Puéricultrice Professionnelle (Ou Presque) [TERMINÉE]

Chapitre 25 - Première dispute

Tony me regarde. Je manque de m'étouffer avec un spaghetti. Il se lève pour venir m'aider mais, je l'éloigne en le repoussant d'un geste de la main. Je tousse un peu et me reprend.

- Pourquoi cette question ?

- Je ne sais pas. C'est peut être pour ça que vous vous êtes disputés et que tu as couru dans mes bras.

Il veut vraiment que je m'étouffe avec mes pâtes ou quoi ?

- Je t'ai dis que je voulais être avec toi ce week end.

- Mais pourquoi ? S'obstine t-il.

- Je n'en sais rien ! Je cri presque. Parce que j'en ai envie c'est tout. J'aime être avec toi et j'aime la sensation de ton corps sur le mien. J'aime ce que tu me fais ressentir.

Un sourire naît sur son visage et il semble s'apaiser.

- Que c'est t'il passé ? Tu veux en parler ?

- Non !

En fait, maintenant qu'on en parle. J'aimerais me confier à quelqu'un. Mais à Tony c'est impossible... Et pourtant.

- Enfin si.

Il me regarde intensément. Je baisse les yeux.

- Un soir, je suis rentrée, et je l'ai embrassé plus passionnément que d'habitude. Il m'a littéralement repoussé. Par après, il m'a dit qu'il ne me reconnaissait plus, que j'avais changé. Nous nous sommes éloignés. En fait, on ne c'est plus parler pendant presque une semaine.

Je sors tout ça d'une traite. Je n'ose pas le regarder et je bois une gorgée de vin pour me motiver à continuer.

- Je crois que je voulais ressentir ce que je ressentais avec toi.

Tony hoche la tête mais ne dit rien. Il m'écoute.

- Tu sais Tony, je l'aime. Je l'aime plus que n'importe qui.

Il semble s'étouffer en buvant son vin. Il hésite puis dit tristement :

- Pourquoi ne pas t'être réconcilié avec lui, alors ?

- J'en meurs d'envie maintenant que tu m'en parle. Mais, il est à la campagne chez ses parents.

- Va le rejoindre, ajoute t-il neutre.

- Non.

- Pourquoi pas ?

- Je ne sais pas...

Tout d'un coup, j'ai envie de pleurer.

- Je ne sais plus où j'en suis.

- Écoute Hanna, je lève la tête vers lui, on a passé un très bon moment tous les deux, c'était vraiment super mais je pense que tu devrais retourner avec Monsieur Parfait.

J'ouvre grand les yeux. Il me rejette ? Lui aussi ? Les larmes commencent à monter au coin de mes yeux.

- Pour...Pourquoi ?

- Si tu l'aimes, c'est avec lui que tu dois être. Pas avec moi.

J'ai envie de hurler mais toi aussi, je t'aime. Mais rien que d'y penser j'en frissonne et j'en suis horrifiée. Mon Dieu, j'ai vraiment pensé ça ? Je... l'aime ?

Mes larmes coulent toutes seules à présent sur mon visage. Je les essuie d'un geste rageur de la main. Tony a raison ! Je n'ai rien à faire avec lui. Il avait simplement besoin de quelqu'un pour passer le week end, baiser un coup et puis tchao, au revoir. Je me suis bien fait avoir ! Connard ! Je suis en colère mais, je ne laisse rien paraître. Je me lève et dit simplement :