Puéricultrice Professionnelle (Ou Presque) [TERMINÉE]

Chapitre 42 - Le mariage

Ce soir c'est fiesta. Du moins, je l'espère ! Je revois enfin Angelica, cela fait un moment. Depuis qu'elle m'a annoncé qu'elle était enceinte. Quand je pense que je n'ai rien vu venir. Elle a attendu les 3 mois pour me l'annoncer. Je sais pas comment elle a fait pour tenir sa langue. Moi je n'y serais pas arrivée.

J'ai passé la journée du samedi à faire mon ménage et mes lessive. Mais surtout, à essayer milles et une tenues. Je ne sais pas quoi mettre ce soir. Chaque robe que je mets, me fais pense à Tony.

Accepterait il que je sorte en robe comme ça sans lui ? Bien sûr cruche ! Tu ne sors pas avec lui que je sache ? Sa y est, je me parle à moi-même maintenant !

Pour finir, je mets une robe noir qui m'arrive au dessus des genoux mais qui laisse voir une partie de mes cuisses. Des hauts talons, noir aussi avec des petits clous dessus - merci Angelica pour ce cadeau que je porte pour la première fois - et une veste en cuir qui traînait dans ma penderie.

J'ai mis de l'eye liner noir et du mascara effet faux cil noir également. Je suis en mode black ce soir. Mes cheveux sont relevés  en chignon. Je me regarde dans le miroir et défait immédiatement mon chignon. Sa fait trop femme sérieuse ou secrétaire.

Je regarde l'heure 18h45, je passe un coup de brosse dans mes cheveux, me lave vite fait les dents. Je me regarde une nouvelle fois dans le miroir : parfaite. Enfin presque.

Angelica sonne à la porte et je prend mon mini sac en bandoulière, je dis au parlephone que j'arrive et je sors aussi vite que l'éclair.

Quand j'arrive en bas, ce n'est pas sur Angelica que je tombe mais... Tony ! Que fait-il là ? J'en suis encore à écarquiller les yeux, la bouche ouverte quand il me dit en me détaillant :

- Tu es magnifique ce soir ! Tu attendais quelqu'un ? Ajoute-t-il la voix plein de soupçon.

- Oui, je répond. Mais de toute évidence ce n'était pas toi.

J'aperçois Angelica qui se gare et je m'éloigne de Tony pour aller l'a rejoindre mais Tony me rattrape par le bras.

- C'est qui ? Me demande t'il le regard perçant.

- Tout ça ne te regardes pas. Lâche moi maintenant, je répond sèchement en essayant de me dégager.

- Bonsoir, lance une voix derrière nous. Waaaow ! Bonsoir beau gosse ! Tu m'avais caché que tu avais d'aussi beau voisin, Hanna !

Angelica est reconnaissable entre toutes. Je l'adore pour être sans gêne et dire toujours ce qu'elle pense. On a qu'une vie est sa devise. Mais là, ce n'est pas le moment.

Tony me lâche et on se retourne en même temps. Elle voit la panique dans mon regard et semble comprendre immédiatement. Mais au lieu de partir sans ajouter un mot, elle dit quelque chose qui nous étonne tous les deux, Tony et moi, et je rougis d'un coup :

- Ah non, ça sa doit être le beau gosse des Lutins.

Elle me fait un clin d'oeil mais je reste bouche bée. Je tourne lentement la tête vers Tony et je vois que lui aussi l'observe la bouche ouverte. Il se reprend rapidement et lui tend la main :

- Et toi tu dois être la meilleure amie crieuse ?

Elle lui sert la main en rigolant.

- Crieuse ?

- Au téléphone, il répond en faisant référence à une de nos rencontres quand j'étais au téléphone avec elle.

En réalité, ce jour-là, j'étais en train de lui dire que j'avais embrassé un papa de la crèche.

En ce moment, j'aimerais rentrer sous terre. Tous les deux rient ensemble et moi je suis au bord de la crise de nerfs. Je finis par attraper Angelica par le bras et la tirer vers la voiture.

- Au revoir, beau gosse ! Lance t-elle en lui faisant un signe. J'approuve à 100% il est dix fois plus canon que Michael, ajoute-t-elle à mon intention.

Le rouge me monte à nouveau aux joues. Tais-toi Angel ! Il peut encore nous entendre.

En effet, Tony est sortis de mon hall et nous suit à distance respectable. Il a un sourire ravi aux lèvres. Disparaît toi ! Quand nous arrivons à nos voitures respectives, l'une à côté de l'autre bien évidemment, Tony lance en montrant le ventre de ma meilleure amie :

- Au fait, félicitations !

Puis il s'engouffre dans sa voiture. Un dernier regard brûlant vers moi et il s'en va. Pourquoi est-ce qu'il est venu ? Pourquoi j'ai des papillons dans le ventre ?  Et surtout pourquoi je n'ai pas encore vu que le ventre de Angelica avait un peu grossi ? Pourquoi Tony l'a vu avant moi. Pourquoi était-il là ? Silence !

- Alors, vous êtes à nouveau ensemble ? Me demande mon amie en démarrant.

- Si seulement, je répond.

Elle me regarde incrédule.

- Quel est le problème ? Il te veut et tu le veux. C'est aussi simple que bonjour.

- Non, je répond ailleurs.

Je suis toujours à me demander pourquoi il est venu me voir. J'ai envie d'être avec lui maintenant. Allait-il m'annoncer qu'il avait finis par divorcer avec sa femme ? Non impossible. Et puis même, sa ne changerait rien.

- Hanna ! Allô la terre !

- Désolée, je répond seulement.

- Arrête de te morfondre.

- Il a une femme, Angel. C'est sans moi.

- Oh ! Mais il n'a d'yeux que pour toi.

Je ne répond pas. Et décide même de changer de sujet.

- Alors, comment va le bébé ?

La diversion marche car elle me raconte sa première échographie, ses nausées sans cesse et son excitation.

***

Après être rassasiées, Angelica prend un air sérieux. Nous sommes dans un petit restaurant mexicain près de la boîte où elle a décidé de m'emmener. Je n'ai plus du tout envie d'y aller tout d'un coup.

- Hanna, j'aimerais te demander quelque chose ?

Ouille c'est rare cet air sérieux chez elle.

- En fait, j'aimerais te demander deux choses.

- Je t'écoute, je demande un tantinet inquiète.

- Accepterais-tu d'être mon témoin de mariage et la marraine de mon futur enfant ? Demande t-elle d'une traite des étoiles dans les yeux.

Au début, je ne sais pas quoi répondre. Je reste bouche bée pour la deuxième fois de la soirée.

- Nous allons nous marier avec John ! Lance t-elle tout sourire.

- Félicitation Angel !

Je me lève et l'embrasse. Elle rigole puis me montre l'énorme solitaire à son doigt. Comment n'ai-je pas pu le voir plus tôt ? Quelle amie impardonnable je suis !

- Ouiiii et ouiii, dis-je en sautant littéralement de joie.

On s'embrasse encore et là, en cet instant, je suis folle de joie. Je ne pense plus qu'a ce mariage extraordinaire et à mon ou ma futur filleul(e).