Game Colonie

Chapitre 38

LUNDI SOIR

Il a vraiment fait ça, il a osé. Je vais le tuer ce gars c'est pas possible. Je voulais pas que mon talent se sache, car je ne veux surtout pasq qu'Evan le sache, mais j'imagine que c'est mort maintenant. Putain.

Je le regarde hyper mal, je suis vraiment énervé contre lui là, je ne rigole pas du tout. Mais malheureusement je suis bien obligé de le rejoindre et de jouer. Je suis pire que dégouté, je vais le massacré.
Je me lève donc, puis je regarde Laurent, il voit que je suis dégouté il me fait un sourire de compassion.

<< Tu peux le faire ma belle >> me dit-il en murmurant.

Puis j'avance vers Evan en regardant un coup d'œil à Jazz et Florian. Il ose les épaules comme si c'était pas grave, puis ils lèvent leurs pouces. Ils sont adorable, oui mais merde il pourrait m'aider à m'échapper de cette situation de merde.

<< Je vais te faire mal Evan, tellement mal que tu vas en pleurer, prépare toi. >> lui dis-je en me mettant à côté de lui.
Je lui prends sa guitare des mains puis je m'assois. Je suis choisis une musique douce, je ne vais pas leur montrer tout ce que je sais faire quand même, faut pas abuser.
Je ferme les yeux puis je commence à gratter les cordes de la guitare puis j'ouvre la bouche et chante.

Hé, j'allais très bien avant de te rencontrer.

J'avais trop bu, je l'admets, mais je vais très bien.

Hé, tu diras à tes copines que c'était sympa de les rencontrer,

mais j'espère bien ne jamais les revoir.

Je sais que ça te brise le cœur.

T'es partie en ville dans une voiture délabrée

et en 4 ans, pas un seul appel.

À présent, t'as l'air mignonne dans le bar de cet hôtel.

Je ne peux pas m'arrêter.

Non, je ne peux pas m'arrêter.

Alors, Bébé, étreins-moi sur le siège arrière de ta Rover,

que je sais que tu ne peux pas t'offrir.

Mords ce tatouage sur ton épaule,

tire les draps jusqu'au coin

de ce matelas que tu as volé

à ta coloc' qui vient de Boulder.

Nous ne deviendrons jamais vieux.

J'adore cette chanson et c'est pour cette raison que j'avais décidé de la chanter. Puis en plus de ça je l'ai chanté en Français donc ils ne vont pas comprendre et cela m'arrange. Très franchement le fais de chanter m'a un peu libéré, ça fait longtemps que je n'avais pas gratté les cordes d'une guitare et que je n'avais pas chanté. En réalité c'est plutôt cool, j'adore. Mais je vais quand même tuer Evan pour m'avoir désigné ça c'est sûr.

Quand ma chanson se termine et que je dois ouvrir les yeux, j'ai l'impression que si j'ouvre les yeux mon nuage va s'éclater. Je n'ai pas vraiment envie, mais si je reste les yeux fermer je vais passer pour une conne. J'ouvre alors les yeux puis je me lève, je rends la guitare à Evan. Je ne fais pas attention aux applaudissements des gens,  je m'en contre fiche. Puis je me casse du feu de camp en quatrième vitesse. Je marche vite, je sors mes écouteurs de ma poche puis je les mets et décide d'écouter la musique que j'ai chanté, - Closer de The Chainsmokers -.  

Je ne peux pas aller au ponton car tout le monde me verrait, je décide donc d'aller à la cabane. Evan ne sait pas où elle est donc il me suivra pas et tant mieux.

--

Allongée au bord de la cabane, les pieds dans le vide je regarde les branches s'envoler avec l'aide du vent. Mes écouteurs dans les oreilles, une cigarette aux bords de mes lèvres. J'oublie la tristesse de ma vie, les secrets de mon adolescence. Je ne sais plus quoi faire, c'est vrai que ce n'est pas aussi nul que je le pensais la colonie, puis ça me permets de me faire des amis lorsque je suis de nature insociable, je fuis les gens. Je n'ai plus de nouvelle de Claire, elle ne réponds pas à mes messages pour une fois.
Mes parents ne me manquent pas, je ne sais pas quoi y penser. Je suis perdue dans le trou noir qu'est ma vie. J'ai envie.. je ne sais pas. J'en ai marre de réfléchir à ce qu'est ma vie, j'espère juste oublier et tout recommencer. J'aimerai me dire que mes parents  ne m'ont pas  volé mon adolescent, j'ai grandis trop vie. Malgré qu'avec Claire je sortais la nuit en scred, cela ne m'a pas permis de voir le dehors en vrai, du moins si mais avec mes parents. C'est pour cela que ça me change un peu d'être ici, car dans la réalité, je n'ai qu'une vraie amie et cela me suffit. Maintenant j'en ai quatre et que des garçons. Laurent, Jazz, Florian puis malgré tout Evan.
J'avoue que mon amitié avec Evan est une aventure sans fin, on se chamaille, on se fait des crasses pour mieux en rigoler le lendemain. On verra par la suite ce que la vie nous laisse découvrir.

Je sens une présence à côté de moi, je n'avais même pas réalisé qu'une personne m'avait rejoins ici. Je tourne même pas ma tête car je sais qui c'est.  Allongé à côté de moins, le regard vers le ciel, une clope à la bouche, ça peux qu'être lui. Je me demande comment il a su que je pouvais être là. C'est sûrement Jazz et Florian qui lui ont dit, les crapules. Je ne compte pas lui parler, je garde mes écouteurs dans les oreilles. Puis ça ne sers à rien de parler, je suis venue ici pour être dans le calme et de base être toute seule, mais Evan ne doit pas comprendre ça. Je te jure les gosses d'aujourd'hui pensais-je amusé.
Je sais que j'ai pensé que j'allais le tuer, mais j'ai envie d'y réfléchir. Je pense plus lui faire une vengeance, une très bonne vengeance cruelle. Je sais déjà qu'est ce que je vais faire, et très franchement ça va être magique.

<< T'es bien là ? >> me demande-t-il.

Le bruit de ma musique s'entends dans le blanc que je viens de laisser, je ne compte pas lui répondre à ce con.

<< D'accord, je vois. Tu comptes m'éviter ? Avoue que c'était tentant. >> rigole-t-il tout seul. << Mais j'avoue que tu chantes merveilleusement bien, t'as la voix d'un ange. >> me dit-il.

Je ne sais pas trop quoi répondre, on va pas se mentir c'est un putain de compliment, et surtout c'est que cela vient d'Evan. Celui qui a inventer le jeu de la virginité. J'oublie pas qu'il est con.

<< Merci mais ta gueule. >> lui dis-je un demie sourire aux lèvres. 

<< N'oublie pas qu'il faut qu'on se marie. >> me dit-il en me faisant un clin d'œil quand je me retourne vers lui.

Je lui donne en échange une grimace venu de nul par. Je sais que c'est une façon de vouloir me faire rire, veut-il se faire pardonner ? Je ne sais pense pas, il regrette jamais rien lui. Comme moi d'ailleurs, je me suis toujours dit que ça ne servait à rien de regretter. Car c'est fait et que tu ne pourras jamais retourner en arrière. Que si tu veux avancer ta vie il ne faut pas avoir de regret, qu'il faut avancer malgré les coups dure de la vie.  Puis faut apprendre à savoir ce pardonner à sois même, par rapport à nos erreurs et autres.
Evan continue de parler, une vraie pipelette ce mec ce n'est pas possible.

<< Tu sais dans la vie faut apprendre à fermer sa gueule de temps en temps. >> lui dis-je en allumant une deuxième cigarette.

<<  Je fermerais ma gueule quand j'aurai mes lèvres contre les tiennes. >> me dit-il avant de m'embrasser sur la joue.

Quel con.