Chapitre 3

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« L'amitié peut-elle se transformer en amour ? »

Elle venait de sortir de son grand lit à baldaquin, et regardait par la fenêtre les jardins, lorsqu'on frappa à la porte. Elle se hâta d'aller ouvrir, mais ce n'était pas vraiment la visite qu'elle attendait, cependant, elle savait que la reine Dahlia ne reviendrait plus jamais la voir.

— Bonjour ! S'exclama la princesse.

— Son altesse est demandée à la cour. Dit le capitaine de la garde royale.

Il se retourna lorsqu'il vit la princesse seulement vêtue d'une simple nuisette rose en dentelle qui lui arrivait bien au-dessus de ses genoux. Il faut dire qu'elle pouvait se le permettre, elle était d'une beauté aussi pure qu'un diamant et possédait des lèvres rouges comme le sang. Rubis avait de longs cheveux blond foncé légèrement ondulés qui cachaient ses jolies petites oreilles. Tout le monde disait, qu'elle était la plus belle femme du royaume. Ce qui rendaient plus d'une demoiselle jalouse.

— Oh ! Je suis désolée que vous m'ayez vu dans cette tenue Raphaël. Ne vous inquiétez pas, je ne le dirai à personne. Entrez donc, ne soyez pas gêné.

Elle s'éloigna de la porte pour le laisser passer. Puis elle se dirigea vers la salle de bain en laissant la porte entrouverte. Le capitaine l'observait en souriant lorsqu'il la vit en sous-vêtement. Tandis qu'elle enfilait sa robe de couleur rose pâle avec de nombreux jupons et de détails brodés de fils d'or.

— Pouvez-vous serrer le bustier de ma robe, s'il vous plaît ?

— Bien sûr, votre altesse, mais ne désirez-vous pas plutôt que je fasse appeler la servante ?

— Non, ne vous en faites pas, vous le ferez très bien, j'en suis convaincue. Répondit-elle en faisant un clin d'œil. De plus, n'avez-vous donc pas dit que nous devions nous dépêcher ?

— Certes. Si vous insistez.

Il s'approcha de la princesse pour serrer les lacets de son corset. Un frisson le parcourut lorsqu'il toucha le dos de Rubis. Il trouvait cette situation plutôt intime, mais quand il eut terminé, elle se retourna et l'embrassa sur la joue.

— Merci ! Vous avez fait ça à la perfection. Vous avez raté votre vocation !

— De rien princesse ! Cependant, je préfère vous protéger plutôt que de vous habiller.

— Avouez que cela ne vous a pas déplu. Je vous ai vu me regarder dans le miroir lorsque je m'habillée.

— Je l'admets certes, mais...

— Arrêtez de rougir, je ne vous en veux pas Raphaël ! S'exclama la jeune femme.

— Ce n'est pas ma faute, mais la vôtre, princesse...

— Je n'ai rien fait et arrêtez de me vouvoyer, nous nous connaissons depuis assez longtemps et je ne suis pas comme le roi.

— Appelle-moi Raphaël comme au bon vieux temps !

— Et toi appelle moi Rubis, sauf en présence du roi, si tu ne veux pas aller directement à la potence...

— Je n'y manquerais pas. Assez discuté. Il faut que nous y allions, si nous ne voulons pas être en retard.

— Je te suis. Pourquoi le roi souhaite ma présence ? Demanda la princesse.

— Je ne saurai le dire.

Ils sortirent des appartements de la princesse afin de rejoindre la cour quand ils croisèrent Mickaella, la servante de la princesse fit la révérence lorsqu'elle vit Rubis accompagnée du capitaine.

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