CHAPITRE 3

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Quand j'arrive devant la colonie, je trouve ça normal. Du moins, c'est ce que j'ai crus en dehors. Mes parents ont mit la barre haute pour une colonie. Avant d'entrée il y a un panneau qui nous montre tout le campus. Il est très grand, mais le pire c'est de marcher tout les kilomètres qui te sépare de quelque part. Laurent est derrière moi avec mes valises, puis je me rend compte que lui aussi il a une valise. Je vais à sa rencontre et lui prends mes valises des mains. Il essaie de me convaincre qu'il peut les prendre mais je lui dis que non.

<< Tu as l'air d'être têtu toi. >> dit-il en me regardant avec un sourire.

<< On me le dit souvent >> dis-je en ricanant.

<< Je n'en doute pas, suis moi je vais te présenter quelqu'un. >> dit-il en partant à l'entrée du campus.

Je reste devant pour regarder, il y a plein d'arbre et de sapin. Je ne suis jamais aller dans un coin comme ça.  C'est confortable pour l'instant.

Laurent se retourne et me fait un signe pour que j'avance. J'avance donc à sa poursuite, il rentre dans la colonie. Il y a des jeunes un peu partout avec leurs valises. Ils me regardent entrer sans rien dire, tant mieux. Je reste derrière Laurent sans trop le coller non plus. Ils vont me prendre pour une lèche-cul sinon. Même si je m'en fiche de ce qu'on peut dire sur moi, je veux quand même qu'on me respect.

<< Aller, on se bouge. >> râle Laurent devant moi.

<< Ouais, bah c'est pas toi qui a deux valises à tirer. >> grondais-je.

<< Tu voulais, maintenant tu les as. >> dit-il en ricanant.

<< Très drôle. >> fais- je en faisant mine de rire.

Il rentre sous un porche en bois, je  regarde la pancarte. Et c'est écris '' Accueil ''.

Bah au moins je serais où est l'accueil me dis-je. Quand je rentre après lui, je le vois parler avec une personne de son âge. Laurent se retourne puis me sourit. Je vois la femme me sourire aussi.

<< Viens. >> me dit-il.

<< J'avais compris que c'était l'accueil pas besoin de me le dire. >> lui dis-je en m'avançant vers lui.

Il me regarde en souriant. Pourquoi il rit lui ?

<< Arrête de pleurer, je te présente ma sœur. Elle s'occupe de l'accueil comme tu le vois. >> Dit-il en me montrant la femme.

<< Comme si j'avais pas remarqué. >> fis-je en mettant ma main devant ma bouche.

Je m'avance quand même  vers la personne, qui me fait un grand sourire. Je lui tend ma main, elle la regarde et hausse les sourcils. Puis à la fin elle me la sert.

<< Bonjour. >> dis-je amicalement.

<< Bonjour, moi c'est Juna. >> dit-elle tout en souriant.

Je me tourne vers Laurent.

<< Tu saurais où est ma chambre ? Parce que je voudrais poser mes valises et me rafraichir si tu vois ce que je veux dire. >> dis-je en le regardant avec un sourire aux lèvres.

Il réfléchit puis commence à comprendre. Il se tourne vers sa sœur.

<< Tu peux me dire ça sœurette ? >> demande-t-il à Juna.

<< Bien sur, elle se prénomme ? >> dit- elle en me regardant.

<< Mia. >>

<< Un nom ? Ce qui pourrait m'aider. >>

<< Mia Park. >> lui dis-je en la regardant dans les yeux.

Son sourire disparaît. D'accord, qu'est ce qu'elle a ? Je vois le visage de Laurent se décomposer. Je me pose bien la question.  Juna lève la tête vers Laurent puis elle sourie de toutes ses dents.

<< Tiens tiens, ils ont choisis ta colonie. >> Dit-elle à Laurent.

<< A ce qui parait, oui. >> Dit-il en me regardant de haut en bas.

C'est maintenant qu'il le fait ? Non, mais sérieusement pensais-je consterné.

<< Tu as grandi dis-donc. >> me dit-il.

<< Je devrais comprendre quoi à ça ? >>

<< Rien, je t'expliquerais un autre jour. >> me dit-il en se tournant encore vers Juna.

<< On devrait lui dire maintenant. >> s'exclame Juna.

<< Non, attendons. >>

<< Bon, ma chambre. >> dis-je en sentant la patiente partir.

<< Tout de suite, chef. >>

Elle tapote sur son ordinateur et lève la tête.

<< Boxe A45. >>

<< Il est bien celui là. >> dit Laurent apaisé.

Nous sortons de la pièce et nous allons dehors. Il prends mes valises et les mets derrière une petite voiture de golf. C'est comme dans Camping Paradis. Il a trop la flemme de marcher pourtant il a pas l'air fainéant vu son corps.

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