Anissa : Mon Mariage Forcé, Ma Vie A Changé.

PARTIE 18

J'entre dans la cuisine. Je prend la citrouille des mains de Nour et lui dit avec un très grand sourire :

Moi : te fatigue pas. Même si je le fais à ma manière qui est à vos yeux "une perte de temps", je cuisine doucement mais sûrement, j'en ai l'habitude, ne vous inquiétez pas.

Nour : tu es sûre ? Tu ne veux pas que je t'aide à faire autre chose ?

Moi : non non, va encore te reposer. Ou sinon va regarder la télé, il doit y avoir de belles émissions à cette heure-ci.

Nour : je ne voudrais pas te laisser seule.

Tata Fouzia me regardait puis s'adresse à sa fille.

Tata Fouzia : non ma fille, n'insiste pas. Si elle a refusé ton aide alors laisse, pas grave.

Elle l'a prise par la main et l'a entraîné dans le salon où se trouvait Myriam.
Yasser était spectateur les sourcils froncés.

Yasser : tu l'as contrarié Anissa. Me dit-il d'un ton dur.

Moi : au pire j'peux laisser faire sa fille tout le dîner si ça lui tient tant à coeur, entre temps j'irai me reposer. Je lui réponds sur le même ton.

Yasser : un conseil de ma part, fais pas la maligne avec moi.

Moi : tu en veux aussi un de ma part ? Joues pas à ce jeu avec moi. Je lui dis en tournant le dos, me remettant aux fourneaux.

Je le sens bouillir intérieurement, mais vous voulez savoir quelque chose ? Je m'en fou royalement.

Moi : je n'ai pas besoin d'aide, tu peux aller rejoindre tes chéries, tu n'as rien à faire dans la cuisine avec une personne que tu n'aime pas.

Yasser : ouais t'as raison. Mieux vaut aller rejoindre les gens que j'aime que de rester avec une personne avec laquelle je me dois de rester que par obligation.

Ses paroles son blessantes. Mais il a raison, non ? Ce n'est qu'un mariage arrangé, il n'éprouve rien pour moi et moi non plus donc je préfère zapper ce qu'il dit.

[...]

A table, Tata Fouzia ne m'adresse pas un mot. Seule Myriam me parle, elle a l'air d'être la seule personne "potable" parmi cette famille de malades mentaux.
A part Myriam, je ne calcule personne, pas même ce fou de Yasser.

Le dîner terminé, je débarrasse la table avec l'aide de Myriam.

Tata Fouzia : laisse Mimi, Anissa n'aime pas recevoir de l'aide.

Myriam : ah bon Anissa ?

Moi : c'est à toi de voir Myriam, si tu es fatiguée alors laisse moi faire, j'ai l'habitude.

Myriam : non, je veux t'aider.

Moi : merci ma soeur.

Tata Fouzia lançait un regard noir à Myriam qui alla dormir après avoir débarrasser avec moi. Ses soeurs et sa mère l'on rejoint peu de temps après. Quant à Yasser, je ne cherchais pas à savoir ce qu'il fait, cela ne m'intéresse strictement pas.
Je nettoyais la cuisine et faisais la vaisselle. Il est dans les environs de 22h 40 et l'appartement était plongé dans le plus grand des silences, seuls les bruits de la vaisselle et de l'eau qui coulait se faisait entendre.

[...]

J'entre sous ma couette. Enfin, je peux me reposer ! Yasser entre dans la chambre. Aucun de nous ne parle, monsieur fait encore la tête pour une raison idiote voire ridicule : j'ai contredit sa tante ce qu'il l'a contrarié. Quel gamin.

Il éteint la lumière et le marchand de sable vient me voir comme tous les soirs.

[...]

Aujourd'hui j'ai cours, les cousines et la tante à Yasser vont chez Khali Said pour la journée et reviennent le soir.

Je suis au parc avec Dounia pour déjeuner.

Dounia : mais elle est insupportable cette femme !

Moi : elle n'a rien fait de directement méchant mais j'ai l'impression d'avoir Yasser face à moi mais en mille fois pire.

Dounia : encore heureux qu'elle ne t'ai pas embêter plus que ça parce que je serais aller la voir personnellement. Et tu reparle à Yasser ?

Moi : monsieur boude.

Dounia : il a inversé les rôles à ce sue je vois parce que ça devrait être à toi de faire la tête.

Moi : c'est un homme tordu. Je le supporte uniquement pour Khalti Dalila Allah yichafiha mesqina.

Dounia : t'es une battante Anissa Ma Sha Allah. Mais chérie, montre à cette vieille que tu mérite ton statut. Fais tout à la perfection, ne montre aucune de tes failles. Que se soit pour sortir ou rester à la maison, soit tout le temps présentable, mets toi sur ton 31 chaque jour. Prouve lui que t'es pas une merde quoi.

[...]

La journée passe très vite. Bizarrement, je n'ai nullement envie de rentrer à la maison et encore moins que la soirée arrive.
Je rentre malgré tout. Je me change et enfile mon tablier. Je veux tout faire à la perfection, je suis les conseils de Dounia à la lettre.
Je prépare les gâteaux et le thé. Je fais aussi le dîner.
Il est 18h bientôt 19h, je vais vite enfiler une belle robe d'intérieur et me maquille légèrement et me coiffe les cheveux. Ça sonne à la porte, Yasser est directement allé les récupérer en rentrant du travail.
Je fais mon plus beau sourire, belle et naturelle, je dis en ouvrant la porte :

Moi : as selem aleykom, vous avez passé une bonne journée ?

Ils me regardent, ils ne s'attendaient pas à me voir comme ça.

---------------------------
Aimez & Commentez

I ♥ U