Chapitre 26 - Le coup de grâce !

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Je suis chez nous... enfin devrais-je dire chez Nicolas puisqu'il m'a officiellement demandé de quitter les lieux avant ce soir... Je fais mes bagages en pleurant... Je pleure pourquoi au juste ? Parce qu'il a embrassé Sonia ? Parce qu'il me croit capable de l'avoir trompé ? Pour les mots qu'il m'a dit ? ... Je ne sais pas, c'est un tout certainement. 

Je ne peux pas tout emporter d'un coup... j'ai donc préparé une grande valise avec un nécessaire de toilette, des vêtements pour moi et pour Faustine, quelques documents de boulot, mon ordinateur... De quoi tenir une bonne semaine, peut-être que d'ici là, il changera d'avis. 

J'ai chargé ma voiture avec tout ça et je suis allée la garer plus loin. Je suis assise dans le canapé, dans le noir complet afin qu'il croit que je suis partie lorsqu'il rentrera. Je l'attends. Mais les heures passent et il n'arrive pas. Je sors mon téléphone et j'appelle Michaël, il a peut-être eu des nouvelles durant l'après-midi.

- Allo ? 

- Coucou, c'est Emi... je voulais savoir si tu avais parlé à ton frère depuis ce matin... moi je n'ai pas réussi à le joindre et il n'est toujours pas rentré. Vu l'heure, je m'inquiète. 

- Non, j'ai voulu lui téléphoner, mais il a rejeté tous mes appels. Je ne peux pas t'en dire plus Emilie, je suis désolé ! 

- Ok, je te laisse, préviens-moi si jamais il y a du nouveau. lui demandai-je.

- Promis. Bonne soirée. 


Je règle mon téléphone pour que mon numéro n'apparaisse plus lorsque j'appellerai quelqu'un. Comme ça peut-être qu'il décrochera. 

J'ai du mal a composer son numéro tellement mes doigts tremblent. Ca sonne une fois, deux fois, trois fois... puis j'entends le déclic ... il prend mon appel... un soulagement intense m'envahit.

- Allo ? dit-il d'une voix pâteuse et ensommeillée.

Je pense qu'il a bu...

- Nico, c'est moi ! 

- Moi ? c'est qui moi ? rigole-t-il.

Cette fois c'est sur, il est complètement bourré ! 

- C'est Emilie... où es-tu ?

- Emiiiiiiii, la forme ? 

- Nico, s'il te plait, dis-moi où tu es je vais venir te chercher... 

- Nonnnnn. Tu ne peux pas ! Je ne veux plus te voir chérie... Je suis pas seul en plus ! dit-il sur un ton lasse. 

- Nico, bébé, s'il te plait, dit-moi où tu es ... insistai-je.

- Au lit, avec ma femme... 

- Quoi ??? t'es avec Sonia ? hurlai-je

- Ouai... bon je dois te laisser... A plus chérie.

Au lit avec Sonia ? Mon monde s'écroule une nouvelle fois... Encore une fois, mes larmes reprennent. Je quitte précipitamment la maison. Je roule sans but précis, en vrai, je ne sais absolument pas où aller. Je ne veux pas aller chez mes parents, ils s'inquieteraient trop; je ne veux pas déranger mes amies; j'ai déjà assez profité de l'hospitalité de Michael hier soir. Je ne vois plus qu'une solution... Greg ! Mais je l'ai tellement délaissé ces derniers mois que je ne sais pas quel accueil il va me réserver! Tampis, je tente, il est mon seul espoir, la seule personne que j'ai envie de voir, le seul homme susceptible de pouvoir me remonter le moral. 

Il est presque 23h quand j'arrive dans sa rue. J'hésite désormais, mais maintenant que je suis là, je n'ai plus grand chose à perdre. 

Je frappe et très rapidement il vient ouvrir. Il est torse nu et porte un short bas sur ses hanches, il est naturellement beau. Ma première réaction est de me jeter dans ses bras en recommençant à pleurer. Il me serre fort contre lui.

- Hé ma belle... qu'est ce qu'il y a ? me demande-t-il calmement.

Il m'embrasse la tempe et me tire à l'intérieur. 

- Viens... on va s'installer dans le canapé. Tu vas tout me raconter d'accord ? 

Tout en restant blottie dans ses bras musclés, la tête contre son torse, je lui raconte tout. 

- Et tu as couché ou pas avec son frère ? me demande-t-il. 

- Mais enfin ! Non...  Tu n'as pas écouté ce que je t'ai raconté ou quoi ? m'indignai-je.

- Si mais c'était juste pour être sûr de ce que j'avais compris. Tu vas dormir ici et demain on fera le point à tête reposée. Allez viens, suis-moi dans ma chambre ! me dit-il.

Dans sa chambre ? C'est pas la première fois que je partage son lit, mais vu les circonstances, je ne sais pas si c'est vraiment judicieux. Voyant mon hésitation, il me dit :

- Hé... je ne te toucherai pas, du moins pas sexuellement. Même si je te trouve de plus en plus bandante, tu es avant tout ma meilleure amie et mon devoir c'est d'être là pour toi, pas juste là pour te baiser quand t'es seule... Alors bouge ton joli petit cul et viens te poser dans mon lit. 

Il a raison, et même s'il tentait le moindre geste, je le stopperais rapidement. 

Je suis dans ses bras, mais tout est très chaste entre nous, il me berce et me console. Et malgré tout ce qui me tracasse en ce moment, blottie contre ses pectoraux j'arrive à m'endormir. 


Rencontre fortuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant