- Chapitre sept -

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Pour la première fois je me réveille seul, sans Connor à mes côtés, je prie encore une fois pour qu'il soit en vie et qu'il va bien, je lui ai promit que nous partirons d'ici et je ne veux pas échouer...
Le repas toujours aussi horrible, je n'avais pas faim, je voulais partager avec Connor, je mange la moitié, je garde le reste pour ce soir, je tente de retirer la crasse dans mes cheveux, je regarde mon bras, il est de plus en plus douloureux, j'arrache le bas de mon pantalon pour m'entourer le bras, il fallait que je survive, je devais au plus vite soigner mon bras.

~

Je cache mon carnet dans ma veste que je mets au coin du mur avant de partir travailler encore et encore.

~

Je regarde partout, je ne vois pas Connor.

- Bordel Connor ne me laisse pas s'il te plais.... Chuchoté-je.

- Arbeiten. Dit une voix sévère en me poussant, mon bras raccroche une munition.

La douleur était trop horrible, mon coeur accéléra le rythme, des larmes de douleur coulaient le long de ma joue, mon corps tremblait fortement, j'avais la tête qui tourne, je devais tenir le coup, je m'ecroule au sol, je n'arrivais plus à me relever, je devais couper ce bras, mais aucune arme ici, je fonds en larmes, aucun soldat était proche de moi, mais il fallait que je me relève, je ne veux pas mourir, je tente de me calmer mais ça m'endors encore plus, je n'aurais pas du prolonger mon dessin, surtout un dessin du jeune soldat du SS.
En parlant de lui j'entends sa voix s'approcher, il fallait que je me relève, je ne voulais pas découvrir le goût de la mort maintenant, je ne dois plus penser à ce mot, il me hante. Ce camp est le fruit du démon.

- Bordel....Tristan relève toi.... Me Chuchoté-je à moi-même.

Les bruits de pas devenaient de plus en plus proche, que dois-je faire, je n'arrivais pas à me lever, le seul mouvement que je fais je hurle de douleur.

- Lève toi. Ils arrivent. Dit le jeune soldat se positionnant face à moi.

Je fonds en larmes.

- J-Je n'y arrive plus...Je veux pas mourir.... Dis-je en pleure.

- Chut....Dit-il en regardant dans les quatres coins de l'usine. Si un soldat arrive tu dois te débattre de moi, d'accord ? Viens. Dit-il en me prenant contre lui tentant de m'aider à me lever.

- Où va-t-on ? Demandé-je.

- Dans un local en espérant que personne ne soit la, mais tu as compris ? Un soldat arrive tu dois te débattre, et tu dois avoir peur.

- P-Pourquoi ? Demandé-je effrayé.

- Les seules fois où les soldats vous prennent,c'est pour vous violer. Marmonne-t-il.

Je suis traîné par le jeune soldat.

- Tristan ! À toi de jouer. Dit-il en serrant ses doigts contre mes épaules.

Je racle ma gorge, je n'osais pas lui faire mal en jouant mon rôle mais il le fallait bien.
Je commence à me débattre en hurlantde peur, l'autre soldat rit doucement.

- Du bist schließlich in Ihrer Rolle als Bösewicht vereitelten ! Dit un soldat en allemand.

- Ja ! Rit le jeune soldat.

L'autre part en riant, puis il continue de me traîner, nous arrivons à un espèce de local.

Il me pose sur une table, l'endroit est assez sombre malgré l'éclairage, mais ici il y avait du chauffage, ça faisait tellement du bien de ressentir cette chaleur contre moi, j'ai envie de pleurer tellement je suis heureux de me réchauffer.
Le jeune soldat ferme la porte à clé avant de s'approcher de moi.

- Je vais soigner ton bras, ça risque de faire très mal. Dit-il en prenant de l'alcool et deux torchons, il me donne un torchon. Ça c'est pour que tu le mords quand je vais déposer l'alcool sur ton bras.

Je le regarde faire, j'avais un tas de question à lui poser mais aucune n'ose s'échapper de mes lèvres.

- N'es pas peur. Dit-il en souriant. Je ne compte pas te tuer !

- Pourquoi... Dis-je doucement.

Il me questionne du regard.

- Pourquoi m'aidez vous ? Pourquoi ne pas me tuer ?

Il me regarde avant de se concentrer sur l'alcool glissant sur du coton.

- Mords ce torchon. Dit-il en approchant le coton de ma blessure.

Je ne fais rien, il dépose le coton, je hurle de douleur, je comprends l'utilité de ce torchon maintenant, je le mords fortement en étouffant ma douleur contre mon torchon, le sang coulaient fortement, je sers mon poing tout en pleurant de douleur, je transpire fortement.
Il retire le coton imbibé de sang avant d'enrouler mon bras d'un tissu blanc.
Je m'allonge afin de reprendre ma respiration me faisant cesser les larmes coulant sur mes joues.

- Voilà, c'est terminé. Dit-il en jetant le coton dans un poubelle.

- Merci... Chuchoté-je.

Il sourit doucement, ce sourire je pourrais le visionner des milliers de fois, ça ne me gêne pas, j'aime ce sourire.

Je le regarde, il me regarde, j'avais envie de partir, mais je ne voulais pas , j'avais peur encore une fois de travailler.

- Je...Je vais devoir y aller... Chuchoté-je faiblement.

J'étais triste à l'idée de devoir partir de cet endroit chaud.

- Attends. Dit le jeune soldat.

Je le regarde, il me tend une bouteille d'eau, j'avais les larmes aux yeux, j'allais enfin boire de l'eau saine, et non celle qui brûlait mon corps.

- Je...Je ne peux pas accepter ça...Je n'ai pas le droit... Dis-je doucement.

Il retire le bouchon avant de me re-tendre la bouteille d'eau.

~

Le travail était terminé, je pars dans le dortoir, je m'installe, encore une fois seule, j'avais besoin d'écrire, j'avais besoin d'éprouver mes sentiments sur une feuille.

~

Je m'endors seul sans Connor encore une fois, j'entends des personnes pleurer de faim, de soif, et moi, j'ai eu la chance de boire, ce jeune soldat est mon sauveur.
Oui. La seule chose que je puisse dire, c'est qu'il me sauve la vie, ce soldat est mon sauveur.

He was a soldier and I was a jewOù les histoires vivent. Découvrez maintenant