Puéricultrice Professionnelle (Ou Presque) [TERMINÉE]

Chapitre 30 - Je t'aime

- Tu veux la version courte ou la version longue ?

- J'ai tout mon temps, je répond.

- Personne ne t'attend à la maison ?

Je le fixe intensément.

- J'ai tout mon temps, je répète.

- D'accord, alors accroche toi et ne me juge pas.

Je hausse un sourcil mais lui fait signe de continuer.

- J'ai rencontré Cynthia à l'école, en dernière année de droit. On c'est tout de suite tapé dans l'oeil mais elle cachait un lourd secret.

Il m'observe une seconde, respire un coup puis continue :

- Elle travaillait, la nuit, dans une boîte de strip tease.

J'ouvre grand les yeux, choquée.

- Oui, elle a beaucoup changé depuis.

Je hoche la tête.

- Un jour, je l'ai retrouvé en larme.

Il s'arrête un instant et m'observe. Mon visage est impassible.

- Elle m'a avoué son secret et je ne l'ai jamais juger. Elle a accepté cela. Elle travaillait là pour payer ses études et aider ses parents financièrement. Ils n'avaient plus les moyens de s'occuper d'elle mais ils ne voulaient pas l'a confier aux services sociaux. Du coup, elle a trouver ce job. 

Le barman arrive et nous commandons un verre chacun. Il continue :

- Et donc, ce jour là, elle pleurait car elle en avait marre de son boulot, que sa allait trop loin. Son patron voulait qu'elle couche avec les clients. Qu'elle soit une prostituée quoi.

Tony insiste bien sûr sa dernière phrase. Je sens encore tellement de colère en lui face à cette situation.

- Je l'ai sortis de cette merde et je l'ai prise sous mon aile.

- Tu l'as aidé à quitter son boulot. Et à mener une vie correcte ?

- Je l'ai sauver de la misère. On s'aimait alors on c'est marié. Je viens d'une famille aisée comme tu as pu le constater.

Je hoche la tête. Oui je me rappelle bien de sa villa au bord de la forêt.

- Comme tout couple qui s'aime, on a essayer d'avoir un enfant.

- Margot ?

Il secoue la tête.

- Pas tout de suite. En fait, on a essayer pendant près d'un an et demi. Mais sa n'aboutissait à rien.

Nos boissons arrivent et il s'interrompt. Nous buvons une gorgée puis, il continue son récit.

- On a consulter son gynécologue et c'est là que nous avons appris qu'il se pouvait qu'elle soit stérile.

Je met mes mains sur ma bouche et étouffe un cri. Cette femme n'a vraiment pas eu de chance. Ils ont adopter Margot ? Non elle ressemble tellement à ses parents. Tony s'approche de moi et me caresse du pouce le dos de ma main.

- Elle n'a pas voulu le croire. C'est enssuivi une série de test et autre interventions pour prouver qu'elle n'était pas stérile. J'étais épuisé. Elle voulait avoir des rapports tous les soirs. Au final, je ne ressentais plus rien. On ne le faisait plus pour le plaisir mais juste pour avoir cet enfant qu'elle espérait tant. C'est devenue une obsession pour elle. Il fallait à tout pris qu'elle tombe enceinte. Elle ne remarquait même pas que l'on s'éloignait. Elle n'avait qu'une chose en tête : avoir un enfant. Rien d'autre ne comptait. Ses parents étaient les seuls qui la soutenaient vraiment. Moi j'avais abandonné. Je me disais qu'on pouvait avoir une vie heureuse sans enfants, tant qu'on s'aimait. Mais elle ne le voyait pas de cet oeil là. On se disputait souvent. C'est là qu'on a finis par faire chambre à part. Je n'en pouvais plus. Elle a essayé dans une dernière chance la fécondation in vitro sa a durer plus au moins 6 mois, mais sa n'aboutissait à rien non plus.