Le destin de Débélia Tome 1 ou La Princesse du Peuple des Elfes

Chapitre 36

                  

Je suis réveillée par une Elfe Noir qui me dit qu'un message est arrivé pour moi et qu'Isildur veut que je vienne de suite à la grande salle. Je saute littéralement de mon lit et file au plus vite voir ce message, je me doute qu'il est de Falastur ou de Luinil. Lorsque j'arrive, Isildur se lève et vient à ma rencontre

-          Calme-toi, me dit-il rassurant. C'est important mais pas inquiétant vient...

Et il me mène dans une pièce que je ne connaissais pas, une sorte de bureau, nous nous installons et il me montre le message :

Chère Débélia,

Comme promis nous surveillons Artaher, nous avons remarqué qu'il s'absentait souvent du village, parfois plusieurs jours mais nous ne savons pas où il se rend.

Nous allons essayer de le faire suivre discrètement.

Il dit à qui veut l'entendre que tu es passé du côté de l'ennemi et qu'étant choisi par tes parents comme prétendant, le trône lui revient s'il n'y a plus de Reine.

Nous ne le reconnaissons plus et nous nous inquiétons un peu

Prend soin de toi et fais attention à toi on ne sait jamais

On te tiendra au courant

A bientôt - On t'aime

Falastur et Luinil

Je lis et relis le message, je n'en reviens pas, jamais j'aurai cru qu'Artaher puisse être aussi fourbe, quand je pense à tout ce qui s'est passé entre nous, j'en ai le tournis, je sens le sang quitter mes joues, je vais défaillir, Isildur me soutien pour me pas que je tombe et me fais un peu d'air tout en embrassant mes tempes

-          C'est rien ma grande déesse, ne t'inquiète pas je suis là, dit-il tendrement

-          Que fait-il ? Que veut-il ? Et où va-t-il ? dis-je tout bas

-          Nous finirons par le savoir, je vais envoyer une patrouille de mon côté, peut-être trouveront ils quelque chose, dit-il rassurant

-          Pourquoi dit-il cela sur moi ?

-          Isildur : Par jalousie je pense ou pire, finit-il par dire

-          Pire ? Que veux-tu dire par là ?

-          Isildur : Apparemment il veut ton trône, donc le pouvoir, lâcha-t-il

-          Tu veux dire que c'est LUI qui a toujours voulu avoir mon trône ?? dis-je choquée

-          Isildur : Oui, il a toujours dit qu'il était le prétendant choisit par tes parents, donc il devait avoir accès au trône après le mariage... commença-t-il

-          Et je suppose qu'il en est de même pour la magie... sauf que pour ça il a besoin de moi, dis-je évasif

-          Isildur : Donc fais attention dans tes déplacements, mieux vaut être prudent, dit-il inquiet

-          Tu crois qu'il serait capable de s'en prendre à moi ? demandais-je

-          Isildur : Je n'en doute pas un instant hélas...

-          Si tu savais combien je suis désolée, dis-je en le prenant dans mes bras. Tout le monde, moi y compris, pensaient que c'était toi qui voulait tout ça, dis-je en sanglotant

-          Isildur : Tu ne pouvais pas savoir, allez, arrête de pleurer je n'aime pas te voir comme ça, dit-il en me berçant

-          Je sais comment le contrer au cas où, dis-je tout à coup. Du moins si tu le veux bien sûr, je ne te force pas...

-          Isildur : Arrête avec tes excuses et dis-moi comment ? dit-il intrigué

-          Fiançons nous et échangeons nous les anneaux, ainsi étant déjà fiancée il ne peut pas m'épouser car je suis promise à un autre, qu'en penses-tu, demandais-je timidement

-          Isildur : C'est la meilleure idée que je n'ai jamais entendu !! T'es géniale !! En plus tu seras liée à moi et j'adore cette idée, dit-il en me soulevant

-          Super ! Moi aussi cela me rends heureuse, quand annonçons nous nos fiançailles ? demandais-je

-          Isildur : J'ai des anneaux alors disons... Maintenant !!

-          Attends je ne suis pas habillée pour...

-          Isildur : Si tu es splendide comme ça... Allez viens y on va

Il ouvre un tiroir, récupère deux anneaux de fiançailles puis, me prend par la main et me traine pratiquement dans la salle du trône. Lorsque nous arrivons il y a beaucoup mais vraiment beaucoup de monde, il nous place devant le trône et s'adresse à son peuple :

-          Min gwaith !! Nye lye antae min méla !! (Mon peuple !! Je vous présente mon aimée !!), dit-il en me mettant en avant

-          I gwaith edhel mor ten lye ! (Le peuple d'Elfe Noir pour vous !), répondirent-ils

Face à tout le monde nous échangeons nos anneaux de fiançailles et il dépose un baiser sur mon front. C'était très émouvant, mon cœur bat la chamade, je retourne dans ma chambre pressée de pouvoir mieux voir la bague qu'il m'a offerte. Je la regarde, la détaille, elle est tout simplement magnifique elle prend tout l'annulaire, de la base jusqu'à l'ongle, elle est en cuivre et toute tressée et travaillée avec une aigue-marine sur les trois phalanges, une pure beauté. Je suis toujours en train de la regarder, en me demandant pourquoi Isildur avait une telle bague en attente, lorsqu'il rentre dans la chambre

-          Elle te plait ? me demanda-t-il

-          Tu plaisantes ? Elle est splendide !! Et je suis fière de la porter... Mais j'ai une question com...

-          Isildur : Je sais ce que tu vas demander, me coupa-t-il. Pourquoi avais-je cette bague c'est ça ?

-          Euh... Oui c'est ça... Je peux savoir ou c'est indiscret ? demandais-je

-          Je l'avais fait faire pour toi... Avec l'espoir qu'un jour tu m'appartiennes, finit-il doucement

-          Oh t'es trop mimi ! Et puis voilà... c'est fait... je t'appartiens... et j'en suis heureuse ! dis-je

-          Isildur : Et moi je t'appartiens, compléta-t-il

-          Je sais, murmurais-je

Je trouve que nous faisons un très beau couple, mais cela ne sera surement pas l'avis de tout le monde. Je me demande comment réagira Artaher le jour où il l'apprendra. Il faut à présent tout mettre en œuvre pour stopper la guerre des deux peuples ainsi je pourrais reprendre ma place, épouser Isildur et ainsi contrecarrer les plans, quels qu'ils soient, d'Artaher.

Maintenant que j'ai été présenté en tant que fiancée d'Isildur au peuple d'Elfes Noirs j'espère qu'ils m'accepteront un peu plus et voudront bien écouter ce que j'ai à leur dire, mais avant de m'aventurer sur ce terrain j'en parlerai avec mon cher et tendre Isildur. Mais pour l'heure il faut reprendre des forces, dans les bras de mon amour.

-          Tu viens dormir contre moi mon amour ? dis-je

Avec grand plaisir mon aimée, répondit-il