Game Colonie

Chapitre 29

SAMEDI / MIDI.

Je suis dans l'herbe à regarder le ciel, et les oiseaux chanter. Je me demande ce que serais la vie sans ça. Sans oiseaux, sans soleil, sans rien. Economiquement, je sais qu'on aurait rien. Mais faut le voir d'une autre façon, qu'est ce qu'on ressentirait sans soleil ? Sans rien, peu être que nous serions sans vie, que nous n'aurons pas cette joie d'être dehors, d'être au soleil, rester au chaud. Sans se préoccuper du monde qui nous entour.

J'ai passé toute la matinée avec Jaze et Valentin. On peut dire qu'ils sont cool comme gars. Ils se prennent pas la tête, comme moi. J'ai mangé avec eux aussi, mais après ça j'ai préféré partir de mon côté, pour profiter de cette journée de libre pour faire ce qu'il me plait. C'est le pourquoi je suis allongé dans l'herbe, à côté du lac à regarder le ciel. En ayant la musique dans les oreilles. Une musique douce qui vous berce tout entier, qui vous calme très vite. Je devrais le faire plus souvent, rester allongé sur ce tapis d'herbe, en ayant la musique aux oreilles, à regarder ce qu'il y a autour de nous. Je suis dans ma bulle et je fais attention à rien. Je ne pense à rien, du moins rien de méchant qui pourrait faire changer ce moment de douceur.

Ce matin, avant d'aller voir Jaze et Valentin. Evan m'attendait devant le self, je savais qu'il allait être là. Il me l'a bien fait comprendre par son regard. Mais je ne pensais pas qu'il allait le faire, puis merde je m'en fiche de ça. Il est venu me parler du fait que je ne devrais pas être avec eux. Après m'avoir dit ça, je l'ai regardé et je lui ai ris au nez. Après tout, d'où pouvait-t-il me donner des ordres.
Je ne le comprend vraiment pas, qu'est ce qu'il veut à la fin. Je ne lui appartiens pas, il ne me mérite pas. Faut vraiment que je lui mettes des barrières. Il n'a aucun droit pour me donner des ordres, j'en ai assez reçu quand j'étais enfant. Maintenant, je ne le suis plus.

En y repensant, mes parents en m'envoyant ici. Mon fait une faveur, ils m'ont endurcis. Et je me rend compte que j'en ai marre que les gens me disent ce que je dois faire. Ce que je fais de mal ou de bien. Je ne vis pas pour plaire, je ne vis pas pour eux. Je vis pour moi, et pour personne d'autre.

Quelqu'un s'allonge à côté de moi, je ne prend pas le temps de tourner ma tête. J'enlève un écouteur discrètement.

<< Qu'est ce que tu fais toute seule ? >> me demande-t-il.
<< Je voulais profiter de la nature. >> dis-je en regardant un oiseau s'envoler, un rouge gorge.
<< Tu es allé mangé ? >> demande-t-il.
<< Non, je n'ai pas faim Laurent. >> dis-je cette fois en tournant la tête.

Il y a une minute de silence, puis je le vois sourire.

<< Tu devrais pourtant, il y a plein de bonne chose. Comme des frites et du poulet. >> dit-il souriant au ciel.
<< Désolé, j'ai toujours pas faim. >> fis-je en souriant.

Je trouve que Laurent me fait beaucoup sourire, et j'aime bien ça. Il m'amuse et il me fait penser à quelqu'un. J'ai cette impression de le connaître depuis longtemps, vu la petite complicité que nous avons. Puis j'ai toujours cette fâcheuse impression qu'il sait quelque chose que je ne sais pas. Et je me demande bien quoi, qu'est ce qu'il peut savoir que moi non ?

<< On fait du kayak aujourd'hui. >> dit-il en se levant. << Tu devrais aller manger, tu risquerais de faire un malaise avec ce soleil. >> dit-il. << A toute à l'heure. >> dit-il en partant de l'autre côté d'où il est venu.

Après quelques minutes de réflexion, je me lève et pars dans la direction du self. Après qu'il est dit le mot frite -poulet, ma faim est apparue. Mais je n'ai rien dit, pour pas me faire passer pour une grosse bouffe, même si je sais que tout le monde l'est.

Je rentre à l'intérieur du self, je me sers en frite-poulet, je prend une salade à côté, un fruit, du pain, une boisson. Un bon plat pour ne pas tomber dans les pommes après le kayak ou pendant. Je souris à cette éventualité. Je ne désire pas tomber dans les pommes, même si je sais que j'en serais bien capable. Je vais à ma table, Jaze et Valentin n'y sont pas. Ils ont sûrement fini de manger, et sont partis à la cachette.

En m'assayant à ma table, je vois Noa qui me regarde. Qu'est ce qu'elle me veut encore. J'en ai marre de voir ces yeux triste. Je suis sur qu'elle fait exprès. Elle savait ce qu'elle avait à faire, puis si elle aurait été honnête, elle me l'aurait au débût j'aurais pu comprendre. Je lui aurais fait comprendre que je m'en foutais de leur jeu à la con. Puis nous serions encore " ami " ou ce que nous étions à la base avant.

Du coup, pour qu'elle arrête de faire cette tête. Je lui envoie mon regarde noir sans émotion dans la gueule. Elle comprendra peu être que c'est mort maintenant.

J'aime la nourriture, vraiment. Je pense que j'en suis amoureuse. Non, je rigole faut pas abuser en plus ça nous fait  grossir.
Je vois Laurent au loin, il me regarde et me souris. Je lis sur ses lèvres qu'il me souhaite un bon appétit. Il savait que j'allais venir et que j'allais manger comme une grosse bouffe.

Faudrait que je lui pose une question plus tard. Sur le fait qu'il me cache quelque chose. Et je sais que sa sœur fait partie du lot. Puis même pourquoi il serait plus proche avec moi que d'autre ? Dès le début il a été comme ça, c'est à ce poser des questions quand même.

Mes parents décident un jour de m'envoyer ici, un camp hyper moderne et j'imagine hyper chère. Quel raison ont-t'ils eu pour m'envoyer ici ? Mes parents connaissent Laurent et Luna ? Si elle s'appelle bien comme ça d'ailleurs. Je n'arrive jamais vraiment à retenir ton prénom. Si c'était le cas pourquoi ne pas me l'avoir dit le débût ? J'imagine qu'ils doivent avoir une bonne raison. Sinon sur ce coup là, je ne pourrais pas être compréhensible.
Peut-être que la complicité que j'ai avec Laurent est de cette raison. Qu'il soit gentil et " protecteur " aussi.

Je me pose des questions que je ne devrais pas normalement me poser. J'espère avoir des réponses assez rapidement.

EVAN.