- Chapitre trente-deux -

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<< Bip...Bip...Bip...Bip...Bip... >>

J'entends la douce mélodie d'une guitare, accompagnée d'une magnifique voix.

- Wake me up...When September ends...

( la musique originale :

)

J'entends que lui et les bip régulier d'une machine à côté de moi.
Mais je ne prêtait attention qu'à la magnifique voix angélique à mes côtés.

- Je sais même pas pourquoi je chantes..On m'as dit que tu pouvais m'écouter, mais j'y crois pas tellement Tristan...Je suis venu en France pour toi et...Je penses que ça va être de courte durée, tu sais, ils cherchent tous les soldats SS, beaucoup se sont échappés comme moi d'ailleurs...Réveilles toi Tristan,pour moi...

Mon coeur accélère le rythme, c'était Bradley, je panique intérieurement et je sens la machine accélérer le rythme des bip .

J'entends plusieurs personnes entrer dans la pièce.
J'étais en vie, je n'étais pas dans l'au-delà, comment ai-je fais.
C'est sûrement mon ange gardien, l'homme squelette.

J'entends la machines devenir moins forte, puis  plus rien.

~

- Je suis là Tristan... Dit-il.

Je sens une main se poser sur la mienne.

Mes paupières sont lourdes, j'avais la gorge horriblement sèche.

Je réussis à ouvrir doucement mes yeux, les faisant cligner plusieurs fois pour voir si j'étais réellement en vie.

Et c'était le cas, je vois le plafond craquelé blanc me donnant mal à la tête, et le décor vide de la pièce.

Puis je tourne ma tête à gauche, Bradley était là devant moi, ses deux mains entourent la mienne, il sourit en me voyant.

Je bouge mes lèvres pour être sûr de pouvoir encore sourire, ce que je fais directement.

- H..Hey. Dis-je d'une voix rauque.

- Bonjour Tristan. Dit-il en caressant mes cheveux.

- Depuis combien de temps je suis ici...? Demandé-je.

- deux semaines.

Je le regarde normalement, intérieurement je pète un plomb, je pensais n'être ici que depuis une journée.

- Tu ne m'as pas coupé en deux ?

- Non, l'armée a lancée une bombe avant, et sans eux je n'aurais jamais fais ça. Dit-il

- Je t'ai entendu tout à l'heure...Tu va me laisser seul ?

- Ce n'est que pour ton bien, tu sais, on peut s'envoyer des lettres, je peux passer une journée à tes côtés une fois que tu sera sorti d'ici, après je pars en Espagne. Dit-il.

- Tu chantes super bien...Tu peux en chanter une autre s'il te plais ?

- Quand on sera chez toi. Dit-il en se levant pour embrasser mon front. Je vais chercher un médecin.

Je le vois s'éloigner de la pièce.

Peu après il revient avec une infirmière.

Elle me fait des tests, tente de me faire marcher, regarde les blessures que j'ai. Tout est bon.

Je peux sortir, et il ne fallait pas que je sois seul.

~

J'étais sorti de cet hôpital, je revois les beaux paysages de ma ville, de l'air pur, aucune odeur de sang et de cadavres.

Je me sentais revivre, je vois une voiture, c'était celle de Bradley, nous montons dedans, puis je lui indique le chemin de mon chez moi.

~

J'inspire fortement avant d'ouvrir la porte d'entrée, l'odeur de lavande est toujours présente, les courses étaient toujours sur la table de la cuisine, j'approche la porte de ma chambre, mon lit blanc était fait, la tenue du lendemain est toujours posé sur mon bureau, rien n'avait changé chez moi, sauf que cette fois, j'étais seul, plus de mère pour me réconforter, plus de soeur avec qui jouer.
J'avais un vide en moi mais c'est la vie, je devais m'habituer à cette vie maintenant.

- Ta maison est magnifique. Dit Bradley derrière moi.

Je souris doucement puis je le remercie.

- J'ai quelque chose à te rendre. Dit Bradley en partant dans le salon.

Je le rejoins dans le salon, il sort de son sac ma veste.

- Tu avais oublié cela... Dit-il en me la tendant.

Je la prends, je prends mon carnet.

- Merci..

- Maintenant va te reposer... Dit Bradley.

Je me dirige dans la chambre, puis je m'installe dans mon lit, mon lit, enfin.

- Je ne veux pas que tu me laisses. Dis-je doucement à Bradley.

- Je ne te laisserai pas. Dit Bradley en caressant mon visage.

Je m'ecarte doucement puis je le tire vers moi.

- Chantes moi une chanson s'il te plais... Dis-je dans ses bras.

~

- We'll carry on,
We'll carry on
And though you're dead and gone believe me
Your memory will carry on
We'll carry on
And in my heart I can't contain it
The anthem won't explain it....

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Puis je me laisse tomber dans les bras de Morphée avec sa douce voix angélique.

~

Je me réveille dans ses bras, je regarde la pendule en bois dans ma chambre, il est dix-sept heures.

Je me lève tant bien que mal puis je me dirige dans la cuisine, tout est périmé, ce qui paraît logique, je jette tout puis je pars acheter de quoi vivre.

L'air est frais dans ma petite campagne, le village est devenu désert, je me dirige dans la petite épicerie, une fois dedans Anne, la petite commerçante, me regarde bouche bée.

- Mon jeune homme, tu es revenu ?! Dit-elle en s'approchant de moi.

- Bonjour Anne, oui, en effet, je suis revenu. Dis-je doucement.

Je quitte son regard puis je prends de quoi vivre la semaine, je paye la commerçante avant de partir.

- Auswitch, c'est là bas que tu étais...

Je me retourne face à Anne.

- Oui.

- Mon fils y est. L'aurais tu vu par hasard vu ?

- Je...Je n'ai vu que de rares français, Madame.

- Il est très énergique, très marrant, c'est obligé de le remarquer... Dit-elle inquiète.

- Comment ce garçon se nomme t-il ? Demandé-je.

- Shay, Shay Gordon.

Mon coeur rate un battement ou même plusieurs, je la regarde droit dans les yeux les lèvres tremblantes.

- N-non, je ne l'ai pas vu, pardonnez moi. Dis-je avant de partir.

He was a soldier and I was a jewOù les histoires vivent. Découvrez maintenant