He was a soldier and I was a jew

- Chapitre onze -

Pdv de Tristan.

Je m'approche de ce bâtiment, d'un côté je me dis que découvrir ce bâtiment n'est pas une bonne idée mais la curiosité me traîne jusqu'à la porte du bâtiment.

Je tente d'ouvrir la porte mais j'entends des chaînes claquer derrière, d'un coup j'entends des mains claquer la porte, je sursaute tout en reculant, et si les personnes derrière étaient en train de mourir ?

Je pars à l'autre bout du bâtiment, où je peux voir une fenêtre, je passe un coup de main sur la fenêtre rempli de toiles d'araignée, et je vois l'horreur en face de moi.

C'était donc comme ça ? C'était donc comme ça que j'allais mourir ? Je frappe la fenêtre tentant de la casser, je ne veux pas qu'ils meurent, pas comme ça, des bébés pleurent, tous le monde est à terre, je hurle en larmes.

- Eh !! Hurle une personne derrière moi.

Je me retourne, un soldat s'approche avec une arme qu'il pointe sur moi.

Je regarde autour de moi, je pars en courant vers le centre du camp, là où j'avais laissée le jeune, et cruel soldat, je perds mon souffle mais les coups de feu me font avancer encore plus vite, je ne savais pas où aller, j'avais peur.

Je cours à en perdre le souffle, je trébuche sur une pierre, je rate mon coup, ma mâchoire claque en première sur les cailloux, la douleur arrive d'un coup, je tente de me retenir, mais la douleur est tellement insoutenable.

Un.deux. Plusieurs coups de pieds heurte mon corps, puis un pied se pose sur mon dos, je hurle de douleur.

- ist Französisch. (** Il est français) demande un soldat.

- Ja. Affirme un soldat.

Soudain on me lève par le col de ma chemise rayé, on me retourne face à eux, j'avais le visage en sang avec la chute.

- Vous nous envahissez vous les juifs, tu va bientôt connaître le même sort que ceux que tu as vu dans la chambre à gaz ! Dit en souriant le soldat.

- Vous êtes juste des racistes ! Dis-je les dents serrées contre elles-mêmes.

- Ferme la Tristan...Pensé-je.

Je reçois une gifle ce qui me fait encore plus mal, on me traîne dans l'usine, puis un local tout au fond, je savais ce que c'était et je ne voulais pas y aller, je m'arrête d'un coup, on me pousse fortement en me forçant d'avancer, je fonds en larmes, je vais mourir, mais avant ils allaient me faire souffrir, je n'ai jamais revu les autre juifs sortir d'ici, une fois qu'ils entrent, on ne les revoit plus.

On était juste en face du local de l'horreur, je me retourne,je vois le jeune soldat pas très loin d'ici, je hurle afin d'attirer son attention, je devais lui faire voir ce que j'allais devenir à cause de lui.

On me claque fortement la tête contre le mur tout en me battant de haut en bas, je ne sentais plus rien, même pas mes côtes, je tombe à terre tout en fermant les yeux.

- Lève toi sal juif ! Dit un soldat.

J'ignore ses phrases, je voulais mourir, et je voulais mourir tranquille.

Encore une fois on me tire par le col de ma chemise, puis on m'entraîne dans ce local.

Que vais-je devenir, va-t-on me sauver d'ici ? Non, c'est impossible.

J'espère juste qu'un jour ce camp sera brûlé, que l'antisémitisme n'existera plus.
J'espère que je serais le dernière quitter ce monde, vont-ils me mettre six pieds sous terre ? Non, ils vont me brûler en cendres, c'est certains.

J'aime ma famille, ils resteront à vie dans mon coeur.
Au final, c'est quoi l'espoir ? C'est quelque chose qui te fait vivre même si ça n'existe pas, j'aurais voulu que ça existe, peut-être que c'est grâce à ça que j'ai survécu pendant plusieurs semaines, mais c'est terminé pour moi.

Est-ce la fin ?