Puéricultrice Professionnelle (Ou Presque) [TERMINÉE]

Chapitre 19 - Week-end à la compagne ?

Nous continuons à marcher et au moment où une vague vient lecher le bout de nos pieds Angelica me lance :

- Je suis enceinte !

Je me retourne vers elle pour la dévisager. Elle sourit de toutes ses dents. N'y résistant plus je lui saute dans les bras.

- Félicitations !

***

"On a qu'une vie." Cette toute petite phrase me trotte dans la tête. Même longtemps après notre rendez vous avec Angelica. Elle a peut être raison mais en faisant cela, ce que je fais avec Tony, je trahis Michael. Et sa je ne peux pas.

Avec Mich, on est un peu en froid depuis mon essaie au baiser fougueux raté. On se parle quasi plus et c'est à peine si on se regarde. Ce soir, c'est la même chose qu'hier. Il me dit qu'il a avancé dans son livre et je lui répond super.

Après le repas, on se pose dans le canapé.

- Sa a été avec Angelica ?

- Oui, je répond.

- Elle va bien ?

- Oui. Elle est enceinte.

Hé oui ! Angelica, ma meilleure amie, est enceinte ! Je suis hyper contente ! On a pas eu le temps d'en discuter plus longtemps car son compagnon l'a appelé pour aller à son rendez vous chez le gynécologue. Elle voulait simplement que je sois au courant.

- Content pour elle. Tu as eu mon sms ?

Il s'en contre fiche de comment va Angelica ! La moutarde me monte au nez.

- C'est quoi ton problème ? Tu vas encore longtemps jouer au gamin ? Et râler dans ton coin ?

N'y tenant plus j'ajoute :

- Et oui j'ai eu ton sms et tu sais quoi ? J'ai aucune envie d'aller me faire chier à la campagne avec ta famille !

Je me lève et file dans notre chambre en claquant la porte. Je m'effondre sur le lit et pleure sans plus m'arrêter. Nous nous sommes jamais vraiment disputés avec Michael. Et tout ça, c'est de ma faute et de la faute de Tony. Je pleure de plus belle en pensant à lui.

Ce soir là, Michael ne vient pas dormir dans le lit. Ça me fend le coeur. J'espère recoller les morceaux très vite.

***

La semaine passe lentement et douloureusement. Michael et moi ne nous adressons plus la parole et Alyson est plus méchante que jamais. Étant à bout de nerfs, je lui répond des piques cinglantes et je m'empêche de la frapper. Ce qui nourrit un grand plaisir chez elle. Il faut que j'arrête de me faire avoir par cette folle. Je croise parfois Tony le matin mais il ne se passe que des échanges professionnels. Aucunes allusions, aucun rapprochement, aucunes remarques ou geste d'affection, rien. Bonjour Monsieur, Bonjour Madame. Au revoir Monsieur, au revoir Madame.

Quand arrive enfin vendredi, je suis contente que c'est le week end. Cette semaine a vraiment été horrible pour moi.

En rentrant à la maison, il y a un sac de voyage sur la table de la salle à manger et un sac en plastique avec de la nourriture. Michael est occupé dans la cuisine. Je le rejoins.

- Salut.

C'est le premier mot que je lui adresse après lui avoir crié dessus mardi soir. On s'est à peine vu. Il a toujours fait en sorte de manger dehors et de rentrer tard pour ne pas me croiser. Il a élu domicile dans le salon, sur le canapé ou il dort depuis 3 nuits.

- C'est à moi que tu parles ? Demande t-il en regardant autour de lui comme si je parlais à quelqu'un d'autre.

L'heure des excuses est arrivée.