He was a soldier and I was a jew

- Chapitre trois -

Je fabriquait sans cesse des obus, des munitions de fusils, mes mains étaient sèches et ma peau était arrachée, mes ongles devenaient noirs avec la crasse des obus et les pointes des munitions lors d'un mauvais gestes rentraient dans l'ongle ce qui cause d'horribles bleus.
J'avais faim, j'étais prêt à manger un humain et à boire l'eau du sol, je commence à devenir fou dans ce camp de la mort.

- Arbeiten. Dit un soldat en me poussant avant de se moquer avec des soldats derrière.

- Je comprends rien... Marmonné-je a moi-même.

Une douleur se fit sur ma joue, on venait de me gifler méchamment, les larmes montaient en moi, j'avais envie d'enfoncer une munition dans son coeur, mais je ne le fais pas, car j'ai peur.

- Il t'as dis de travailler... Me chuchote une voix douce.

Mes mains tremblaient, je réussis à entendre les soldats partirent mais il y a toujours cette douce présence à côté de moi. Je n'osais pas le regarder, j'avais peur de regarder ces soldats.

- Je ne te ferais pas de mal. Dit doucement la personne.

Avec du mal je tourne doucement la tête, c'était lui, ce jeune soldat, comment une personne aussi douce pouvait travailler ici ? Au fond il faisait toujours parti de ces soldats cruels.

- Je...Je travail...Ne vous en faite pas... Dis-je d'une voix tremblante tentant de ne pas pleurer.

- Tu as peur de moi ?

- Vous êtes un soldat du SS...Je ne suis qu'un juif.... Trembloté-je.

- Je ne suis pas comme eux.

- Vous l'êtes quand même... Chuchoté-je.

Il soupire avant de partir, pourquoi ce soldat me parle-t-il, pourquoi me regarde t-il souffrir sans rien dire, pourquoi ne me fait-il pas subir d'horribles choses comme ses camarades, qu'est-ce qu'il me veut ?

La porte principal s'ouvre. On voit un homme avec une tenue de chef de l'armée.

Tous prononcés cette phrase " Hi Furher " en levant la main, ce geste glace le sang dans mes veines, ce signe est un signe raciste, je racle ma gorge, le fameux " Führer " passe en nous regardant avec dégoût.
Nous reprenons tous notre travail, encore un mouvement brusque, ce qui m'ouvre le bras, je sers les dents tentant de ne pas crier, des larmes sortent en guise de douleur, je tente de continuer le sang ne cesse de couler, je tremble de partout.

- Restes fort Tristan, il faut continuer si tu veux rester en vie, ils ne doivent pas te voir souffrir,tu ne leur ferais qu'offrir du plaisir. Pensais-je m'encourageant à continuer.

~

Il était enfin l'heure de dormir, j'ai les lèvres gercées, je ne pouvais plus rien dire sans que mes lèvres se mettent à saigner.

Mais une chose m'inquiète fortement, je ne sais pas où Connor est, je sors du lit, je ne voulais pas perdre mon seul ami ici, je cherche partout dans chaque "lit" si on peut appeler ça comme ça.

Je vois le jeune soldat, je m'approche doucement de lui par manque de confiance.
Il me regarde l'arme à la main, je recule doucement.

- Qui y a-t-il ? Me demande-t-il.

- Où est Connor, où est mon ami. Dis-je inquiet.

- Le dernier service finit dans peu de temps, il se peut que il soit encore là bas.

- Je veux le voir.

- Tu restes ici. Je ne veux pas te mettre dans la prison.

Je vois un groupe arriver.
Il n'y a qu'une chose qui m'interpelle, je fonds en larmes en voyant Connor, boiteux, avec d'horribles cocard.
Il était faible, il allait céder, je ne veux pas perdre mon seul ami en vie.

- Connor ! Dis-je en le prenant à temps avant qu'il s'écroule.

- Tristan... Chuchote Connor.

- Ne me laisse pas tout seul ! Dis-je en le posant sur le bois nous servant de lit.

- Tristan...C'est le camp de la mort ici...Laisse moi partir...

- Tais-toi ! On va s'en sortir, on va quitter cet endroit ensemble, d'accord ?

- James me manque...

- Il me manque aussi...Ne penses pas à ça

- Tu es mon seul ami maintenant Tristan... Dit Connor en pleurant s'etoufant avec le sang dans sa bouche.

- Oui...Alors reste en vie, nous sommes inséparables Connor !

- Nous sommes inséparables... Chuchote-t-il avant de s'endormir.