Chapitre 23

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-          Mais c'est du chantage !! criais-je

-          Isildur : Est-ce que tu veux le voir ? Cela t'aidera peut-être à prendre ta décision

-          Bien sûr que je veux le voir !! Maintenant !!

Il relâche son étreinte mais me tient toujours par la main, nous nous dirigeons vers une caverne, je pense alors à mes amis qui ne sont pas loin et qui doivent se faire un sang d'encre de me voir rentrer dans l'antre du diable. Nous croisons pas mal d'Elfes Noirs et de Nains qui ne se gênent pas pour m'insulter ou me cracher dessus, je revois même Tinüviel qui me foudroie du regard car Isildur me tient par la main, apparemment elle a des vues sur l'individu, j'aimerai lui dire qu'elle peut se le garder.

Nous avançons toujours plus profondément dans les entrailles de la terre, finalement nous arrivons dans une grande pièce où se trouve un pseudo trône, celui d'Isildur je suppose. Il me tient par la taille à présent et me dirige vers un couloir immense où se trouvent des cellules de part et d'autre, dans l'une d'elle je vois avec horreur Artaher allongé au sol et apparemment blessé. Je veux courir vers sa cellule mais Isildur me retient près de lui, trop près de lui...

-          Artaher !! criais-je

-          ...

-          Réponds-moi !! C'est Débélia !!

-          Artaher : Débélia ?? Qu.. Que fais-tu ici ? Va-t'en !!

-          Isildur : Tu vois ma belle, il ne veut pas de toi alors reste avec moi, dit-il en se moquant

-          Toi tais-toi !! criais-je à Isildur

-          Artaher dis-moi que ça va, qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?

-          Artaher : Ne lui cède pas, peu importe ce qu'il m'arrive, me répondit-il seulement

-          Ne dis pas ça ! Je ne le laisserai jamais te faire du mal, je donnerai ma vie pour toi

-          Artaher : Tu n'as pas le droit, tu es la Reine, je ne suis rien comparé à toi alors pars d'ici et vite

-          Isildur : Regarde Artaher elle est à moi, dit-il en m'embrassant sur les lèvres

Je vois la tristesse et la douleur dans les yeux d'Artaher lorsqu'Isildur me vole un baiser, je ne peux pas le laisser dans cet endroit, il a besoin de soin, je ne supporte pas de le voir dans cet état, j'aimerai pouvoir le prendre dans mes bras et le rassurer comme il sait si bien le faire avec moi, mais je suis emprisonner dans les bras d'Isildur qui se réjouit de cette situation.

Je ne peux même pas utiliser la magie, Artaher risquerai d'être blessé, je ne sais plus ce que je dois faire, dois-je céder aux exigences d'Isildur et ainsi sauver celui que j'aime ou lui tenir tête et perdre l'amour de ma vie ?

-          Promets-moi de le faire soigner et de prendre soin de lui, dis-je à Isildur

-          Isildur : Et pourquoi est-ce que je ferais ça ? dit-il en levant un sourcil

-          Parce que si tu veux quelque chose de moi c'est ce que tu devras faire, dis-je cinglante

-          Isildur : Je dois comprendre que tu acceptes de m'épouser ?

-          Je n'ai pas dit ça ! Mais si tu veux que j'étudie ta proposition, tu dois faire ce que je te demande

-          Isildur : C'est le retour de la Reine avec ses ordres et exigences ? dit-il moqueur

-          Je suis morte de rire, ça ne se voit pas ? dis-je en le fusillant du regard

-          Isildur : C'est qu'elle a du caractère notre majesté, j'aime ça !! Ma petite furie...

Prise de colère je commence à lancer une incantation mais Isildur met sa main sur ma bouche et me lance furieux :

-          Ne t'amuse pas à ça ou je le tue là maintenant devant toi !!

Je m'arrête tout de suite, la rage au ventre et j'allais lui répondre quand par surprise il m'embrasse avec fougue, du bout de sa langue il force le passage de ma bouche qui finit par s'entrouvrir, sa langue se mêle à la mienne, son baiser se fait alors plus doux, très doux. Cette tendresse me surprend venant de lui, il me déboussole complètement. Il me relâche doucement, je suis haletante et je frissonne, il me regarde longuement puis me dit :

-          Tu as aimé ? murmura-t-il

-          Tu me dégoutes, répondis-je en mentant

-          Tu mens mal ma douce, dit-il. Trois lunes, c'est ce que je te donne pour avoir une réponse et en attendant ne t'inquiète pas je prendrais soin de ton cher et tendre

-          Merci, lui dis-je simplement

-          Isildur : Viens ma beauté, je te ramène, me dit-il avec douceur

-          Je n'arrive pas à te cerner, tu es un sauvage par moment et adorable quand tu le veux

-          Isildur : Epouse-moi et je te ferais connaitre que la douceur dit-il taquin

-          Ou que la brutalité, dis-je vivement sur le même ton

Nous marchons tranquillement vers mon territoire, chacun dans ses pensées, quand une idée folle me vient à l'esprit :

-          Est-ce que tu as déjà vu comment nous vivons ? dis-je

-          Isildur : Non, mais je suis sûr que c'est très ennuyeux, répondit-il

-          Cela ne te tente pas de savoir ? Peut-être que cela te plairait...

-          Isildur : C'est une invitation dans ton... Palais ? finit-il de dire

-          Pff... Non, je suis sérieuse, moi j'ai vu où tu vis, n'as-tu pas envie de savoir comment moi je vis ?

-          Isildur : Je le verrais quand je serais ton époux, dit-il en redevenant désagréable

-          Mouais... Laisse tomber, tu ne veux faire aucun effort, dis-je dégoutée

-          Isildur : J'en fais un... Celui de te laisser trois lunes pour te décider

Nous voilà arrivés près de la rivière, pratiquement à côté de mon village, nous nous arrêtons afin de nous dire au revoir

-          Un dernier baiser avant de partir ? demande-t-il

-          Ce n'est pas possible, ici trop de monde pourrait nous voir, répondis-je

-          Isildur : Parce que tu crois que ceux qui nous suivent depuis le début n'ont rien vu ? dit-il moqueur

-          J'avoue, ils n'étaient là qu'au cas où, ils n'ont pas déclenché de guerre...

-          Isildur : Alors ? Un dernier baiser ? Pour me faire patienter, murmura-t-il

Je prends son menton entre mes doigts et délicatement je lui tourne la tête afin de pouvoir déposer un baiser sur sa joue, alors qu'il se laisse faire au moment où j'approche mes lèvres il tourne la tête vivement et mes lèvres finissent sur les siennes. Fier de lui il déclare :

-          Je savais que tu ne pouvais pas me résister !

Et il part en direction de la forêt en lâchant ungrand rire. Hébétée et figée voilà comment j'étais quand tout à coup lesarchers sortent de la forêt ou descendent des arbres. Mes amis en faisantpartie me regardent avec des reproches dans les yeux.

Le destin de Débélia Tome 1 ou La Princesse du Peuple des ElfesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant