- Chapitre trente-six -

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Pdv de Tristan.

Je déballe la lettre puis je prends mes lunettes pour lire.

''Bonjour mon beau blond.

J'espère que tout se passe bien chez toi, j'ai appris que les camions sont arrivés chez vous, alors j'espère de tout cœur que ton père et ton ami sont présents avec toi.

Je peux en déduire que avec eux tu m'oublie un peu, ça serait super, tu me manques énormément tu sais, j'ai quitté la maison, je suis en Espagne dans un endroit qui m'est inconnu, d'ailleurs, un inconnu a volé mon argent de poche et ma voiture, alors je vis dehors, je me caches, et je penses à toi, je tente de m'imaginer à tes côtés pour me réchauffer pendant cette longue période hivernale, je ne sais pas combien de temps je vais supporter ce temps, mais je ne veux pas que tu t'inquiète pour moi, je te refuse cela.

Aujourd'hui, j'ai passé ma journée au bar, je n'avais qu'une envie, tout oublier, boire toute la journée, mais j'ai vu ton visage dans mes pensées, alors je n'ai bu que deux verres puis je suis parti. J'écris cette lettre derrière un bloc de paille, un vieil homme m'as proposé de vivre dans sa petite grange en échange de m'occuper de ses animaux, mais je ne comptes pas rester ici longtemps, j'ai appris que les soldats vont arriver dans le coin, donc après ça?Je me demande bien où j'irai, j'irai me perdre dans la nature, avec de quoi manger un peu.

Tristan, je dois t'avouer que j'ai peur, mais pourquoi m'enfuir alors que nous tous le savons,je vais être retrouvé, et ils vont me tuer.

Je penses toujours à ta promesse, quand je serais mort, viens dans la maison où nous étions,il y a quelques choses pour toi, mais que quand j'aurais quitté ce monde.

Je t'aime, j'attends avec hâte ta lettre.

Bradley Will Simpson.''



Je relis la lettre plus d'une fois, Bradley n'est pas bien et il n'en peut déjà plus après qu'une journée.

Comment veut-il que je ne m'inquiète pas, je tiens à lui, j'ai jamais aimé une personne autant que lui.

Je tente de trouver le sommeil, qui vient, petit à petit.

**

La lumière passe à travers les volets, je me lève avec du mal, j'ai rêvé de Bradley toute la nuit, j'ai rêvé du pire qui puisse lui arriver, je constate que mes joues sont sèche, je me lève avec du mal, je regarde l'heure, il est huit heures du matin, je pars dans ma salle de bain.

J'allume l'eau de la douche et je frissonne quand l'eau froide rencontre ma peau, je penses encore à Bradley, je me dépêche de sortir de la douche, je prends une serviette puis je sèche mes cheveux, je fixe mon corps, regardant toute les blessures qui resteront à vie, je soupire ce qui me fais sortir de mes pensées, je m'habille puis je cours dans le salon où je retrouves mon père écouter la radio en nettoyant la vaisselle.

Je lui embrasse la joue, il sourit.

- Salut.Dit-il, bien dormi ?

- Salut...Hum,ça aurait pu être mieux, et toi ?

- J'ai retrouvé mon lit ! Même si dormir sans ta mère me fait bizarre pour le moment ça va, la fatigue prend le dessus.

- Papa ? Il reste des enveloppes timbrés ?

- Bien sûr, d'après mes souvenirs elles sont dans le tiroir à côté du canapé.

Je le remercie puis j'ouvre le tiroir où je trouves les lettres, je prends un stylo puis je cours dans ma chambre m'installer à mon bureau.

He was a soldier and I was a jewOù les histoires vivent. Découvrez maintenant