Chapitre 8

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Quand Gabriel se réveilla, il sentit la chaleur de Louis dans son dos et son bras reposer sur son ventre. Il tourna doucement la tête pour le regarder, n'arrivant toujours pas à réaliser que Louis était à lui. Tout cela semblait trop beau pour être vrai. Il avait maintenant tout ce dont il avait toujours rêvé et en était reconnaissant. Il s'empara de son téléphone sur la table de chevet et constata que William avait tenté de l'appeler à plusieurs reprises. Il ne prit pas la peine de s'habiller pour se rendre à son appartement et le rappela sur le champ.

« Salut William, qu'est-ce qu'il y a ? » demanda-t-il dans un bâillement en se grattant un œil.

« On a une réunion à 14 heures les gars. »

Heureusement que les garçons pouvaient compter sur le grand sens de l'organisation de William pour les tenir au courant de leur emploi du temps du jour.

« Ok, quelle heure il est là ? »

« 12h30. A propos, les murs sont très fins et j'habite juste derrière », plaisanta William.

« Oh mon Dieu, je suis désolé », s'étrangla Gabriel, honteux.

« Non, ce n'est pas grave, mais j'ai cru une minute qu'il y avait un tremblement de terre. » Connaissant Gabriel et son penchant à se répandre en excuses, William raccrocha avant que celui-ci ne puisse répondre.

Louis choisit ce moment pour ouvrir les yeux et Gabriel se pencha pour lui donner un baiser sur le front. « Bien dormi ? »

« Mieux que jamais », lâcha Louis d'une voix enrouée tout en s'étirant.

« On a une réunion à 14 heures. »

« J'ai entendu, c'est bien, j'ai un peu de temps pour profiter encore de toi. » Et il roula au-dessus de Gabriel.

*****

Un peu plus tard, ils rejoignirent les autres membres du groupe dans le couloir et les garçons descendirent ensemble attendre la voiture envoyée par Andrew. Avec ses cheveux dans tous les sens, les marques rouges sur son cou et son sourire jusqu'aux oreilles Gabriel était l'image vivante de la personne qui vient juste d'avoir des relations sexuelles. Il était aussi un peu dans la lune et n'arrivait pas à marcher normalement. Ses amis le remarquèrent tout de suite.

« Vous vous êtes bien amusés hier soir ? » les taquina Oliver tandis que William et Alex explosaient de rire.

« Nous avons passé un excellent moment », rétorqua Louis en jetant un regard affectueux à Gabriel.

Quelques minutes après, un luxueux mini-van noir se gara devant eux. « Regardez-nous, on nous prendrait presque pour des hommes d'affaires avec notre chauffeur privé », s'amusa Louis.

Les garçons passèrent le trajet à se moquer gentiment de Gabriel qui fut soulagé quand la voiture atteignit enfin le siège d'Empire. Ils pénétrèrent dans la salle de réunion désormais familière et s'assirent autour de la longue table. Andrew était déjà là, ainsi qu'un homme d'une cinquantaine d'années environ qui portait des lunettes et un impeccable costume trois-pièces. La première impression des adolescents sur l'inconnu fut qu'il n'avait pas l'air très aimable.

« Bonjour les garçons, laissez-moi vous présenter Charles, l'un des directeurs de l'agence Talent », annonça Andrew d'une voix joviale.

« Bonjour », répondit le groupe à l'unisson.

Louis ne put résister à la tentation d'embêter Gabriel en lui faisant des chatouilles, mais cela fut de courte durée car Charles les fusilla du regard et Louis cessa immédiatement.

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