !), leur répondis-je

Je suis pratiquement arrivée au village que je traverse avec un nœud à l'estomac, j'arrive à mon palais et y entre. A mon grand étonnement je trouve Artaher sur les lieux, lorsqu'il me voit, il est aussi surpris que moi et mal à l'aise, je cours et me jette dans ses bras :

-          Nim melethon ! (mon aimé !) dis-je

-          Comment se fais-tu que tu sois là ? demanda-t-il surprit

-          Tu n'as pas l'air content de me voir, dis-je soupçonneuse

-          Artaher : Bien sûr que je suis heureux de te voir, je suis seulement étonné qu'Isildur t'es laissé partir, dit-il

-          Comment vas-tu ? lui dis-je. Est-ce que tu as été blessé ?

-          Artaher : Ils m'ont torturé mais à présent je vais bien, et toi ? explique-moi tout...

-          Il faut faire venir Falastur et Luinil et je vous dirais tout, lui répondis-je

-          Artaher : Tu peux me le dire à moi, insista-t-il

-          Non ! Ils sont eux aussi concernés alors fais les venir s'il te plait, dis-je en me radoucissant

On donna l'ordre d'aller chercher mes amis en leur disant que c'est la Reine qui les demande. Ils arrivent en peu de temps et en courant, nous nous jetons dans nos bras et les embrassades durent très longtemps, comme un gros manque qu'on a besoin de combler.

-          Luinil : Quand es-tu rentrée ? dit-elle toute émue

-          Cela fait juste quelques minutes, comment allez-vous mes amis ?

-          Falastur : Nous ça va, mais toi ? dit-nous tout...

-          Cela n'a pas été facile au début mais avec le temps les choses se calment, ne vous inquiétez pas, je gère, dis-je calmement

-          Artaher : Comment es-tu venue ici ?

-          Je suis venue seule, j'ai réussi à instaurer un climat de confiance, dis-je tranquillement. Isildur m'a autorisé à venir vous voir pour prendre de vos nouvelles et vous montrer que je vais bien moi aussi

-          Luinil : Cela veut dire que tu vas repartir là-bas ? dit-elle angoissée

-          En effet, je ne suis venue que pour passer une journée avec vous, mais c'est déjà bien non ? Et puis cela prouve que les choses évoluent et vont peut-être s'arranger, dis-je avec conviction.

-          Artaher : Tu ne vas quand même pas croire un meurtrier ? Un assassin ? dit-il énervé

-          Chut ! lui dis-je. Nous avons élaboré un plan et nous nous y tiendrons, tranchais-je

-          Artaher : Quel plan ? Je ne suis au courant de rien, dit-il étonné

-          Ne t'inquiète pas, laisse-moi faire, lui dis-je en lui prenant la main

Puis prétextant que je veux voir la défense du village afin d'être seule avec Falastur et Luinil, je m'éclipse avec mes amis

-          Pourquoi Artaher était-il dans mon palais ? demandais-je à mes amis

-          Luinil : Je ne sais pas, répondit-elle

-          Falastur : Je n'en ai aucune idée moi non plus, dit-il sincèrement

-          Je voudrais que cela n'arrive plus et vous charge d'y veiller, dis-je irritée. Sinon qui vous a appris le décès de mes parents ? demandais-je intriguée

-          Falastur : C'est Artaher pourquoi ? dit-il étonné par ma question

-          Luinil : Moi aussi c'est lui qui me l'a annoncé, pourquoi quelque chose cloche ? dit-elle

-          Non non, c'est juste que je me demande comment il avait pu le savoir... Je ne sais pas j'ai l'impression que quelque chose n'est pas nette dans cette histoire, dis-je avec un brin de soupçon

-          Falastur : A t'entendre il en saurait plus que ce qu'il nous a dit, si j'ai bien compris...

-          Luinil : Tu penses qu'il nous aurait menti ?

-          Je ne sais pas, il faut tirer tout cela au clair, pouvez-vous garder cette conversation secrète et surveiller Artaher discrètement ?

-          Falastur : Tu m'inquiètes quand tu parles comme ça, Isildur ne t'as pas monté la tête ? dit-il soupçonneux

-          Non pas du tout, je ne me fais pas manipuler, dis-je clairement. Mais la réaction d'Artaher quand il m'a vu dans le territoire des Elfes Noirs n'était pas... comment dire... m'a dérangée, déplu ?

-          Luinil : Explique-nous...

-          Cela serait trop long, mais un jour je vous le dirais, promis, en attendant tout ce que je peux vous dire c'est qu'Isildur n'est pas aussi mauvais qu'on le croit et que lentement mais surement je pense arriver à le rallier à notre cause

-          Falastur : Tu as l'air bien sûr de toi... Moi je reste méfiant

-          Luinil : Et moi je suis perdue, mais je ferais ce que tu nous as demandé, bien qu'espionné Artaher me fais tout drôle

-          Quoi que vous découvriez, faites-moi parvenir un message d'accord ?

-          Falastur et Luinil : D'accord !!

-          A présent je sois y aller mais nous restons en contact, je vous aime mes amis, vivement que nous soyons réunis à nouveau

-          Falastur et Luinil : Nous aussi on t'aime, et fais attention à toi

Sur ce, après leur avoir dit au revoir et les avoir serrés longtemps dans mes bras, je reprends le chemin pour aller à la rivière. Lorsque j'arrive sur les lieux Isildur m'attendait comme prévu, je vois dans ses yeux qu'il est heureux que je tiennes ma promesse de revenir avec lui, puis ses yeux changent tout à coup et deviennent très sombre, je comprends qu'il se passe quelque chose et instinctivement je me retourne.

Je vois qu'Artaher me suit et... je ne sais pas s'il essaye de me rattraper ou s'il veut aller droit sur Isildur. Je vais donc à sa rencontre et stoppe son avance en posant ma main sur son torse

-          Que fais-tu là ? Retourne au village, lui dis-je vivement

-          Artaher : Que fais-tu avec lui ? C'est un monstre, pourquoi le suis-tu ? demande-t-il énervé

-          Parce ce qu'il en a été décidé ainsi, mais je reviendrais, dis-je calmement

-          Isildur : Te faire battre une fois ne t'as pas suffi ? hurla-t-il provocateur à l'encontre d'Artaher

-          Artaher : Tu ne me fais pas peur, viens donc !! cria-t-il en réponse

-          Oh ça suffit maintenant !! On range sa testostérone et on se calme ! criais-je plus fort qu'eux. Moi aussi je peux m'y mettre si vous voulez, mais je vous assure les gars que ce n'est pas moi qui vais perdre !

Ils me regardent tous les deux, ne sachant pas si jeplaisante ou pas, mais dans le doute chacun reprend sa place et tout en disantau revoir à Artaher, je prends le chemin du territoire des Elfes Noirs avecIsildur à mes côtés.