Summer love (en pause)

Crêpes et lave-auto d'urgence

En arrêtant au restaurant, mes frères crèvent de faim. Moi aussi d'ailleurs. Lorsqu'on nous conduit à la table et qu'on nous remet le menu, je regarde chaque repas avant d'en choisir un. La serveuse doit avoir environ 18 ans et fait de l'œil à Jonathan. Cependant, elle n'a rien de particulier, rien qui ne peut attirer le regard de mon frère. Elle fait donc des simagrées pour capter son regard. Elle se dandine, fait tomber des choses sur lui. Lorsqu'elle prend sa commande pour le breuvage, elle lui jette un regard langoureux. Elle ne me porte même pas attention tandis que je fais des grimaces à son insu. Lorsqu'elle me demande ma commande elle est bête comme ses pieds et quand elle demande à Jonathan ce qu'il prendra, elle est carrément sensuelle, ce qui me fait rire. Alors qu'elle est partie, ma mère commence la conversation sur à quel point nos vacances seront merveilleuses, à quel point nous allons avoir du plaisir à jouer dehors. C'est alors que nos déjeuners arrive. Comme mes parents, j'ai commandé 2 œufs, du bacon, des patates rôties ainsi que du pain grillé. Cependant, mes frères eux ont pris le déjeuner le moins santé du monde. Ils ont commandé une pile de crêpes dorées avec un sirop au chocolat sur la totalité de l'assiette, de la crème fouettée, bref, une crise cardiaque sucrée. Je m'attend facilement à ce qu'à la fin du repas, Mathieu ou Jonathan devienne diabétique. Les goinfres s'empiffrent tels des porcs et moi, je profite pleinement de mon déjeuner, de sorte à ce que je savoure bien  de chaque bouchée. Une fois mon assiette finie, je commande un deuxième café à emporté, que je sucre, puis nous revoilà en route pour le chalet. Après une vingtaine de minute Mathieu devient blême. À peine a-t-il le temps d'ouvrir la bouche pour dire qu'il a mal au coeur que déjà, il se met à vomir son déjeuner. Malgré le fait que je trouve cette situation vraiment dégoûtante, je ris de lui sans me cacher, car il est tellement drôle à voir avec le visage barbouillé. Mes parents s'arrêtent, puis commencent à chercher un lave-auto pour nettoyer le vomi de mon grand frère. Moi, je ris toujours aux éclats lorsque mes parents ont fini de nettoyer l'automobile et que Mathieu revient changé et lavé. Plus qu'une demi heure de route avant d'arriver au chalet. Ma mère a pris plusieurs sacs de plastique au cas où un de mes deux frères aient encore l'envie de rejeter la pile de crêpes ingurgitée plus tôt.