Chapitre 39

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MERCREDI MATIN

Que faire ? Aller dans la forêt ou affronter mes parents. Je ne sais pas trop. Demain  c'est le jour des visites pour les parents. Je me nique le crâne avec cette histoire de visite depuis que je l'ai appris, c'était à dire lundi soir. C'était quand j'étais avec Evan, on parlait puis le sujet à dériver sur cette fameuse visite, donc je ne savais pas l'existence. Je me suis refermé sur moi même et je n'ai pas réussie à suivre ma conversation avec lui, je lui ai  donc dis que j'allais dans mon boxe. Il n'a pas vraiment compris sur le coup mais il a accepté sans me poser de question, et depuis ce moment je fais que d'y penser, j'en ai même du mal à dormir s'en ai effrayant.
J'ai beau me sortir toutes les solutions possible dans la tête je n'ai toujours pas pris ma décision. Je sais forcément qu'ils vont venir, ils n'ont plus de nouvelle de moi depuis que je suis arrivée ici, c'est à dire une semaine et demie. On pourrait croire que ce n'est pas énorme mais pour eux si, je ne comprends toujours pas d'ailleurs pourquoi ils ne sont toujours pas là. Je ne sais plus quoi penser, je suis d'une humeur massacrante depuis. Et je vous jure je me demande comment font Jazz, Florian et Evan pour me supporter. Ils ont du courage. Je suis sûr que moi même j'aurai déjà foutu une gifle à la personne pour arrêter d'être aussi désagréable.

<< Tu bouges ton cul, la moche. >> me dis Evan avant de me pousser en me faisant un coup de hanche.

Je lui lance un regard noir et retourne à ma contemplation.

<< Tu comptes nous en parler, ou rester dans ton mutisme en permanence. >> me demande-t-il. << Merde quoi profite que nous sommes ici, pour acheter des trucs. >> me dit Jazz exaspéré.

Je comprends tout à fait son ton lassé, moi même j'en aurais marre mais merde qu'ils me laissent dans mes pensés et dans mon mutisme putain. Vous voyez ! Je suis même désagréable dans mes pensées s'en ai perturbant.

<< On va manger une glace ? >> lançais-je comme si de rien était.

Ils me sourient tout les trois comme si je leur avais donné la lune. Non les garçons, j'ai juste demandé si vous vouliez aller manger une glace.
En voyant qu'ils ne me répondaient pas je décidais  d'y aller sans attendre leurs réponses exaspéré par leur manque de tact.

Je me retourne pas pour savoir si ils me suivent, je sais qu'ils le font. En vérité j'entends juste   leurs pas derrière moi. J'arrive en face d'un magasin de glace, je commande une glace à l'italienne vanille-fraise. Quoi ? Je vis dans le simple, j'adore ces parfums. Les trois écureuils commandent après moi, puis on va se poser sur un coin d'herbe juste en face.
Florian pose son enceinte et mets de la musique mais en bruit de fond car je crois qu'ils ont décidés de me faire chier.

<< Tu peux nous en parler si un truc ne va pas Mia. >> s'exclame Jazz en me regardant dans les yeux pendant que moi je lèche ma glace.

<< Hmm >> répondais-je en regardant derrière lui.

Je suis déjà partie loin d'eux, mes pensées se baladent et se perdent dans trou noir qu'est ma vie. Je souffle et lève les yeux aux ciel.

<< Demain c'est la visite des parents, et je suis sûr et certaine que les miens seront là. Et je suis dans l'idée de me barrer à la cabane ou d'aller les voir. >> leur dis-je sans les regarder.

Je n'entends plus rien pendant plusieurs minutes donc je me décide à les regarder. Jazz et Florian ont un regard de compassion ce que je ne comprends pas du tout pourquoi, et Evan un regard en colère. Je préfère le regard d'Evan que des deux autres imbéciles.

<< Attends, attends. En gros, tu nous fais chier depuis deux jours pour une histoire de visite de merde ? T'aurais pas pu en parler avant pour qu'on t'aide à savoir quel décision prendre, non c'était trop difficile de nous en parler ? Putain, t'abuse sur ce coup là Mia. >> fit-il en me lançant un cailloux dans la gueule.

Il se fout de ma gueule lui ou quoi ? D'où il me jette un cailloux dans la gueule. Le connard.

<< Mais ta gueule ? Dégage avec ton cailloux de merde. Connard. >> lui dis-je avant de me lever.

<< Assis toi direct Mia, et je rigole pas. Tu t'assois et tu nous expliques. >> me dit Jazz d'un ton menaçant. Et à vrai dire le ton qu'il a prit m'a un peu effrayé. Pourtant je ne suis pas une petite nature et je n'ai peur de rien mais venant de Jazz ça me surprends beaucoup.

Je décide donc de m'assoir et de soupirer comme une enfant de quatre ans.

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