Protection Rapprochée

21

- Leena.

La voix de Braden me parvint faiblement. Je clignai plusieurs fois les yeux avant de les ouvrir complètement. Devant moi, se trouvait Braden qui me regardait avec un regard inquiet. Je ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer. J'étais actuellement allongée sur le canapé. Je tournai la tête vers l'arrière du canapé et je vis Vincent qui était au téléphone et il donnait des coups d'œil vers moi. Je me tournai à nouveau vers Braden et je me mis à le fixer tout en posant mes mains sur mon ventre.

- Qu'est ce qu'il s'est passé?, demandai-je.
- Tu t'es évanouie quand je t'ai appris pour ton oncle.

Voilà donc la cause de tout ceci. Je n'arrive pas à croire que Mike puisse être mort. Mais surtout que je ne sente aucunes larmes couler le long de mes joues. Pourquoi je ne pleurai pas alors que je viens d'apprendre la mort de celui qui m'a sauvé après la mort de mes parents? Qui a fait ce que je suis devenue aujourd'hui. Si j'ai pu entrer dans sa société de protection, c'est grâce à lui. Il m'a donné un but dans la vie et je l'ai atteint en entrant dans sa société. Aujourd'hui, qui va s'occuper de sa société maintenant qu'il est mort? Dans mon état, je ne peux pas le faire. Et puis, j'ai promis de ne pas travailler avant la naissance du bébé et sa première année.

Il fallait que je me lève. Je ne comprenais pas non plus comment une soirée parfaite pouvait se transformer rapidement en cauchemar. Les questions continuaient de tourner en boucle dans ma tête. Je voulais avoir des réponses et surtout il fallait que je vois Mike pour réaliser réellement qu'il était bien mort. Je ne pouvais pas encore l'imaginer.

Braden refusa que je me lève. Mais je ne pouvais pas rester allonger. Il finit par me laisser m'asseoir doucement pour ne pas que j'ai des vertiges. Braden continuait de me regarder avec son regard inquiet et je crus même déceler de la pitié au fond de son regard. Je ne pouvais pas croire ce que je voyais. Je n'avais pas besoin de pitié surtout venant de l'homme que j'aimais. Je détournai le regard car ça me faisait mal. La sonnerie de l'ascenseur retentit et je vis Joshua entrer rapidement dans l'appartement suivi par ma meilleure amie. Je me levai malgré les protestations de Braden et je me jetai dans mes bras de mon frère. Ce dernier enfouit son visage dans mon cou et je sentis ses larmes couler contre ma peau. A ce moment là, les vannes se rompirent et les larmes se mirent enfin à couler le long de mes joues. En voyant la réaction de Joshua, je compris que ce qu'il se passait était vraiment réel. Joshua finit par se dégager de mon étreinte et il vint poser ses mains sur mes avant bras.

- Je suis terriblement désolé, me dit-il. Je te promets de ne pas te quitter comme eux. On est tous les deux maintenant.
- Non, dit Braden. Vous n'êtes pas seuls. On est là avec June et Skylar.
- T'a-t-on dit ce qu'il s'était passé?, demanda June. (Personne n'avait encore osé poser cette question).
- C'était une nouvelle fois, mon père qui était visé.
- Cette histoire ne finira jamais, constata Joshua.
- Mike a pris une balle dans le torse en se mettant devant mon père. Il est mort sur le coup selon ce qu'on a dit à Vincent. Venez vous asseoir. Je vais aller chercher des verres d'eau ou peut être que vous voulez quelque chose de plus fort.

On secoua tous la tête. Depuis que j'avais ouvert les yeux après mon malaise, je n'avais pas ouvert la bouche. Je m'assis sur un fauteuil et je mis mes pieds sous mes fesses. Je m'éloignai un peu des autres. Les larmes coulaient toujours le long de mes joues et je commençai à hoqueter. Les sanglots m'avaient pris à la gorge et ma respiration commençait à se faire difficile. Braden revint rapidement avec un plateau sur lequel il avait déposé des verres d'eau. Il m'en tendit un avant de venir s'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil. Il se mit à frotter mon dos pour essayer de me calmer. Je pris une gorgée du verre d'eau et j'essayai de calmer ma respiration en inspirant et expirant doucement. Je posai ma tête contre Braden et je fermai les yeux. La fatigue commençait à se faire ressentir. J'ouvris les yeux quand Joshua prit la parole: