Chapitre 1 - Une nouvelle année

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J'étais partie dans mes pensées. Je regarde à nouveau le réveil qui affiche désormais 6h45. Mince ! Je me lève d'un coup. Il faut vraiment que je me dépêche ou je vais être en retard ...
En plus aujourd'hui c'est la rentrée des classes et je vais revoir tout le monde. On a passé l'été hors des USA alors je n'ai pas encore revu mes amies. En effet, on a passé le 1er mois sous la pluie écossaise à Edimbourg à admirer le temps grisâtre et délavé, et à marcher dans la boue, puis le 2ème mois à Porto Rico, sur les terres de ma famille à dorer au soleil. Heureusement que tous les ans c'est dans cet ordre là, je n'aurais pas supporter l'inverse et d'arriver en septembre blanche comme un c*l (pardonnez moi l'expression).
Ça y est déjà 6h50 mon Dieu. Je sors de ma chambre en essayant de ne pas faire énormément de bruit et entre chez mon petit frère. Il dort profondément. Je m'assois sur son lit et lui caresse doucement les cheveux pour le réveiller. Je sais qu'il adore ça et sa réaction ne se fait pas attendre; il ouvre doucement les yeux et me sourit.

- Réveille toi  mo cridh * - lui dis-je-, il est presque 7h et tu dois te préparer pour le collège.

Puis je repars afin d'aller moi même me préparer. J'essaye de passer un temps raisonnable sous la douche même si je n'ai qu'une seule envie c'est de m'allonger et de profiter de l'eau chaude à gogo pour me détendre. Je regarde la pendule. 7h15. Je sors de la douche, attrape une serviette pour mes cheveux et mon peignoir et je commence à me préparer : lavage de dents, utilisation de la crème du matin, de la lotion, puis je me maquille légèrement avec un peu de mascara et du liner. Puis je me saisis du sèche cheveux et essaye de domestiquer mes longs cheveux bruns. Enfin, je sors de ma salle de bain et je regarde les deux tenues  disposées sur mon lit. J'hésite vraiment entre la robe blanche à fleurs jaunes ou alors un ensemble basique. Finalement j'opte pour la deuxième option, et me passe un jean slim, avec un t-shirt noir qui descend plus bas sur les fesses.
Je prends mon sac et descends dans la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Heureusement Damian est déjà en train d'avaler ses flocons d'avoine, la tête à moitié plongée dans son bol. Il a du se rendormir quand j'ai quitté sa chambre et se réveiller en panique car il a les cheveux ébouriffés, son t-shirt est tout froissé et ses lunettes sont de travers sur son nez. J'en profite pour le coiffer afin qu'il ne ressemble pas à quelqu'un tombé du lit. Je prépare le petit déjeuner pour ma mère ainsi que Bryan et les mets sous cloche pour conserver la chaleur ainsi qu'un petit mot "Voici le petit déjeuner, j'emmène Damian et Mary. Passez une bonne journée. Je vous aime".
Vous allez sûrement vous demander ce que moi je mange .. Et bien. C'est simple, je ne mange pas vraiment le matin, contrairement à ce que j'ai pu préparer pour ma famille. Je me contente d'une pomme et la croque tout en remontant pour réveiller et accessoirement m'occuper de ma nièce d'amour.

Enfin, il est 7h40. Ça frappe à la porte et Damian va ouvrir mais je sais déjà qui se trouve derrière la porte et mon cœur fait des bonds de joie rien qu'à l'idée de revoir ma meilleure amie et voisine depuis 17 ans, Mira Johnson. On a chacune notre permis mais comme je dois m'occuper des petits un matin sur deux et bien je l'emmène un matin sur deux et le lendemain c'est elle qui nous emmène mais seulement nous deux. Mira est blonde avec des cheveux magnifiques et des yeux marrons. Elle est à tomber mais est pourtant une éternelle célibataire. Quand je lui demande, elle me répète sans cesse que c'est par solidarité féminine afin de m'accompagner dans mon célibat mais je sais qu'elle blague. En fait, Mira est très timide et elle n'ose pas aborder les garçons.
Elle donne une tape affectueuse sur la tête de mon frère et me saute dans les bras et attrape Mary qui lui fait un bisous baveux sur la joue. Je rigole. Quand je disais que j'adore Newington c'était vrai. Je ne sais pas comment je pourrais me passer de tout ça, de ce bonheur quotidien de voir mes amis, de m'occuper de Damian et de ma nièce chérie, de me chamailler avec mon grand frère qui malgré ses 23 ans n'en reste pas moins un éternel adolescent, d'avoir des discussions passionnantes avec ma mère, et d'attendre avec impatience les retours de mon père le vendredi soir qui marquent nos éternelles "soirées hamburgers maisons" que ma mère prend plaisir à préparer avec amour pour qu'on Marie qu'elle cherie et qui le lui rend bien.
La seule ombre au tableau est Norah. La grande et détestable Norah qui par ses absences à tous les événements familiaux ainsi qu'aux fêtes, veut nous faire ressentir la "barrière sociale" qu'elle essaie de créer, elle, la grande Norah McKenzie futur ténor du barreau, avec nous. Quelle ingrate, la plupart du temps je la raye de ma mémoire jusqu'à ce que quelqu'un l'a mentionne dans la conversation au détour d'une phrase. Je sais que ma mère souffre de l'absence de son aînée mais moi je suis là et j'essaye de faire le plus de choses possibles pour l'aider.

Le dilemmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant